CÉTAIT HIER : « Les maires au
temps des rois » à REGNY<o:p>
</o:p>
(Article dEtienne Chevillard secrétaire des Chemins du Passé pour le Pays Roannais du 12 mars 1993)<o:p></o:p>
<o:p>
</o:p>
Nos sympathiques secrétaires de mairie viennent de réintégrer leurs bureaux, ainsi que monsieur le Maire. Les travaux de finitions ne sont pas complètement terminés certains placards restent à faire et une ancienne porte cirée prendra bientôt sa place en simple décors dans le bureau du Maire ; les volets repeints, ainsi que les fenêtre dune couleur bleue « moderne », la porte dentrée, les escaliers et la rampe daccès pour les handicapés, le crépissage final, donneront incontestablement un nouveau look à ce bâtiment qui sappelait la maison Bouthéon au début du XX° siècle, bâtie sur lemplacement de la chapelle Notre-Dame, démolie en 1820, qui ornait la partie nord du cimetière intra muros de la paroisse de Régny.
La chapelle Notre-Dame servait de sépulture à toutes les personnalités civiles, nobles, ou tous puissants seigneurs, sauf le clergé qui avait place soit dans <st1:PersonName productid="la Chapelle Saint-Martin" w:st="on"><st1:PersonName productid="la Chapelle" w:st="on">la Chapelle</st1:PersonName> Saint-Martin</st1:PersonName> dite prieurale pour les moines et prieurs, soit en léglise Saint-Julien pour les prêtres.
Dans le souci de dresser la liste exacte des maires de Régny, jai été surpris de trouver trois maires dans les années 1700. Ils ont pour noms « Meule », sont juges et maire. Le Littré explique : maire : le plus grand ; juge-maire très usité dans lancienne langue du temps de Jean de <st1:PersonName productid="la Fontaine" w:st="on">la Fontaine</st1:PersonName> (1621-1695) qui écrivait « un mien cousin et juge-maire ». Plus loin, au règne des Mérovingiens, les maires nétaient que les intendants de la maison du roi. Un arrêt du Conseil, sous Louis XIV, du 19 avril 1670, désigne un maire-né qui était non électif et qui était de droit maire de la commune.
Cest ainsi que Merle Adrian apparait maire en annonçant en 1700 les décès de Benoît (8 ans) et Justine (1 mois) et son épouse était Jeanne Andriat de Vareille dont la famille avez peut être un rapport avec les châtelains de Chirassimont dont il ne reste quune grande tour bien ruinée du château et pour lanecdote espérons quelle reste solide longtemps pour faire fi au dictons des anciens casamontois (noms des habitants de Chirassimont) : « Quand la tour tombera, le monde finira ». Les autorités compétentes devraient la consolider sérieusement pour assurer une longue vie à nos petits-enfants.
Le 9 septembre 1707 décédait Merle Anthoine à lâge de 45 ans, maire de Régny, né le 23 septembre 1663. Son père, Merle Adrian était le plus titré ; en plus de maire il était lieutenant de justice, ce qui est suppléant du juge, puis au fil du temps, juge, et plus tard bourgeois propriétaire ; Adrien est décédé à lâge denviron 77 ans et en remontant la généalogie de cette famille on ne retrouve quun Adrian Merle né le 21décembre 1636, ce qui parait logique par le mot « environ » pour son âge et serait donc le fils de Merle Anthoine, greffier, donc famille de gens touchant à la justice.
<o:p> </o:p>
Notre héros, « Merle Arian » un de nos trois maires royalistes, avait pour épouse Marie Janot, mère de 6 enfants, ce qui est banal en regard de certaines familles bourgeoises comptant 18 enfants ; surtout à cette époque, on ne mélangeait pas les torchons et les serviettes et Marie Janot était issue dune famille de marchand de Régny, Pierre Janot et Jeanne Pérricard. Ce couple a eu entre autres enfants plusieurs filles qui ont épousé un Pathoret, marchand, et Benoîste qui deviennent le 7 juillet 1670 madame Philibert Desvernay qui nous vient de Tramayes en Mâconnais, eurent onze enfants et deviennent de ce fait les arrière-grands-parents de Joseph-Léonard Desvernay qui sera en 1790, le 10 mars, notre premier maire républicain de cette paroisse en attendant le mot « commune ». (A suivre).
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>