ROANNE, <st1:PersonName productid="LA TRIQUE" w:st="on">LA TRIQUE</st1:PersonName>, SIL VOUS PLAIT <o:p></o:p>
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Alors que les députés européens (qui ont certainement autre chose à faire) se penchent avec application sur les moyens de supprimer « la fessée » et de punir par des amendes ou de la prison, les parents récalcitrants. Il est intéressant de lire larticle suivant tiré de « LEcho de la paroisse Sainte-Anne de Roanne » en date du mois davril 1932.<o:p></o:p>
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La trique, sil vous plait Non point au figuré mais la vraie, bonne authentique trique muée en martinet, si vous préférez, ou encore en verge ou en simple « manutention » ! peut-être en privation quelconque, mais physique.<o:p></o:p>
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Ce jeune animal, notre enfant, ne comprend pas tout de suite les raisonnements ; il ne comprend guère que la force quil impose ; il est bon quil en prenne conscience.<o:p></o:p>
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Il y a lieu duser avec lui de châtiments et aussi dailleurs de récompenses dont nous parlerons plus tard.<o:p></o:p>
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Donc, notre petit enfant manifestera de bonne heure quil a « sa tête » ; toutes les mamans qui ont pratiqué lallaitement mixte savent que Monsieur ou Mademoiselle aime beaucoup mieux le biberon, car cest du travail plus facile ! Oui, déjà la loi du moindre effort ! Et quil devient tout à fait laborieux de faire accepter le sein, si lon a imprudemment donné dabord le biberon.<o:p></o:p>
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Oui, déjà à cet âge, ne lâchez pas les rênes. Il y va de la santé immédiate et future, de léducation toute entière ; car si vous vous révélez faible devant ces cris et ces révoltes inarticulées, comment résisterez-vous plus tard à des mines enjôleuses et à de tendres supplications renforcées de vos échecs antérieurs ?<o:p></o:p>
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Faîtes-vous une âme de fer, Madame, lâme dun Bismarck Mais ? En fine Française que vous êtes, habillez-la de velours et de chatoyant satin. Tachez de guider votre enfantelet, plus tard adolescent, avec des sourires et des gestes doux, mais que rien ne peut faire céder.<o:p></o:p>
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Si la résistance saccentue, et elle saccentuera, vous aurez certainement à imprimer plus fortement votre volonté. Et cest alors que le châtiment entre en jeu. Le châtiment physique est démodé, et cest dommage : une bonne fessée rétablirait merveilleusement léquilibre de ce petit coléreux et le martinet promis fait entrer dans lâme par la voie des mollets, bien des idées justes et de salutaires habitudes.<o:p></o:p>
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Mais, je nai pas à vous prêcher déviter les abus, ce nest pas par ceux-là que pêche notre époque. Le châtiment physique nest utile que bien pratiqué.<o:p></o:p>
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Dabord, il doit être prévu de lenfant ; il doit avoir entendu ceci : « Je tavertis que ceci est défendu, ou ordonné. Je ne le redirai pas, je te donnerai une claque ». Lenfant sait le risque quil court. Sil se rend quand même coupable, que la promesse soit tenue ; cest sacré : il y va de toute votre autorité, cest-à-dire de toute son éducation, de sa sécurité physique et morale, de tout son avenir <o:p></o:p>
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Mais, pendant que vous donnez ce qui fut promis, ne perdez jamais votre calme ; que la colère ne soit pour rien dans votre geste, cest la loi qui agit avec la sûreté et la froideur dun code. Vous, vous nêtes que la pouvoir exécutif Manifestez, au contraire, la peine que cela vous cause, et lenfant aura compris plusieurs choses : que lobéissance est sacrée, que vous nhésitez pas devant votre devoir et que vous laimez bien.<o:p></o:p>
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Très vite, vous naurez plus besoin de ces procédés de début (comme dans la vie spirituelle, la crainte de peiner prendra la place de la crainte du châtiment). Lenfant, tout neuf dans ses émotions, noublie pas, et cette impression picotante ou contondante éclairera très nettement son jugement.<o:p></o:p>
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