HANDICAP
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"Handicap + pauvreté = double peine"<o:p></o:p>
(Reuters)<o:p></o:p>
Plusieurs milliers de personnes,
malades, handicapés, invalides et leurs accompagnants, venus de toute la
France, ont manifesté, samedi 29 mars à Paris, à l'appel du collectif "Ni
pauvre, ni soumis" pour exprimer leur "révolte" et réclamer un
revenu "décent", au niveau du SMIC brut.
Accidentés, séropositifs, myopathes, aveugles ont défilé aux cris de "On
veut des sous!", derrière une banderole "handicap, maladie
invalidante: l'urgence d'un revenu d'existence".
En fauteuil ou sur des béquilles, guidés par une canne blanche ou un chien, les
manifestants, évalués à "près de 30.000 personnes" par les
organisateurs et 16.500 par la police, rassemblaient l'ensemble du monde des
"accidentés de la vie" pour une mobilisation "historique",
a indiqué Arnaud de Broca, président de la Fnath, une de la centaine
d'associations membres du collectif.
Une délégation a été reçue à l'Elysée pour remettre une pétition.
"C'est la révolte des handicapés, c'est la révolte de millions de personnes
pour dire qu'il y en a assez de toucher 628 euros par mois (montant de
l'allocation adultes handicapés (AAH), ndr), qu'avec ça, on ne peut pas
vivre", a ajouté Arnaud de Broca.
Beaucoup brandissaient des panneaux jaune et noir, couleurs du collectif
portant le slogan "handicap + pauvreté = double peine". Dans le
défilé également, des sourds-muets, des trisomiques, arrivés avec quelques uns
des 13 trains, 5 avions ou 700 autocars affrétés pour l'occasion.
"Sur le sujet des ressources et des conditions de vie, ça fait 30 ans
qu'on ne veut pas en parler, on est là pour mettre le sujet sur la table pour
que les choses changent définitivement", a déclaré Jean-Marie Barbier,
président de l'Association des paralysés de France (APF).
Quelque 810.000 handicapés, qui ne peuvent pas ou plus travailler, vivent avec
l'AAH.
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