• La chapelle seigneuriale de Vougy

     Quelques extraits d'une communication de M. J. Déchelette. (Bulletin de la Diana n°V)


    …. Le vaisseau intérieur, avec sa voûte lambrissée en bardeaux, portée par une double colonnade, svelte et gracieuse, n'est-il pas d'un heureux effet? On reproche à cette église une certaine absence de caractère religieux ; cette critique peut s'appliquer à la façade principale, qui diffère sensiblement des façades, dites basilicales, auxquelles nous sommes habitués pour l'architecture romane : celles-ci sont en effet caractérisées par la prédominance des pleins sur les vides; le mur-pignon de l'église de Vougy est au contraire ajouré par des percements multipliés. Mais il faut bien reconnaître que l'on proscrit aujourd'hui les églises sombres. Il devient donc nécessaire d'éclairer par de nombreuses ouvertures dans la façade un monument religieux construit sans étagement et, par conséquent, sans jours directs sur la nef médiane dans le sens latéral.

    Des renseignements sur la chapelle de Vougy sont donnés par un ancien PV de visites pastorales.

    En 1746, l'évêque de Mâcon, parcourut son diocèse. Les procès-verbaux de ces visites nous apprennent que la chapelle consacrée à la Vierge, en l'église de Vougy, fut fondée par Henry de Molles, seigneur de Vougy, et Claudine de la Palu, sa femme, par acte du 22 juillet 1488, reçu Frenié. Nous savons par Le Laboureur que les Molles étaient seigneurs de Vers et possessionnés aux XIVe et XVe siècles à Montmelas, Chamelet et Vougy. «Ils auraient possédé la seigneurie de Vougy, par héritage de la famille de ce nom qui se serait éteinte, de 1401 à 1450 (1). » Claudine de la Palu appartenait à la branche des seigneurs de Jarnosse, issue des la Palu de la Bresse

    Mais l'inventaire des titres de l'église de Vougy présente une contradiction de dates qui résulte d'une erreur de plume. Nous lisons, après l'analyse des actes de fondation et de donation : « Permission donnée aux fondateurs cy-dessus pour la construction et dotation de la chapelle par François de Fitigny, archidiacre de l'église de Mâcon et vicaire général de M. Philibert Hugonet, l'un de nos prédécesseurs, le dit acte en parchemin, du 19e juin 1479, coté J. » Or cette permission de l'autorité diocésaine n'a certainement été donnée que postérieurement à l'acte de fondation, puisque cet acte contient la requête des donateurs sollicitant de l'évêque de Mâcon son homologation. L'une des deux dates 1488 ou 1479 est donc fausse, et comme elles ne peuvent être vraisemblablement que très rapprochées l'une de l'autre, le chiffre des dizaines doit être le même dans les deux nombres : il faut donc lire 1488 et 1489 ou bien encore 1478 et 1479. Mais la première de ces deux solutions doit être écartée, car en 1489, Philibert Hugonet n'occupait plus le siège épiscopal de Mâcon (2). C'est donc, selon toute probabilité, en 1478 que fut fondée la chapelle de Vougy.

    Elle se compose de deux travées voûtées sur croisées d'ogive, sans liernes ni tiercerons, et elle est éclairée par deux fenêtres à meneau et à remplages flamboyants. Les nervures diagonales de la voûte pénètrent d'un côté deux colonnes engagées et de l'autre retombent sur quatre culs-de-lampe sculptés, ornés de pampres, de feuilles de figuier et de chou frisé. Chaque travée s'ouvre aujourd'hui sur le choeur de l'église par une arcade dont les moulures à gorges profondes, en forme de carène, sont tracées avec art ; nulle apparence de cette maigreur, de cette sécheresse de lignes si fréquente dans les profils prismatiques. L'arcade la plus rapprochée de l'autel a été ouverte lors de la reconstruction de l'église et profilée sur le modèle de sa voisine.

    A la place de la nouvelle arcade s'élevait autrefois un mur plein " percé d'une ouverture de trois pieds en carré, donnant dans l'avant-choeur et d'où l'on pouvait voir le prêtre à l'autel; au bas de cette ouverture était un banc "….

    Aux deux clefs de voûte de la chapelle de la Vierge sont sculptés deux écussons. Le premier est de….. a la bande de…… au lambel trois pendants de …… châtelé de 3 besants ou tourteaux sur chaque pendant ; l'autre est parti au 1er des armes que nous venons de blasonner : au 2e de….. à la croix de…… D'après Le Laboureur et les autres généalogistes venus après lui la maison de Molles portait d'argent au sautoir de sable. Les armes sculptées dans la chapelle ne seraient-elles pas celles de ses fondateurs ? Cela nous paraît peu admissible, tandis qu'en attribuant à Henry de Molles le premier écusson, le second s'explique parfaitement, puisque les armes des la Palu étaient de gueules à la croix d'hermine. Il est donc probable que la branche des Molles à laquelle appartenait le seigneur de Vougy ne portait pas les armes indiquées par Le Laboureur.

    Quelques uns des objets mobiliers de la chapelle, inventoriés en 1746, sont encore conservés dans l'église. Le tableau du retable, « représentant une Vierge dans la gloire et de chaque côté saint Louis et saint Bonnet », a été transporté dans une autre partie de l'église. C'est une toile d'une exécution fort médiocre. La belle niche en pierre,  avec ses ornements en feuille d'hache, de sept pieds de hauteur sur deux et demi de large  ne renferme plus aujourd'hui sa statue de 1608, qui était sans doute de la même main qu'une Pietà en pierre portant cette date, et placée dans l'autre chapelle. C'est par une belle Vierge gothique, en harmonie avec la niche, que la statue de 1608 a été remplacée depuis quelques années (3).

    L'autel est maintenant paré d'un intéressant retable d'une école italienne primitive, donné par le comte de Vougy. Il comprend cinq compartiments en ogive, séparés par des colonnettes torses : au centre, dans un panneau de plus grandes dimensions est figurée la Vierge portant son fils, vêtue d'une robe rouge brochée d'or et d'un manteau bleu. Un bijou de corail est suspendu au cou de l'enfant par un mince cordon. A sa droite saint Marc et saint Etienne ; à sa gauche saint Antoine et sainte Catherine. Sur le soubassement se lit cette légende : QVESTA . TAVOLA . FECCE. PARE. MONNA . LAPA. MOGLIA. DEL. FU. DI. - MESSER . FULIGNIO. PER . RIMEDIO . DEL . ANIMA . SUA . E . DE SUOI PASSATI. MCCCX.

    A l'extérieur, nous n'aurons à signaler qu'une litre funéraire, autrefois blasonnée aux armes des fondateurs.

    La reconstruction de l'église a entraîné la réfection des parties hautes de l'annexe : une toiture plate portée par une corniche à modillons, dans le goût roman, couronne maintenant le petit édifice ; aussi son aspect extérieur est-il assez disgracieux ; mais il est aisé de comprendre que le raccordement des deux couvres n'était pas sans difficultés. C'est pourquoi nous devons savoir gré à M. Corroyer de ce respect des choses du passé : beaucoup d'autres, en pareille occasion, ne se font aucun scrupule de sacrifier un beau morceau d'architecture à l'unité banale d'une oeuvre nouvelle.

     

    Voici la partie du PV de la visite épiscopale qui concerne la chapelle seigneuriale de Vougy :

    EXTRAIT DES VISITES DIOCESAINES DE HENRY-CONSTANCE DE VALRAS.

     « Ce jour d'huy mercredy vingt septième jour du mois de juillet de l'année mil sept cent
    quarante six avant midy. Henry-Constance, par la miséricorde de Dieu et l'autorité du  Saint-Siège, évèque de Mâcon, savoir faisons que continuants les visites générales de notre diocèse, et étant arrivés en cet effect en la paroisse de Vougy sous le vocable de St Bonnet évêque, dont la fête se célèbre le quinzième jour de janvier, où après avoir été reçu et fait les prières accoutumées en conséquence de la publication de notre mandement de visite, faite au prosne le dimanche précédent, ont comparu par devant nous, etc... »

    (Suit la liste des habitants composant la plus saine et plus notable partie de la paroisse).

             Inventaire du mobilier de l'église :

             4° Autel de la Sainte-Vierge. Chapelle du seigneur de Vougy.

    Entre les piliers qui soutiennent le clocher et de la même largeur dans le choeur, on entre par un grand arc dans une chapelle construite extra tecta, appartenant au seigneur de Vougy, bien voûtée à la hauteur de vingt-cinq pieds environ, éclairée au midy par deux grands vitraux qui ont besoin de réparation, cadettée en entier fort proprement à l'exception de la marche par où l'on descend au choeur, qui est très usée.

    Du côté de l'Evangile est ouverture de trois pieds en carré qui donne dans l'avant-choeur et d'où l'on peut voir le prêtre à l'autel. Au bas de la dite ouverture est un banc.

    Celui du seigneur est de neuf pieds de longueur, posé vis à vis l'arc du choeur en midy. Contre le pilier du clocher en soir est une porte fermée à clef par où l'on entre au cimetière.

    L'autel est d'une seule pierre qui a des marques de consécration, de six pieds de longueur, couvert d'une nappe en double et d'un tapis de toile peinte en état. La contretable est de bois simple, avec un devant d'autel de cuir doré (4) mal en ordre ; le marchepied est indécent.

    Il y a deux gradins simples, dont la peinture est effacée, sur lesquels il y a un crucifix de bois, deux vases de bois et deux de fayence, deux viels chandeliers de bois sculptés et vermicelés, deux autres de bois peints.

    Le tableau qui sert de rétable représente une Vierge dans la gloire et de chaque côté saint Louis et saint Bonnet, dans un cadre simple de trois pieds de hauteur sur six de large.

    Dans le mur au-dessus dudit tableau est une niche en pierre avec ses ornements et ses feuilles d'haches, de sept pieds de hauteur sur deux et demi de large, dans laquelle est une statue de la Ste Vierge en pierre tenant le St Enfant en pierre blanche très propre (il manque une main au St Enfant), posée sur un pied d'estal de deux pieds de large sur un d'hauteur, fait en 1608, le tout de la hauteur de cinq pieds.

    Du côté de l'Epitre est une petite niche dans le mur en matin pour poser les burettes (5).

    La dite chapelle peut avoir vingt-quatre pieds de long sur dix-huit de large.

    L’église de Vougy remplace aujourd’hui l’ancienne chapelle décrite ci-dessus.

    Édouard Corroyer, en a été l'architecte.  Élève de Viollet-le-Duc, il commença sa carrière en 1862 en construisant l'hôtel de ville de Roanne et presque en même temps l'église de Vougy. Par la suite, il a également construit les églises de Villers et de Saint-Cyr-les-Vignes (Loire).

    S'intéressant à l'architecture médiévale, il a participé activement à la restauration de la cathédrale de Soissons. En 1878, il reçoit pour mission de restaurer le Mont-Saint-Michel, mais il est révoqué avant d'avoir pu achever son travail. En 1874, il devient architecte diocésain de Soissons, puis obtient le poste d'inspecteur général le 13 juin 1885. Il rejoint la Société des antiquaires de France en 1879 et il est élu membre libre de l'Académie des beaux-arts en 1896.

    L'emplacement de l'église de Vougy fait qu'elle se voit de loin. C'est le Comte Jules Emile de Vougy, maire de l'époque qui s'adressa au jeune architecte Edouard Corroyer sur le conseil de Viollet le Duc. Charles Bouiller, maire de Roanne, qui possédait le domaine de la Barraque à Nandax a pu influer aussi sur ce choix.

     

    (1) Steyert. Arm. gén. du Lyonnais, Forez et Beaujolais, p. 61

    (2) Gallia Christiana, tome IV, col. 1091

    (3) Au dessus de la niche on voit encore quelques restes de peinture murale presque entièrement effacés.

    (4) Les anciens parements d'autel en cuir doré et gaufré sont maintenant assez rares. On en retrouve encore quelques-uns, notamment ceux de la chapelle de l'hôpital de Charlieu et de l'ancienne église de Saint-Just-en-Chevalet. Une magnifique pièce de broderie à perles d'or et d'argent, de style Louis XIII, orne maintenant l'autel de la chapelle de Vougy.

    (5) Piscine gothique surmontée d'un arc en accolade orné de crochets.

     

    Nota : le Village de Vougy ne fait pas parti du canton de Saint-Symphorien-de-Lay

    Merci à Madame Anne-Marie Berrod et Pierre Durand, secrétaire de la section Histoire des Amis du Musée Déchelette de Roanne pour ces précieuses indications.

    Une visite, de cette église, et du village de Vougy, est prévue très prochainement sous la direction de Madame  Anne-Marie Berrod, nous en indiquerons la date précise dans les news.

     

     

     

     

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    L'Espinasse en Roannais, communication de Mgr Poyet<o:p></o:p>

    (BD, Tome III, L'Espinasse en Roannais, communication de Mgr Poyet, pages 374 à 377, Montbrison, 1886.)<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    M. le Président donne lecture d'une lettre adressée de Jérusalem par Mgr Poyet, protonotaire apostolique, chanoine du Saint-Sépulcre, et contenant d'intéressants renseignements sur l'Espinasse-en Roannais.<o:p></o:p>

    Après avoir rappelé que ce nom est aujourd'hui porté par une réunion de quelques maisons et un assez vaste territoire, couvert en majeure partie de bois de haute futaie et de taillis, que se partagent les communes de Saint-Forgeux et Saint-Germain l'Espinasse, deux villages jadis situés à la limite de <st1:personname productid="la Bourgogne" w:st="on">la Bourgogne</st1:personname> et du Forez, et dont M. Terray du Rosier, procureur général en <st1:personname productid="la Cour" w:st="on">la Cour</st1:personname> des Aides de Paris, fut le dernier seigneur, Mgr Poyet ajoute :<o:p></o:p>

    Dans les registres de la nouvelle municipalité de Saint-Forgeux, 1793, 6 novembre, il est dit : « le maire et les citoyens municipaux ont requis le citoyen Antoine Bailly d'apporter tous les papiers et titres qu'il peut avoir concernant le terrier de Lespinasse du ci-devant Terray. »<o:p></o:p>
    Il n'y est pas dit qu'ils les livrèrent aux flammes comme on le fit partout ailleurs pour les terriers des seigneuries et des cures, comme on le fit pour le terrier de la cure de Saint-Forgeux, le 3 novembre 1793, d'après les registres de la nouvelle municipalité : « L'an deux de <st1:personname productid="la R←publique Fran￧aise" w:st="on">la République Française</st1:personname> une et indivisible, le maire de Saint-Forgeux et les municipaux assemblés sur la place publique de la commune ont brûlé, conformément à la loi, le terrier de la cure dudit Saint-Forgeux. »<o:p></o:p>
    On peut donc croire que le terrier de la seigneurie de l'Espinasse existe quelque part et qu'on aura la bonne fortune de le découvrir un jour.<o:p></o:p>
    Dans les anciens actes de baptêmes, de mariages et décès rédigés par les curés de St-Forgeux (aujourd'hui à la mairie), il est fait mention plusieurs fois de la baronnie de l’Espinasse: « 1675, 23 février, baptême de Antoine Bouleton. Parrain messire Anthoine Perroy, greffier de la baronnie de l'Espinasse de Saint-Germain. - 1676, 20 novembre, baptême d'Antoine fils de Jean Gontier, notaire royal. Parrain Antoine Perroy, greffier des terres et juridiction de l'Espinasse (cette famille existe encore à Saint-Germain). »<o:p></o:p>
    1683, mention de Me Claude Beauvoir, juge des terres de la baronnie de l'Espinasse. Les conséquences de ces dénominations, juge de la baronnie de l'Espinasse, greffier etc. sont faciles à déduire. Pourquoi dans ce petit hameau, un tribunal, le droit de justice ?<o:p></o:p>
    En 1790, deux foires importantes se tenaient chaque année au hameau de l'Espinasse. Un arrêté du Directoire du 4 germinal an deux de <st1:personname productid="la R←publique Fran￧aise" w:st="on">la République Française</st1:personname> autorise à transporter à Saint-Forgeux les foires et les halles du hameau de l'Espinasse.<o:p></o:p>
    Il y avait aussi à cette époque dans ce hameau une chapelle dédiée à saint Michel. Le curé de Saint-Forgeux y allait célébrer la messe quelques fois et surtout le 29 septembre, fête de l'Archange. Saint-Germain a hérité de cette fête religieuse.<o:p></o:p>
    La plus grande partie des biens de l'ancienne seigneurie de l'Espinasse, passés des Terray du Rosier au marquis de Lévis, étaient naguères possédés par M. le marquis de <st1:personname productid="la Fert←-Meun. Celui-ci" w:st="on">la Ferté-Meun. Celui-ci</st1:personname> a vendu les terres, le petit château antique, la vieille tour carrée qui se trouve dans le hameau même. Le très antique moulin en a été détaché il y a au moins deux cents ans et vendu à une famille Bailly, dont les descendants l'exploitent encore.<o:p></o:p>
    Cette famille possède l'inscription de l'ancienne cloche de la chapelle Saint-Michel, de l'an 1500, chapelle démolie après la révolution ; des médailles romaines trouvées dans les ruines du hameau, etc.<o:p></o:p>
    Le petit château actuel, en briques disposées avec symétrie, ne doit pas remonter bien haut dans sa plus grande partie; mais il s'y trouve sur une porte une ancienne inscription, au rez-de-chaussée une salle voûtée avec arcs aigus quoique un peu surbaissés, une large cheminée comme on les faisait au moyen-âge.<o:p></o:p>
    En creusant des excavations aux alentours on a découvert des murs de fondations antiques, très larges, très solides.<o:p></o:p>
    Tout indique qu'il y a eu là, dès la plus haute antiquité, sinon une ville, au moins un castellurn, comme Saint-Haon-le-Châtel.<o:p></o:p>

    Au sujet de l'ancienne famille de l’Espinasse, M. le vicomte O. de Poli dit que le cabinet des titres de <st1:personname productid="la Biblioth│que" w:st="on">la Bibliothèque</st1:personname> nationale possède une généalogie de cette famille depuis le XIe siècle.<o:p></o:p>

    M. Vincent Durand ajoute que l’Espinasse étant en Bourgogne et non on Forez, il faudrait, pour être complètement renseigné sur la seigneurie dont il s'agit, consulter les archives du duché de Bourgogne. Ces archives contiennent de nombreuses indications sur la partie du département de <st1:personname productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:personname> qui dépendait de cette province. Comme exemple, M. Durand cite le curieux document relatif à l'arrière-ban de Bourgogne en 1474, publié par M. Gabriel Dumay dans les Mémoires de <st1:personname productid="la Soci←t← Eduenne" w:st="on">la Société Eduenne</st1:personname> (1).<o:p></o:p>

    _______________<o:p></o:p>

    (1) Nouvelle série, t. XI, p. 75 et suiv.<o:p></o:p>

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  • NI PAUVRE NI SOUMIS : LA MOBILISATION CONTINUE

    TOUS A LYON LE SAMEDI 31 MARS 2010

     

    Vous vous souvenez tous sans doute du mouvement NI PAUVRE NI SOUMIS crée en 2008 ? Celui-ci a pour but d’interpeller les autorité au sujet d’ « un revenu d’existence décent » pour toute personnes en situation de handicap quoi ne peuvent pas ou plus travailler. Malgré nos rassemblements, nos revendications n’ont toujours pas été totalement prises en compte !! C’est pourquoi il est primordial que le mouvement NI PAUVRE NI SOUMIS perdure ! Nous avons donc besoin de vous le :

     

    27 MARS 2010 après-midi

    À Lyon où une manifestation est organisée

     

    Il est important que nous soyons aussi nombreux que possible, si nous voulons avoir toutes les chances d’être entendus ! Un transport sera organisé depuis Saint-Étienne

     

    Parcours probable :

    14 h RDV place des Martyrs de la Résistance (Lyon 3ème, à côté de la Part-Dieu)

    15 h départ du cortège

    Passage par la rue du lac, rue Servient (une délégation de personnes s’arrêtera à la préfecture de région), quai V. Augagneur, pont de la Guillotière, rue de la Barre.

    Arrivée place Bellecour à 17 h

     

    Les minibus APF stationneront place Bellecour après avoir déposé des personnes place des Martyr de la résistance. Nous n’avons pas de garantie formelle de parking pour les véhicules personnels. Nous privilégierons le train et nos minibus. Nous vous tiendrons au courant…

     

    Merci de vous inscrire rapidement par téléphone au 04 77 93 28 62 ou par courriel :

    dd.42@apf.asso.fr

     

     


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    William Turner au Grand Palais à Paris<o:p></o:p><o:p>
    </o:p>

    Chers amis lecteurs et membres des « Chemins du Passé »Je vous signale l’exposition ci-dessous et une émission TV sur ARTE  le lundi 8 mars à 10 h 30.<o:p></o:p>

    D’après mes sources il semblerait que le tableau    qui illustre cet article apparaisse soit dans l’exposition, soit dans l’émission.<o:p></o:p>

    Incomparable William Turner au Grand Palais à Paris<o:p></o:p>

    L’événement du jour, c’est l’ouverture de la grande exposition "Turner et ses peintres" au Grand Palais à Paris. Après Londres, elle s’arrête dans la capitale jusqu’au 24 mai, avant Madrid cet été. <o:p></o:p>

    Paris était la destination privilégiée de Joseph Mallord William Turner, ce fils de barbier, né à Londres en 1775, membre de la Royal Academy of Arts à 25 ans, professeur de perspective à 32, devenu au début du XIX° siècle, le maître incontesté de la lumière et de la couleur.<o:p></o:p>

    L’exposition du Grand Palais, 150 ans après sa mort, n’insiste pas sur les oeuvres vaporeuses, pré-impressionnistes, presque abstraites, de la fin de sa vie, mais démontre clairement dans une scénographie chaleureuse et ample, comment il a instauré un dialogue foisonnant et tendu, avec les maîtres anciens, "Le Lorrain"son mentor, Poussin, Rembrandt, Titien, mais aussi avec les artistes contemporains. Travailleur acharné, grand voyageur, passionné d’histoire et de littérature, metteur en scène de son art et subtil mystificateur, Turner est un mythe à lui tout seul. Il s’est confronté à tous en voulant les atteindre et les surpasser.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je vous rappelle que celui-ci représente un accident de diligence dans les Monts de Tarare et donc il confirme le passage de ce grand peintre dans notre canton de Saint-Symphorien-de-Lay. D’ailleurs Gabriel Fouillant avait choisi cette image pour illustrer la couverture de son ouvrage sur la « Route Royale » voici le texte le concernant<o:p></o:p>

    Savez-vous qu’une toile … sur les Monts de Tarare se trouve au BRITISH MUSEUM à Londres ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Elle est, du grand, William TURNER (1775-1851), précurseur des impressionnistes Anglais, membre de <st1:personname productid="la Royale Acad←mie." w:st="on">la Royale Académie.</st1:personname><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Il a peint l’accident de diligence, de nuit, qu’il a vécu en montant le col du Pin Bouchain ; venant de Tarare et se dirigeant sur Roanne.<o:p></o:p>

    Le peintre revient d’un voyage en Italie, il a déjà passé le Mont-Cenis en traîneau.<o:p></o:p>

    Laissons-lui la parole :<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    « SUR LES MONTS DE TARARE, NOUS AVONS BIVOUAQUE DANS <st1:personname productid="LA NEIGE AUTOUR" w:st="on">LA NEIGE AUTOUR</st1:personname> DE FEUX ALLUMES, TROIS HEURES D’AFFILEES ; TANDIS QUE <st1:personname productid="LA DILIGENCE ETAIT" w:st="on">LA DILIGENCE ETAIT</st1:personname> REDRESSEE ET DEGAGEE, UNE CONGERE L’EMPECHANT DE TOMBER A NOUVEAU. DANS <st1:personname productid="LA NUIT NOUS" w:st="on">LA NUIT NOUS</st1:personname> DUMES UNE FOIS DE PLUS PARTIR A PIED, AVEC DE <st1:personname productid="LA NEIGE JUSQU" w:st="on">LA NEIGE JUSQU</st1:personname>‘AUX GENOUX, DANS UNE NOUVELLE TEMPÊTE, POUR ALLER CHERCHER DE L’AIDE AFIN DE DEBLAYER UN PASSAGE POUR <st1:personname productid="LA VOITURE." w:st="on">LA VOITURE.</st1:personname> » <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Bien Amicalement<o:p></o:p>

    Bernard<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

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    LA LEGION D’HONNEUR et FRANCOIS POPULLE

     

     

     

    Louis XVIII, s’il éprouvait peu de sympathie pour le personnel impérial, comprenait l’opportunité qu’il avait à ne l’éliminer que progressivement. Il avait besoin de gens pondérés et influents, comme Populle, pour amortir le choc des passions. Il en avait particulièrement besoin à Roanne, où le ralliement aux Bourbons paraissait être bien superficiel. Il n’était pas insensible non plus au mérite, et il s’empressa, autant par souplesse politique que par déférence morale, de reconnaître publiquement celui dont Populle avait fait preuve devant l’ennemi.

     

    La croix que Napoléon eût voulu épingler lui-même sur son habit, il lui en expédia  le brevet.

     

     

    Plus tard à la date du 29 mai 1835 ; M. Baude, ancien préfet de police à Paris, personnage important, après avoir insisté auprès de Populle pour qu’il ajourne sa démission que celui-ci avait l’intention de donner pour des raisons de santé, demande à son ami s’il désire emporter dans sa retraite la croix d’officier de la Légion d’honneur.

     

    « Vous ne demanderiez rien, je me chargerais de tout et je puis m’arranger de manière à ce que la démarche soit noble, décente, telle en un mot qu’elle doit être pour un homme de votre caractère »

     

    Et dès le 1° juin Populle répondait :

     

    « Je vous dirai que, lorsque j’ai été fait chevalier de la Légion d’honneur, je ne l’avais ni demandé ni fait demander ; que si je devais, un jour, ce dont je doute fort, être promu au grade d’officier, je n’y attacherais de prix qu’autant que cela se ferait encore de  la même manière, parce que je supposerais qu’en me présentant pour ce grade, mes supérieurs auraient jugé que c’était une récompense méritée. Autrement, j’aurais honte d’en porter les insignes. Je vous prie donc de vous abstenir à ce sujet de toute démarche même indirecte ; mais je le répète, je ne suis pas moins reconnaissant de vos bonnes intentions. »

     

    Tiré d’une correspondance entre M. Baude, député de la Loire, et M. Populle, sous-préfet de Roanne.

     

     

     

     

     


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