LES GUIDES ROUTIERS<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Si
aujourdhui nous pouvons organiser un voyage avec les moyens modernes de
communications : téléphone, radio, télévision, Internet, pendant
longtemps, il nexiste rien de tout cela.<o:p></o:p>
La
seule façon de se renseigner ? Se procurer un guide (livre) qui comporte
les renseignements et les conseils utiles aux voyageurs.<o:p>
</o:p>Bien
sur, nous connaissons le guide rouge Michelin, les cartes routières du même
nom, les guides verts des régions !<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>Tous ces guides ont un ancêtre : cest en effet en 1553 que le premier document de ce genre est composé par Charles Estienne sous le titre « <st1:PersonName productid="LA GUIDE DES" w:st="on">LA GUIDE DES</st1:PersonName> CHEMINS DE FRANCE. »<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>Il y aura plusieurs rééditions et on ne trouve pas mieux pour lépoque.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>La première carte des « Routes de poste » est éditée en 1632, il existe alors 623 relais.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>1708 : première édition du « Livre de Poste » la liste des routes et relais est indiquée, avec les distances et le prix à payer aux maîtres de poste (800 relais.) Lédition est annuelle voir bi-annuelle jusquen 1832.<o:p></o:p>
LE LIVRE GUIDE DE MONSIEUR REICHARD<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Plus près de nous (1810-1815), voici quelques conseils donnés aux voyageurs par un monsieur REICHARD dorigine germanique , auteur d'un guide.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>1° Avant de prendre la poste il faut apprendre à fond : lhistoire naturelle, la mécanique, la géographie, lagriculture etc, mais aussi la médecine et les beaux-arts (il faut presque être un savant.)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>2° Avoir quelques rudiments : sur les villes que lon va traverser ( connaître les commerces, industries, coutumes locales.)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>3°
Se pourvoir dun domestique « ayant quelques notions de
chirurgie »<o:p></o:p>
(les
hôpitaux sont rares sur le chemin, il nexiste ni SAMU ni URGENCES)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>4°
Se munir de pistolets à deux coups ou de tromblons à mitraille.<o:p></o:p>
(les
chemins ne sont pas surs et les mauvaises rencontres fréquentes)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>5°
Faire son testament en cas de décès en cour de route.<o:p></o:p>
(afin
déviter les conflits entre les héritiers)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>6°
Une quinzaine de jours avant le départ prendre des purgatifs pour partir en
bonne forme.<o:p></o:p>
(il
nexiste aucun organisme dassistance pour être rapatrié et une diarrhée serait
bien ennuyeuse)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>Bagages : outre les armes et les affaires de rechanges il est conseillé de se munir de matériaux divers : un petit cric, un marteau, des chaînes en fer, des cordes, suit ainsi une liste assez hétéroclite qui se termine par : un pot de graisse, de la bougie, un télescope, des verrous postiches et des peaux de cerfs cousues entre elles pour se garantir de la fraîcheur du lit des auberges et de la morsure des punaises. <o:p></o:p>
Là le conseil est bon car Montaigne dans ses notes de voyage précise quil eut à dormir deux fois tout habillé sur une table à cause des punaises qui ravagent toutes les auberges (sans doute à cause de la literie en bois.)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>Il écrit des lignes vengeresses sur « Les auberges à belles promesses, traîtresses de toute sorte de commodité dont lhôtelier se moque lorsquil vous tient à sa merci. »<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>Il faut également une pharmacie avec entre autre : du vinaigre distillé, de la fleur darquebuse, il faut également une seringue.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>Une fois en route notre voyageur devra se méfier : des courants dair, de la congestion, de lenflure des jambes, de lendormissement en voiture, de lorage et des voleurs embusqués sur les routes.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>On comprend facilement que se « Guide des Voyageurs en Europe » comporte trois volumes.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>