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    illustration : il s'agit évidemment de la ville de SETE (1)

                                LES ENFANTS DE LA LOIRE  « GYMS » DE ROANNE

     

    J’ai le souvenir d’une salle de gym, vieillotte, utilisée, par les élèves du Collège Carnot pour les cours d’EPS quand la pluie menacée. Nous étions à la Caserne Werlé dans les débuts des années 1960.

     

    Le bâtiment fut abattu, remplacé par l’actuelle « Bourse du travail » qui elle aussi va disparaître.

     

    (1) Sète(en occitan Seta [ˈseta]) est une commune française située dans le département de l'Hérault de la région Languedoc-Roussillon.

     

    Jusqu'en 1927, l'orthographe de son nom était « Cette ». Georges Brassens évoque ce changement de nom dans sa chanson Jeanne Martin.


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    REGNY : SOUS L’ANCIEN REGIME

     

     (PAROISSES DU CANTON DE ST-SYMPHORIEN-DE-LAY)

    5° partie 

     

    Plusieurs historiens affirment qu’au IX° siècle un seigneur, nommé Livald ou Silvald, fonda à Régny un monastère de Bénédictins qui devait avoir cinq moines, non compris le prieur. En tout cas, Louis IV, dit d’Outremer, qui fut roi de France de 936 à 954, signa une charte par laquelle il concédait à Odon, abbé de Cluny, l’abbaye de Charlieu et le petit monastère de Régny.

     

    A l’intérieur de ce monastère et tout autour, on vécut longtemps dans la paix. Mais plus tard, pendant la guerre de Cent ans et les guerres de religion, les moines et leurs voisins eurent beaucoup à souffrir de la part des routiers, qui pillaient où rançonnaient tous ceux qui se trouvaient sur leur passage.

     

    En 1368, un chef de routiers, Germain Pomiers, installé avec ses hommes dans la petite ville de Lay, occupa quelques temps le prieuré de Régny, auquel il imposa de lourdes charges, sans compter les dégâts qu’il y commit.

     

    D’autres occupations et pillages suivirent ; ce qui décida les habitants à construire une enceinte de muraille, où ils seraient à l’abri. Les travaux commencés à la fin du XIV° siècle, ne furent terminés qu’au milieu du XV°, sous le règne de Charles VII ;

     

    Dans le périmètre de son enceinte, Régny possédait deux églises et une chapelle ; l’église du prieuré dédiée à saint Martin ; la chapelle très ancienne de Notre-Dame du Saint-Rosaire ; et l’église paroissiale, sous le vocable de saint Julien.

     

    Il paraît on ne peut plus probable que ce furent les moines qui fondèrent la paroisse, puisque, très longtemps après, lorsqu’ils en étaient plus chargés, le prieur conservait le droit de nomination à la cure.

     

    La déchéance du monastère commença lorsque celui-ci fut mis en « commende », c’est-à-dire donné comme bénéfice à un religieux honoré du titre de prieur sans être tenu à la résidence, parfois même à un simple laïc. Le prieur d’un monastère était un personnage très important, surtout lorsqu’il jouissait de tous les droits seigneuriaux. A la fin de l’ancien régime, le seigneur-prieur était messire Daudé de Monteil, chanoine de la métropole et vicaire général de Besançon.

     

    A signaler pour la vie paroissiale d’autrefois à        Régny, l’activité de la Confrérie du Saint-Sacrement, fondée en 1658.

     

    Parmi les anciens curés, nous relevons le nom de Jean Calendron, qui était précédemment vicaire à Saint-Symphorien-de-Lay et qui fut curé de Régny de 1657 à 1662. Le dernier curé de l’ancien régime, Aimé Depierre exerça son ministère à Régny pendant une quarantaine d’années.

     

    Voici la description sommaire de Régny, que nous trouvons dans l’almanach de 1783 : « Petite ville murée du Lyonnais, dont la justice comprend la paroisse, Naconne son annexe et le « Petit Saint-Symphorien » ; diocèse de Macon, archiprêtré de Beaujeu, élection de Roanne, sénéchaussée de Lyon ».

     

    D’après Auguste Bernard, le chiffre de la population était, en 1789, de 1 150 habitants.


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  • FOURNEAUX : SOUS L’ANCIEN REGIME

     

     (PAROISSES DU CANTON DE ST-SYMPHORIEN-DE-LAY)

    4° partie 

     

    L’almanach de 1784 nous donne sur Fourneaux les indications suivantes :

     

    « Village et paroisse dans le Beaujolais, de l’archiprêtré de Roanne et de l’élection de Villefranche. Cette paroisse comprend deux sections : Fourneaux-Vernand et Fourneaux-Sarron. La première a pour seigneur M. le marquis de l’Aubépin ; la seconde M. le marquis de Sarron. Chaque section a sa justice distincte ».

     

    La justice de Fourneaux-Vernand avait son siège au château de l’Aubépin. Elle s’étendait sur la majeure partie de la paroisse, y compris le bourg ; puis sur la paroisse de Croizet et sur toute la partie beaujolaise de la paroisse de Saint-Just. La justice de Fourneaux-Sarron avait son siège au château des Forges, qui avait appartenu successivement aux Thélis et au Sarron, et dont la chapelle domestique était succursale de l’église paroissiale.

     

    Mgr l’archevêque de Lyon nommait lui-même à la cure de Fourneaux les sujets de son choix, alors que, pour un bon nombre d’autres cures, il approuvait seulement les nominations qui avaient été faites par des monastères ou des collégiales. Voici une liste des anciens curés de Fourneaux : Jean Lacombe, en 1468, Louis Michon, Georges  Paillasson, 13 février 1609 ; Claude Broquin, 20 février 1614 ; Etienne Pignard ; Georges de Sury, 26 juin 1652 ; Jacques Brandon ; Noël Martinon, 28 février 1695, Jacques Sargnon, 12 janvier 1722, Georges Coquard, 11 octobre 1748 ; encore une Georges Coquard, peut être neveu et filleul du précédent, 18 septembre 1761 ; Jean Girard, 28 mars 1768

     

    Le curé qui succéda à Jean Girard fut Claude Delorme, précédemment chapelain au château des Forges. Il administra la paroisse de Fourneaux de 1781 à 1791 ; Puis il démissionne et se retira dans sa famille, à Chirassimont. Dénoncé comme prêtre réfractaire et arrêté à Saint-Just-la-Pendue vers la fin de l’année 1793, il fut conduit à Lyon, condamné par le tribunal révolutionnaire et guillotiné le 12 janvier 1794. Son successeur à la cure de Fourneaux, Jérôme Siran, trompé comme beaucoup d’autres sur le but véritable de la révolution, fut d’abord curé constitutionnel ; mais s’étant aperçu qu’il n’était pas en règle avec sa conscience, il se dénonça lui-même du haut de la chaire et eut à subir le même sort que le curé précédent.

     

    Le château de l’Aubépin, sur la paroisse de Fourneaux, fut tour à tour la propriété des Thélis, des de Largue, d’un chanoine-comte de Lyon, Rolin de Semur, et surtout des Sainte-Colombe. C’est en considération du dévouement de cette famille, particulièrement de Roland de Sainte-Colombe, qu’en 1631, Louis XIII érigea en baronnie le fief de l’Aubépin.

     

    Le château des Forges appartint pendant longtemps aux Sarron, dont  trois des membres, Jacques-Hugues, François et Jean-Paulin furent successivement, de 1694 à 1736, prieurs du monastère bénédictin de Tarare ; les deux premiers étant en même temps chanoines-comtes de Lyon, signe certain d’une très haute noblesse.

     

    Sous l’ancien régime, Fourneaux était déjà, non seulement un pays agricole, mais aussi industriel et commerçant. Louvet, dans son histoire du Beaujolais, mentionne l’important marché de toiles et de futaines qui s’y tenait régulièrement.


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  • CROIZET : SOUS L’ANCIEN REGIME

     

     (PAROISSES DU CANTON DE ST-SYMPHORIEN-DE-LAY)

    3° partie 

     

    Ce petit pays, dénommé Croisel dans les vieux manuscrits, est un pays sans histoire, où, suivant l’adage, l’on doit vivre heureux. De la route qui vient de Saint-Symphorien et qui domine le village, la vue s’étend agréablement sur Fourneaux, Machézal, le Pin Bouchain.

     

    Les habitants de Croizet sont croyants et pratiquent bien leur religion.

    L’église actuelle, qui date de 1856, possède une ornementation intérieure remarquable ; le presbytère est modeste, mais le jardin qui l’entoure a, pendant les deux tiers de l’année, l’aspect ravissant d’une corbeille de fleurs.

     

    Ne nous attardons pas davantage sur les choses du présent, si enchanteresse qu’elles soient, et revenons à l’ancien temps. La paroisse avait une origine lointaine, et c’était le prieur de Saint-Rigaud qui nommait la cure.

     

    D’après les registre des Provisions (on appelle Provision la mise en possession d’un bénéfice), les plus anciens curés de Croizet furent : Benoît Papin ; Louis Dubreuil, 29 mars 1596 (date de la nomination) ; Etienne Delorme ; Claude Jousson ou Janson, 14 février 1608 ; Etienne Tonnelier, 18 décembre 1635 ; Jean Bastissa ou Batisse, 6 novembre 1636 ; Grure, en 1642 ; Benoît de Pomey, 6 décembre 1651 ; Jean de Pomey, 6 septembre 1652 ; Jean-Baptiste de Guignard ; Nicolas de Noailly, 15 mars 1720 ; Bouchetal, vers 1750 ; François de Bancières, 16 juillet 1764 ; François Vachet ou Vacher ; Claude Chambodut, 25 décembre 1773 ; Antoine Boudot, 7 mai 1774 ; Philibert Maillez (1787-1789).

     

    C’est le curé Bouchetal qui au milieu du XVIII° siècle, fit venir à Croizet les religieuses de Sait-Joseph. Il fonda et dota leur couvent dont la chapelle vient d’être en partie restaurée.

     

    Au sujet de curés Benoît et Jean de Pomey, voici un fait qui doit être assez rare dans les annales du diocèse. Jean de Pomey était curé de Saint-Symphorien depuis       1626, avant d’aller à Croizet. Mais la paroisse de Saint-Symphorien étant devenue trop lourde pour son âge, il y eut un échange de paroisse entre lui et son neveu Benoît, lequel devint ainsi curé de Saint-Symphorien.

     

    Au point de vue religieux, Croizet faisait partie de l’archiprêtré de Néronde ; au point de vue civil, il appartenait presque entièrement au Beaujolais ; seul, le hameau de l’Habit ou Laby était en Forez. La partie beaujolaise dépendait de la justice de l’Aubépin et la partie Forézienne de la châtellenie de Néronde.

     

    En 1789, la population de Croizet était de 525 habitants


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  • CORDELLE VOLEUR

    DANGERS A CORDELLES EN 1691

     

    		Ce récit d'un fait, qui s'est passé à Cordelles en 1691, 
    		met en pleine lumière le manque de sécurité des campagnes 
    à la fin du XVII° siècle. 
    		 La veille de Notre-Dame de février 1691, raconte Jean Vignant,
     demeurant au village de Changy, paroisse de Cordelles, le sieur
     de Foris La Valette, capitaine du régiment de la marine,
     «  qui était venu en ce pays pour faire recreùe et qui était logé 
    et demeurait avec le sieur Chapuis de Foris son père, en son 
    château de Rilly, susdite paroisse de Cordelle, et lequel faisait
     tant dans ladite paroisse que dans tout le voisinage des désordres
     terribles et inouys avec ses soldats, prenant par force tous ceux
     qui paraissaient devant eux, tant pères de famille, maistres de 
    maisons que autres », lesquels soldats, au nombre de treize, dont
     onze armés de fusils, un d'une coignée et l'autre d'une massue,
     entrèrent de force dans la maison du plaignant, se chargèrent des
     nippes qu'ils purent trouver, prirent un lard tout entier et tous 
    les jambons, andouilles et autres menuses, (menues viandes salées)
     « même s'en furent dans la cave tirer du vin à pleins sceaux et à
     pleines chaudières qu'ils jettaient par la maison, même lâchaient 
    les poinçons sans les boucher », malgré les représentations de la
     dame de Bienavant, qui était accourue en toute hâte en robe de
     chambre et pieds nus, pour les prier de ne pas faire davantage de
     désordres, renversèrent le père du suppliant dans le feu et lui 
    auraient fait à lui-même un mauvais parti s'il n'était parvenu à 
    s'évader, pieds nus, dans la neige et à échappera leurs poursuites
     bien que meurtri d'un coup de fusil qu'ils lui avaient tiré dans
     les jambes et « étant arrivé à la rivière de Loire, qui était 
    glacée, il se hazarda de la traverser comme il fit, mais il n'en
     pouvait plus et serait mort s'il n'avait trouvé le village
     d'Odenais, paroisse de Saint-Maurice, où il fut reposer chez le
     nommé Lachaud » 

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