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LA ROUTE AUTREFOIS ENTRE ROANNE (Loire) ET LYON (Rhône)

Postillons, rouliers en 1834 au Coteau


 

Postillons, rouliers et voituriers, au Coteau, sous <st1:personname productid="la Monarchie" w:st="on">la Monarchie</st1:personname> de juillet<o:p> </o:p>

(le Coteau est situé à la sortie de Roanne sur la route de Lyon en direction de l’Hôpital-sur-Rhins)

En 1834 les diligences sillonnent encore nos routes. Ce sont d’énormes et lourdes machines, bruyantes, sonores et poudreuses, avec des grappes de voyageurs et de petites montagnes de colis ; tout en haut le postillon, en veste courte, culotte blanche et bottes géantes, le chapeau de cuir baissé sur les yeux,, excitant ses chevaux par des cris brefs et gutturaux, ou de secs claquements de langue. Lorsque la lourde machine pénètre dans la grande rue, les cris stridents, les claquements du fouet redoublent et, augmenté du grincement des roues et des sonnailles furieuses des grelots, appellent les habitants sur le seuil de leur porte. Alors s’amorcent d’interminables conversations sur les voyageurs qui passent, les lieux qu’ils fréquentent, les évènements et les potins du jour.

Après le postillon, le seigneur du lieu est le roulier. La tête couverte d’un feutre, déformé par les vents et décoloré par les ondées et les rayons du soleil, il est vêtu d’une ample limousine et chaussé de hautes bottes, toujours couvertes de poussière et de boue. Toutefois, bien que moins lointaine, sa silhouette est moins ferme et moins nette, parce que le type était moins uniforme, le roulier vient de lieux très divers et ayant subi plus que le postillon ces changements que le temps et les modes imposent toujours aux costumes.

A côté des postillons et des rouliers, il faut évoquer les cochers des grandes maisons, conduisant berlines de voyages ou carrosse de gala, comme aussi les paysans de la région qui, la longue « gize » en mains aiguillonnent leurs bœufs, traînant charrettes, barrots, chargés de tonneaux de vin, au port du Bassin de Roanne. Ces pièces de vin de Perreux, Saint-Vincent ou Pradines doivent être expédiées à Paris par le canal qui vient d’être inauguré.

Tous ces gens de passage donnent à la grande rue du Coteau une animation extraordinaire et contribuent à la richesse du pays, car ils s’arrêtent dans les nombreux hôtels créés pour les recevoir : <st1:personname productid="la Madeleine" w:st="on">la Madeleine</st1:personname>, l’Etoile, l’Ancre, et chez le père Lièvre, comme on dit familièrement. Le plus célèbre de ces hôtels est celui du Lion d’Or, tenu par le sieur Jean-Baptiste Pomey. Il est situé au centre du Coteau. Il est du reste un logis déjà célèbre au siècle précédent, ayant logé au passage des terroristes comme Lapalus, Duret, et Poquillon, et des conventionnels célèbres comme Reverchon et Moulin.

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Tel est le Coteau en 1834 au début de l’administration de M. Rigaud

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