Illustration : Bernard GROSBELLET, ancien directeur de linstitution Saint Paul, Président des « Amis du Musée Joseph Déchelette de Roanne ».<o:p></o:p>
Il en est également le responsable de la section « Histoire. »<o:p></o:p>
Son
érudition sans limites, sa mémoire quasi infaillible, sa connaissance des gens
en font un homme apprécié de tous ses collaborateurs et je suis content den
faire parti.<o:p></o:p>
<o:p>
</o:p>
<o:p> </o:p>
UN PEU DHISTOIRE<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Vous pensez bien quil ne sagit pas dhistoire générale ; elle est trop vaste pour être traitée ici où la place est mesurée ; il sagit tout simplement de notre histoire à nous, je veux dire de lEtablissement des Frères de <st1:PersonName productid="la Doctrine Chr←tienne" w:st="on"><st1:PersonName productid="la Doctrine" w:st="on">la Doctrine</st1:PersonName> Chrétienne</st1:PersonName> à Roanne.
En <st1:metricconverter productid="1812, M" w:st="on">1812, M</st1:metricconverter>. JORDAN, curé de N-D des Victoires, les vieux roannais disaient : les Ménimes, écrivit au Supérieur Général des Frères, alors M. GERBAUD, pour lui demander de mettre à sa disposition trois Frères pour instruire les enfants de sa paroisse.
Bon accueil fut fait à cette requête et deux ans plus tard, en 1814, les Frères arrivent à Roanne et furent installés dans un bâtiment de lancien couvent des Minimes, situé au devant de lancienne église, en bordure de la rue. Le Directeur de ce premier Etablissement fut le Frère PIGMENION, religieux généreux et dévoué qui, après <st1:PersonName productid="la R←volution" w:st="on">la Révolution</st1:PersonName>, avait eu lidée de réunir autour de lui les quelques Frères de sa connaissance qui avaient survécu à la tourmente.
Linstruction et léducation des Frères furent si appréciées des familles roannaises, quen <st1:metricconverter productid="1824 M" w:st="on">1824 M</st1:metricconverter>. ARBEL, curé de la paroisse St-Etienne, désira les installer chez lui. Sa demande fut agrée et les nouveaux venus logés dans les dépendances de lancien couvent des Ursulines (aujourdhui le Palais de Justice) ouvrirent deux classes dans une construction aménagée à la hâte sur le terrain actuel des prisons.
Quelques années après, en 1837, les deux communautés se fondirent en une seule avec résidence probable dans lancien couvent des Minimes. Les classe de la paroisse St-Etienne, qui avaient dû quitter le voisinage du Palais de Justice, en raison de la construction de <st1:PersonName productid="la Prison" w:st="on">la Prison</st1:PersonName> en 1830, avaient été installées au Phénix doù elles furent plus tard transférées au-dessus de <st1:PersonName productid="la Grenette" w:st="on">la Grenette</st1:PersonName> dans le local aujourdhui occupé par <st1:PersonName productid="la Bourse" w:st="on">la Bourse</st1:PersonName> du Travail.
<st1:PersonName productid="La Ville" w:st="on">La Ville</st1:PersonName> de Roanne qui, en 1814 avait félicité le curé JORDAN de son initiative, ne subventionna cependant les Ecoles des Frères quà partir de 1835 ; mais, dès lors, elle augmenta progressivement sa subventions jusquen 1847, époque à laquelle elle se chargea des frais occasionnés par les deux écoles.
Lannée précédente (1846) <st1:PersonName productid="La Ville" w:st="on">la Ville</st1:PersonName> avait fait édifier lécole de la rue Marengo. Détail intéressant : en 1847 on établit à Roanne Les écoles du Soir, et trois frères chargés des cours, reçurent pour cela 400 fr. du Ministère ; les élèves payaient 1 fr. 50 pour le chauffage et léclairage. On voit que les Ecoles du soir ne sont pas une trouvaille des éducateurs du temps présent !
En 1849, <st1:PersonName productid="La Ville" w:st="on">la Ville</st1:PersonName> acheta au Gouvernement, pour 22.500 fr. <st1:PersonName productid="la Sous-pr←fecture" w:st="on">la Sous-préfecture</st1:PersonName>, ancien hôtel du Duc de Cadore et plus anciennement hôtel du Duc de Saint-Polgues. Les Frères furent installés dans cet immeuble, situé entre cour et jardin, et qui allait de la rue actuelle de Cadore jusque sur la place château. Cest dans un bâtiment situé sur cette place, quen 1852, au mois doctobre, le Frère PAPYLE ouvrit lEcole Supérieure en prenant les dix ou douze premiers élèves des deux premières classes. Le Frère PAPYLE homme instruit et mathématicien hors pair, eut pour successeur en 1858, le Frère PANTALUS. Quel dommage que lespace me soit limité, et combien jaurais eu plaisir, ancien élève des Frères, à évoquer devant vous, avec la belle figure de PANTALUS le Frère PATRICE, au front olympien, ODERISE aussi expert à résoudre une équation algébrique qua démonter un théorème de géométrie.
Le Frère PIERRE dont la simplicité évangélique salliait à merveille avec la naïve franchise des jeunes enfants quil avait à éduquer. PERSEVERENTIEN, vous savez : le Gros, dont les doigts massifs maniaient avec délicatesse et une dextérité incomparable les fragiles abeilles de nos ruches. Mais il faudrait tous les citer, car à une valeur professionnelle incontestable, ils unissaient une personnalité manifeste comme par exemple ce musicien habile qui remania avec adresse un pot-pourri resté populaire.
Cest en 1883 que les Frères sinstallèrent en rue Bourgneuf, actuellement Institution Saint-Louis-de-Gonzague.
Je m arrête pour ne pas être mutilé sur un sujet si vaste et si riche et en vous tirant ma révérence, je vous adresse à tous, mes vieux amis mes sentiments les meilleurs.
<o:p> </o:p>
Abbé PRAJOUX (daprès
des notes de M. SAILLARD.)
<o:p> </o:p>
Bulletin 1931 de lAssociation Amicale des Anciens Elèves de lEcole Supérieur des Frères
Et
De lInstitution Saint-Louis-de-Gonzague
De Roanne (§)
<o:p> </o:p>
(§) Aujourdhui SAINT PAUL
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>