En marge des diverses expositions sur ce grand navigateur, reprenons les nouvelles dun journal de lépoque<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
DANS LE SILLAGE DE MONSIEUR DE LA PEROUSE<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Cest dans les premiers jours du mois daoût 1785 que « le Brigadier des armées navales » François Galaup de La Pérouse faisait hisser les voiles de sa frégate « lAstrolabe », cependant que son ami, le capitaine de vaisseau Fleuriot de Langle prenait place à bord de « La Boussole » sur jumelle de « lAstrolabe ».
<o:p> </o:p>
La rade de Brest était le point de départ dun voyage scientifique autour du monde qui promettait dêtre lexpédition du règne de notre Bien aimé Roi Louis XVI.
<o:p> </o:p>
Sa mission remplie, Monsieur de La Pérouse devait revenir à Brest en juillet 1789.
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
Héros de la baie dHudson<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Né en 1741 à Albi, le comte de La Pérouse, après un apprentissage à Brest sert comme garde de marine. Il compte à son actif vingt-deux embarquements, neuf de commandements, de nombreuses campagnes dont celle du Canada en 1757, des Indes et de Madagascar de 1772 à 1777. On se souvient des discussions passionnées qui avaient entouré son retour du Canada.
<o:p> </o:p>
Après sêtre emparés des forts anglais de la baie dHudson, dans des conditions particulièrement audacieuses qui faisaient de cette action, une véritable épopée, il navait pas cru, après les avoir désarmés devoir les détruire, afin de ne pas conduire leurs occupants à une mort certaine dans ces solitudes glacées.
<o:p> </o:p>
Ce trait dhumanité, associé à la gloire du vainqueur, lui avait valu lapprobation expresse de S.M. et nest peut-être pas étranger au choix qui fut fait personnellement par elle de M. de La Pérouse, comme chef de lexpédition navale française dans le Pacifique.<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
Fort de cette longue et riche expérience il ne faisait aucun doute quil mènerait à bien cette entreprise.
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
Le Roi lui-même<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Notre Roi, passionné de marine et de géographie, a tenu à tracer lui-même le plan de voyage et à rédiger de sa main les longues instructions qui lui furent données à cet effet. Il a vu dans cette expédition la possibilité daffiner le tracé des cartes de nombreuses mers encore mal connues, celle dapprofondir les connaissances ethnologiques et de mettre en place de nouveaux circuits commerciaux.
<o:p> </o:p>
LAcadémie des Sciences et la Société Royale de Médecine ont contribué pour leur part à la réalisation du programme de recherche.
<o:p> </o:p>
On sait également que les amitiés que M. de La Pérouse à tissées lors dun séjour en Angleterre et lestime que lui portent nos voisins, ont conduit léminente Société Royale de Londres à contribuer à la réussite de lexpédition en prêtant des instruments de navigation, dont certains ayant appartenu au célèbre capitaine Cook.
<o:p> </o:p>
Le Cap Horn sans difficultés<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Parties du port breton le 1° août, les deux frégates devaient traverser lAtlantique en longeant les côtes dEspagne, dAfrique et mettre le cap sur la Terre de Feu. Elles transportaient des vivres pour léquipage ainsi que des présents pour les indigènes que lexpédition ne manquerait pas de rencontrer.
<o:p> </o:p>
Un certain nombre de savants avaient pris place à bord ils devaient assurer par leurs observations le succès scientifique de laventure.
<o:p> </o:p>
On sait par des correspondances envoyées lors descales, que les 97 marins et les 19 officiers ont gagné le Pacifique après des escales à Madère et à lîle Sainte-Catherine au large du Brésil.
<o:p> </o:p>
Le 7 février 1786, les deux navires ont doublés Le Cap Horn sans difficultés. Ils ont alors remonté la côte américaine, abordé à lîle de Pâques et aux îles Hawaï, puis cinglé vers les côtes occidentales de lAmérique du Nord, abordant en des lieux que nul navire navait jusqualors approchés.
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
M. Fleuriot de Langle assassiné.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
La traversée sest poursuivie à travers tout le pacifique nord et lexpédition a fait escale à Macao puis à Manille vers janvier 1787. Après avoir abordée les côtes de Sibérie, « LAstrolabe » et « La Boussole » sont alors redescendues vers le sud et ont atteint les îles Samoa en décembre 1787 ;
<o:p> </o:p>
Daprès plusieurs témoignages, cest dans larchipel que sest produit le premier incident. M. Fleuriot de Langle et dix marins ont été assassinés par les habitants des îles.
<o:p> </o:p>
Malgré la profonde tristesse qui lhabitait M. de La Pérouse nen a pas moins décidé de continuer sa route. Il est arrivé en Australie, plus précisément à Botany Bay.
<o:p> </o:p>
Dans un ultime rapport daté du 7 janvier 1788, au ministre de la Marine, il faisait part dun certain pessimisme quant à la suite de son périple. Les dernières nouvelles de lexpédition ont été envoyées le 15 février 1788 dAustralie par des compagnons du capitaine.
<o:p> </o:p>
Depuis nous sommes sans nouvelle des deux frégates. Notre roi en ce début dété 1789, préoccupé par la disparition de M. de La Pérouse et son équipage, a réunit un petit état-major de marins et dexplorateurs chevronnés afin de pouvoir reconstituer litinéraire inconnu de lexpédition.
<o:p> </o:p>
Deux bateaux bientôt à sa recherche <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
On a remarqué la présence de M. Fleurieu, connu pour ses qualités de stratège. Quant à la Société dhistoire naturelle, elle a saisi lAssemblée Nationale afin darmer deux bateaux de la Marine Nationale qui partiront croiser dans les zones indiquées par M. Fleurieu.
Voilà pour lheure les seules nouvelles que nous sommes en mesures de fournir à nos lecteurs, inquiets, comme nous, du sort de M. de La Pérouse et de son équipage.
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
Quest-il advenu de ce navigateur chevronné parti à la demande expresse du Roi, découvrir dans le Pacifique des terres encore inexplorées ?
<o:p> </o:p>
Les dernières nouvelles envoyées dAustralie date de février 1788 ;
<o:p> </o:p>
Lépopée de M. La Pérouse sombre dans le plus profond mystère
<o:p> </o:p>
---------------------------------------------------------------------------
<o:p> </o:p>
Avertissement aux lecteurs : en fait nous navons que reproduit une partie des articles dun supplément du Journal Le Progrès-Centre Dimanche du 8 octobre 1989.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lastuce étant que ce supplément était présenté sur deux pages, et écrit à lépoque même des évènements.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
La Une était ainsi composée :<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
- Hommes, de pleins droits : Déclaration historique à lAssemblée.<o:p></o:p>
- Quadruples exécution à Saint-Etienne<o:p></o:p>
- Montbrison terre délection pour les états du Forez<o:p></o:p>
- Vallée du Gier : la grande peur<o:p></o:p>
- Une dent contre le modernisme deux ateliers stéphanois détruits (des ouvriers fabriquant des fourchettes pour les repas se révoltent contre la mécanisation de leur outil de travail)
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>