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    LE CHÂTEAU DE SAINT-VINCENT-DE-BOISSET<o:p>
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    Quand nos voyageurs partants de Roanne rejoignent en diligence le relais poste de l’Hôpital, début de <st1:PersonName productid="la Montagne" w:st="on">la Montagne</st1:PersonName> de Tarare, ils peuvent apercevoir à mi-chemin sur la gauche le château de Saint-Vincent-de-Boisset.

    Mentionné sur les cartes de Cassini sous le nom de « <st1:PersonName productid="La Motte" w:st="on">La Motte</st1:PersonName> », le château de Saint-Vincent-de-Boisset a été établi sur la place d’une ancienne construction. Les premiers seigneurs connus furent la famille de Beck, établie là depuis le XIII° siècle, qui possédait à proximité une autre maison forte dont il ne reste rien, appelée <st1:PersonName productid="La Court." w:st="on">La Court.</st1:PersonName>

    En 1671, Claude-François Beck vend terres et châteaux à François Courtin, écuyer, conseiller du Roi, seigneur de Châteauneuf et prévôt en la maréchaussée de Roanne. Jusqu’en 1722, son fil Guy réside au château où il décède le 11 mars ; il est inhumé au cimetière de la commune.  François-Marie-Joseph Courtin  lui succède comme seigneur de Saint-Vincent ; son fils François-Joseph Courtin dit marquis de Saint-Vincent, qui avait hérité de son père de la terre de Saint-Vincent, correspondant de Voltaire, fit appel à l’architecte Edme Verniquet pour réaliser, de 1768 à 1779, la belle résidence en pierre ocrée, de plan rectangulaire, couverte d’un toit d’ardoises à quatre pans, flanquée d’une orangerie au nord, de communs et bâtiments de ferme au sud, que l’on peut admirer encore aujourd’hui, dans la pureté de ses lignes, l’harmonie de ses proportions et la sombre élégance de sa décoration.

    Sans enfant, Monsieur de Saint-Vincent fit don de tous ses biens, en 1787, à sa nièce, Victoire Blandine Hue de Grosbois, qui, le 22 janvier de cette même année, avait épousé le Roannais Jean-Baptiste Nompère de Champagny, futur duc de Cadore, chevalier, major des vaisseaux du Roi au département de Brest, appelé à une grande carrière auprès de l’empereur Napoléon I° dont il sera successivement ambassadeur à Vienne, ministre de l’intérieur, puis des Relations extérieures.

    C’est l’une de ses petites-filles, la princesse Rospigliosi qui vendit la propriété de Saint-Vincent, en 1878, à un négociant lyonnais, M. Chartron, administrateur de <st1:PersonName productid="la Banque" w:st="on">la Banque</st1:PersonName> de l’Union Générale. Le krach financier de cet organisme la fera passer en 1886, à Eugène du Sauzey, ancien notaire à Roanne, qui la fit restaurer et vint l’habiter, puis à la famille Dumarest, de Roanne également.

    Très longtemps fermée et abandonné à une végétation envahissante lui conférant un  air de château de <st1:PersonName productid="la Belle" w:st="on">la Belle</st1:PersonName> au bois dormant, cette propriété connaît en 1992 une heureuse renaissance. Elle a déjà remis à l’honneur la grille style Louis XV ouvrant sur la cour d’honneur, tandis qu’une nouvelle animation va désormais redonner vie à la façade occidentale dont les terrasses successives descendent en gredins sur la vallée du Rhins. Un restaurant s’ouvre période éphémère.

    Aujourd’hui en 2006, le château est saucissonné en appartements qu’on peut encore acheter allant du  2 pièces au 4 pièces.




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    Avec Jean-Jacques BOUCHARD vers le Pin Bouchain

    Dans son ouvrage autobiographique « Les mémoires de Jean-Jacques Bouchard, parisien » suivit de « Son voyage de Paris à Rome », l’auteur qui se rend en 1630,  à petites journées en Italie pour solliciter  du Sacré-collège un évêché (qu’il n’obtint pas) nous narre son passage dans notre région.

    Le 31 octobre il rencontre à Briare le cardinal de Richelieu et sa suite. Tous les logis de la ville étant occupés par les gens de <st1:PersonName productid="la Reine" w:st="on">la Reine</st1:PersonName> et de son éminence, notre voyageur est obligé de passer son chemin. Le 5 novembre il passe le fleuve Loire sur un bac à Roanne (bourg fort joli). « La population ne fait que commenter le passage quelques jours plus tôt de <st1:PersonName productid="la Reine Mère" w:st="on"><st1:PersonName productid="la Reine" w:st="on">la Reine</st1:PersonName> Mère</st1:PersonName> et des cardinaux Bagin et Richelieu qui descendent par eau vers Orléans, dans certains bateaux dont il y a  une grande quantité en ce bourg de Roanne et qui sont fait fort proprement avec des airs comme de petites maisons. A une lieue et demie se trouve l’Hôpital ou commence la montagne de Tarare. Puis disné à Saint-Saphorien de l’Ay distant d’une lieue et demi, l’on trouve un méchant hameau nommé <st1:PersonName productid="La Fontaine" w:st="on">La Fontaine</st1:PersonName>, puis au-delà <st1:PersonName productid="la Chapelle" w:st="on">la Chapelle</st1:PersonName> qui est tout au plus haut de la montagne ou il faisait une telle obscurité à cause des brouillards que je fus contraint de mettre un mouchoir blanc sur la croupe du cheval du postillon pour le pouvoir voir et suivre, quoi qu’il ne fut que deux heures de l’après-midi »         .<o:p></o:p>




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    ROANNE et MOLIERE<o:p>
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    Notre ville à coup sur n’a pas été complètement privée de représentations théâtrales. On trouve dans les archives de l’hospice de 1630 à 1650, plusieurs mentions d’aumônes versées par les comédiens : « le droit des pauvres » (arrêt du Parlement en date du 27 janvier 1541).

    On a même quelques raisons de supposer que Molière a joué devant les roannais d’alors (Il nous faut quand même émettre quelques réserves car à cette date il n’avait pas encore fondé sa compagnie : « l’illustre théâtre »). Il est en effet certain que Molière était en 1642 à Lyon en même temps que le cardinal de Richelieu. Quelques jours plus tard on les retrouve dans la ville de Moulins, ils ont donc traversé notre montagne de Tarare pour arriver à Roanne, poursuivant le même voyage. Il est donc tout à fait naturel de penser que le grand homme s’était arrêté à Roanne comme le grand ministre.

    Ou pouvait donc se donner les représentations de cette époque ? Sous un hangar sans doute ou dans quelques remises arrangées. Dans une concession d’alignement de 1776 (Archives du baillage de l’ancien duché de Roannais) l’alignement est donné au  propriétaire de l’immeuble situé en 1884-1885 à l’angle de la place de <st1:PersonName productid="la Voierie" w:st="on">la Voierie</st1:PersonName> et de la rue de <st1:PersonName productid="la Livatte" w:st="on">la Livatte</st1:PersonName> (aujourd’hui Place Louis Flandre, rue Mably) : « le mur à reconstruire doit suivre une ligne tirée du coin de l’ancienne comédie, étant sur la route de Roanne à Mably au coin du mur de la chambre du sieur Bouquet, cabaretier de cette ville ». Ce bâtiment de l’ancienne comédie semble être situé sur l’emplacement occupé longtemps par l’Hôtel de France, 19 rue Mably aujourd’hui un restaurant asiatique remplace l’hôtel.

    Le bâtiment actuel est facilement reconnaissable grâce à sa couleur ocre à son mur arrondi et surtout aux deux têtes d’oiseaux qui y figurent des « faucons » en souvenir  du docteur Fauconnier qui fit bâtir l’immeuble.

    Ce théâtre devait être une modeste installation. Les pièces jouées étaient soumises à une censure. Deux soldats bourgeois payés par la direction gardaient à l’intérieur les portes de la salle. L’entrée était refusée aux domestiques ou gens de livrée même vêtus en bourgeois. D’ailleurs le prix des places était relativement élevé.

    Les comédiens sur la recette devaient acquitter « le droit des pauvres ». Ce droit était de <st1:metricconverter productid="3 livres" w:st="on">3 livres</st1:metricconverter> par représentation ou de <st1:metricconverter productid="100 livres" w:st="on">100 livres</st1:metricconverter> en une fois payée, pour toutes les représentations     ;

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