• A SOLDAT APICULTEUR 3

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  • Sans titre 1
     

     

    A QUELS « SEINS » SE VOUER

     

    Le plumage du Cygne et la neige nouvelle

    N’égalent pas l’albâtre de son sein.

                            Lamartine

     

    La femme en a toujours assez, - disait  Ninon de Lenclos, - quand elle a de quoi remplir la main d’un honnête homme.

     

    Anacréon, au contraire, prétendait que, pour être beaux, les seins ne devraient pas être plus gros que deux œufs de tourterelles.

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    Quelles sont les formes idéales de ce qu’on a appelé avec raison « le plus bel apanage de la femme ? » Quelles conditions doivent-ils remplir pour jouer le rôle poétique que la nature leur a départi, pour n’être ni trop frêles, ni trop encombrants, ni trop mous et dresser sous le corsage leurs pointes victorieuses ?

     

     

    Poires ou pommes ?

     

    Comment les souhaiter ?

    Larges, pleins de chair, d’une blancheur mate teintée de vermeil, en pommes arrondies et solides, pas trop attachés, mais allant et venant comme de petites ondes ?

    Ou au contraire, oblongs, piriformes ?

    De tous temps, la question fut posée. Pour le « toucher » ils ont plus d’agrément en poires ; pour la vue, en pommes.

     

    Mahomet disait : « Le sein de la femme a deux rôles à remplir : nourrir l’enfant et réjouir le père ».

     

    En poires ils sont mieux faits pour allaiter, en pommes pour plaire.

    Des deux façons, d’ailleurs, ils peuvent être charmants, à condition d’avoir des dimensions raisonnables, dans les limites spécifiées par les lois d’ensemble dévolues au corps féminin, et de n’avoir ni une rotondité débordante, ni une inclinaison mélancolique.

     

    Les trois âges du sein

     

    Avant la seizième année, ils poussent plutôt coniques, modelés à peine, roses du bout, charmants comme des boutons qui veulent éclore. A leurs palpitations se devinent les émois pudiques.

     

    Puis ils s’épanouissent, s’arrondissent, s’élargissent en pommes superbes qu’une fraise d’un rouge brun termine. Leur chair est blanche et ferme : ils sont le modèle idéal de la forme gracieuse, « l’appas » qui nous charme, l’oreiller délicieux de l’amour.

     

    Les années passent. La maternité les transforme, souvent mal, quelquefois en bien. L’on vieilli vite des seins, plus vite encore que du visage. Il faut peu de chose pour les flétrir et les usages mondains exigent qu’on se décollette fréquemment. Ne pas le faire serait avouer sa décadence et les fards n’arrivent pas à réparer les seins fanés.

    Hélas ! Les « petits coquins » sont devenus de « grands pendards ».

     

    Les plus beaux seins du monde

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    A qui la palme ? On dit les seins des Suissesses particulièrement fermes et robustes, ceux des Hollandaises bien modelés, des Flamandes agréablement plantureux, des Italiennes d’une exquise pureté de contours, des Allemandes imposants des Russes mignonnement frêles, des Anglaises pleins de surprises. La tradition veut que ce soient les Portugaises qui détiennent ce record charmant.

     

    Mais les Françaises ?...Les Parisiennes ?...

    Leur buste n’a-t-il pas des courbes exquises qu’elles savent faire valoir délicieusement ? Elles se décollettent beaucoup, dit-on, et volontiers. C’est qu’elles ont quelque chose à montrer dont elles sont fières :

     

    Cà c’est de la chair

    Cà c’est du marbre !

     

    Dit la chanson…

     

    Chez qui parmi nos jolies actrices trouvera-t-on la plus belle poitrine : est-ce Yahne ? Yrven ? Sorel ? Robbine ? Dorgère ?

    Ne rougissez pas, mesdames, de voir citer vos noms. Vous avez le droit d’être très fières de ce triomphe de votre beauté.

     

    Il y a, dans le passé, bien des poitrines illustres : Hélène, Cléopâtre, Laïs, Julie, Poppée, Agnès Sorel, Diane de Poitier, la Montespan, Marie-Antoinette elle-même et bien d’autres.

     

    Hélène, dit-on, voulant offrir au Temple de Minerve une coupe d’un galbe parfait, en fit prendre le moule sur son propre sein.

     

    Il en fut de même souvent et, dernièrement encore, une artiste des Variétés plaida en justice contre un mouleur qui avait livré l’empreinte de ses charmes, pour faire un modèle de coupe de champagne.

     

    Le Baise-seins

     

    Elle était gracieuse comme cette coutume ancienne, qui octroyait au roi le privilège de donner aux nouvelles mariées qu’on lui présentait à la Cour, un baiser sur le sein.

    Tous ne furent pas comme ce pudibond de Louis XIII qui, voulant arracher à Melle d’Hauterive un billet compromettant qu’elle cachait dans son corsage, prit des pincettes.

    Une autre coutume singulière qui se rapporte aux seins : à Rome, les femmes qui s’étaient laissées aller à un mouvement d’orgueil, devaient se cracher par trois fois sur la poitrine, en signe de repentir.

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    L’Hygiène des seins

    Un statisticien, sans doute pessimiste, a prétendu que les quatre cinquièmes des femmes se désolent au sujet de leurs seins qui ne sont pas à leurs convenances.

    Peu d’entre elles connaissent les soins hygiéniques qu’elles leur doivent. Elles oublient que les seins participent directement et immédiatement à toutes les variations que subit l’économie et que la première de toutes les règles pour posséder une belle poitrine est de se bien porter, de prendre de l’exercice, de s’alimenter avec intelligence. Elles les compriment dans des prisons maladroitement construites et emploient, pour les raffermir ou les diminuer, les plus étranges pommades.

    Ce n’est pas en les couvrant d’onguents qu’on les embellit.

     

    Leur hygiène est simple et tient dans cette seule formule : l’eau froide. Des ablutions quotidiennes, en douche, sur leurs globes, augmenterons et affermiront leur rondeur.

    Quelques mesures préventives aussi à prendre :

    ·       Evitez pour votre poitrine le contact pernicieux de l’air froid.

    ·       Portez des corsets qui les laissent à leur place naturelle, sans les comprimer.

    ·       Ne les laissez pas non plus flotter en liberté.

    ·       N’y mettez pas de parfums violents ; leur action est toujours déprimante.

     

    Entourez de soins particuliers le bouton, particulièrement délicat et prenez garde aux heurts, aux meurtrissures.

    Seules les petites bouches d’enfants peuvent caresser leurs pointes roses

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    Recettes pratiques

     

    « d’hier »

     

    Pour conserver aux seins leur fermeté : entourer les mamelles de guirlandes de lierre qu’on brûlera ensuite, puis les oindre le soir, soit avec de la graisse d’oie mêlée de lait tiède, soit avec de l’œuf de perdrix

     

    Pour faire devenir les tétins jolis, petits etdurs : prendre de la térébenthine, de la graine de chapon et de la moelle de pied de veau, en proportions égales. Faire fondre, mêler et appliquer en onguent.

     

    Pour faire diminuer les seins : application de poudre faite de sang séché de chauve-souris.

     

    Pour faire favorise la croissance des seins : employer la lotion suivante :

    Teinture de myrte, ½ once –Eau de pimprenelle, 4 onces – Eau de fleur de sureau, 4 onces - Musc, 1 décigramme – Alcool à 90°, 6 onces

     

    Ou

     

    Prendre avant chaque repas deux cuillérées à soupe du mélange suivant dans de l’eau ou de la bière :

    Þ    Extrait aqueux de galéga

    Þ    Lactophosphate de chaux

    Þ    Teinture de fenouil

    Þ    Sirop de sucre

     

    «d’aujourd’hui »

     

    Pour raffermir les seins : se frictionner soir et matin avec

    Eau d’alun, ½ once. – Eau forte de camomille, 1 once. – Eau-de-vie blanche, 2 onces.

     

    Pour les diminuer : appliquer extérieurement le mélange suivant :

    Forte essence de menthe, 1 once. - Iodure de zinc, 2 onces. – Vinaigre aromatique, 2 grammes. – Essence de cédrat, 10 gouttes.

     

    Ou encore :

     

    Aristol, 2 grammes. – Vaseline pure, 30 grammes. – Essence de menthe poivrée, 10 gouttes.

    Et envelopper ensuite la poitrine dans des compresses chaudes trempées dans la solution suivante :

    Alun, 2 grammes. – Acétate de plomb, 30 grammes. – Eau distillée, 400 grammes.

    Laisser les compresses toute la nuit sous du taffetas imperméable.

     

    Pour blanchir les seins : appliquer sur eux avec de la ouate hydrophile la lotion suivante :

    Hydrolat de fleurs d’oranger, 400 grammes. – Glycérine neutre, 50 grammes. – Borate de soude, 2 grammes.

    Puis, avec une houpette, poudre finement avec cette poudre composée :

    Þ    Fleur de riz

    Þ    Farine de marrons d’Inde

    Þ    Fécule

    Þ    Magnésie calcinée

    Þ    Essence de thym, de bergamote, de girofle, de géranium, d’iris.

     

     

     

    L’ART D’ETRE JOLIE 

     N° 1, 30 JUILLET 1904

    Sous la direction de Mme Lyane de Pougy.

     

    Sans titre 3
     
     

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  • A CORRECTION 2
     

    PUNITIONS CORPORELLES

     

    On n’y allait pas de main morte, au bon vieux temps. Les verges et la férule régnaient sans conteste dans les écoles.

     

    Une fresque de Pompéi représente, avec une précision qui ne laisse rien à désirer, l’exécution solennelle d’un élève récalcitrant.

    Le délinquant est tenu par deux de ses camarades. L’un le porte sur son dos, de manière à faire ressortir la partie du corps particulièrement menacée ; l’autre lui a empoigné les pieds. Le maître brandit le fouet vengeur. Si  c’est ainsi qu’Horace a été accommodé par son premier précepteur, on conçoit qu’il lui applique l’épithète de plagosus, qui se traduit librement par « Père Fouettard ».

     

    Le Moyen-âge n’a pas été plus chiche de punitions corporelles que l’antiquité, à en croire le témoignage de Montaigne, qui n’est pas isolé. Les fruits de l’arbre de la science devaient être alors bien amers. Luther passa par la férule quinze fois en une seule matinée. Et notez que c’était un bon élève ! Il est vrai qu’en Allemagne on a toujours été plus prodigue qu’ailleurs de châtiments corporels.

     

    Le record en ce genre appartient sans doute à un certain maître d’école souabe, dont je ne veux pas transmettre le nom à la postérité qui « pouvait se faire gloire, après cinquante et un ans et sept mois d’exercice, d’avoir administré lui-même : 2 227 302 corrections corporelles les plus variées, dont on peut trouver le détail dans un livre de pédagogie allemande ».

     

    Ses élèves durent trouver qu’il avait gagné sa retraite, après une moyenne de cent corrections par jour. Ceci se passait au siècle dernier ; mais l’Allemagne pédagogique n’a pas encore désarmé.

     

    Récemment encore, un Congrès d’instituteur allemands s’occupait de déterminer les fautes qui doivent être réprimées par « l’application d’une sensation douloureuse ». Et le résultat ? Direz-vous. Il est tout entier résumé dans une conversation de saint Anselme avec un brave abbé qui se plaignait de ses pupilles : » Ces enfants, disait-il, deviennent pires de jour en jour, et, cependant, on ne cesse de les frapper jour et nuit. – Et que deviennent-ils, quand ils sont grands ? Demanda le saint. –Idiots et brutes, hébétés et bestiales » répondit l’abbé.

     

    Journal « L’ECOLE ET LA FAMILLE » 1er Février 1900.


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