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    NOTES ET REMARQUES SUR LA BRESSE LOUHANNAISE  (1879)

     

    (Extraits)



     Par le docteur Lucien GUILLEMAUT.

     

    Certainescroyances des siècles passés et des préjugés des temps d'ignorance se sont perpétués jusqu'à nos jours. Si la naïve crédulité n'est plus la même, elle s'est considérablement affaiblie avec les progrès de la civilisation, on retrouve néanmoins encore aujourd'hui la trace de ces anciennes croyances, de vertus attribuées à certaines choses, de présages tirés de faits ou de circonstances.



    En cherchant à les rappeler, nous savons — il nous est permis du moins de le croire, — que ce que nous faisons n'est peut-être déjà ou ne sera bientôt que l'énoncé des souvenir et des pratiques du passé, restés dans le pays. Mais comme l'origine de beaucoup de ces vieilles croyances, de ces préjugés en train de disparaître se perdent dans la nuit des temps et remontent aux épiques du moyen âge et même aux époques gauloise ou romaine, il est à craindre pourtant qu'il en reste longtemps des vestiges.


     

    Prenons l'enfant dès sa naissance. Est-il né coiffé, c'est-à-dire la tête couverte d'une petite peau ?

    Cetteparticularité pronostique que le nouveau «né sera heureux » et que l'on peut avoir pour lui les idées d'un brillant avenir. Chez les Romains déjà, on pensait que les Dieux, s'occupant ainsi de l'enfant avant sa naissance, devaient avoir sur lui des vues favorables même on achetait chèrement ces coiffes afin de participer au bonheur dont elles étaient le gage.

     
    L'enfant est lavé, emmailloté. On lui donne à boire. S'il se lèche les lèvres, c'est un signe qu'il sera gourmand. L'influence des nombres n'est pas sans importance dans les circonstances de la vie. Les chiffres 3 et 0 sont ; des chiffres heureux. Mais toujours on a considéré comme malheureux le nombre 13, le fait de se trouver treize à table fait craindre que, l’un  des convives pourra mourir dans l'année.


    Le vendredi on ne doit ni se mettre  en voyage, ni se marier, ni commencer les semailles.
    Il ne faut pas même mourir ce jour-là, surtout  car la mort pourrai! bien frapper de nouveau quelque autre membre de la famille.




    Lorsqu'on sort le matin pour la première fois, il n'est pas indifférent de porter tel ou tel pied le premier dehors et en avant : car sortir le pied droit en avant est signe de bonheur. Mais il est fâcheux de faire pour première rencontre, celle d'une personne habillée de noir, d'un curé par exemple. Il serait d'un mauvais présage si l'on entend le croassement des corbeaux ou si l'on rencontre une pie, mais la rencontre de deux pies n'annonce rien de funeste.



    Tomber ou faire un faux pas lorsqu'on sort pour terminer une affaire, est aussi d'un mauvais augure. Mais en revanche si l'en marche par mégarde sur une ordure, c'est un heureux présage le signe que l'argent viendra.



    Quand les oreilles nous tintent c'est qu'on parle de nous. Si c'est à l'oreille droite qu'a lieu le tintement, c'est un ami ; mais si ç'est à gauche, c'est quelqu'un qui dit du mal. Il est bien alors de se mordre le doigt, ce qui fait se mordre la langue à celui qui médit de vous.

    Quand unemiche de pain entamée est sur la table, on ne doit jamais diriger le côté entamé vers la porte, on risque de voir  le pain manquer à la maison dans le courant de l’année.

    C’est un signe de malheur on  au moins de brouille que de renverser une  salière, car on sait que le sel purifie et chasse les maléfices et qu'il était jadis le symbole de l’amitié.  On conseille de vite ramasser une pincée sur la table et de la jeter par-dessus son épaule contre le  mauvais présage. C'est aussi contre le mauvais sort que l'on faisait mettre du sel dans les poches des futurs époux avant d'aller à l'église.



    La position de deux couteaux, de deux fourchettes ou d'une fourchette  et d'une cuillère, en croix sur l'assiette d'un enfant qui les a placés ainsi par défaut d'expérience, c'est encore signe de malheur. Il faut se hâter de les déplacer. Un miroir cassé, c'est aussi un mauvais présage.

    OOn ne se permet point non plus de faire présent d'un couteau, car çà serait rompre l'amitié.
    Quand la mèche de la lampe de la veillée charbonne, cela annonce l'arrivée de quelqu'un et la couleur de la fumée dénote  son mode de coiffure ou de vêtement. Quand le feu pétille fort, c'est le présage d’une prochaine invitation d’une amie ; de même un tison qui roule annonce une visite.

     



    Lorsque le chat fait sa toilette, se nettoie les oreilles et les moustaches avec sa patte, c'est signe de pluie. De même aussi « quand les crapauds et grenouilles coassent le malin ; quand les taupes soulèvent la terre plus haut que de coutume ; quand les hirondelles volent bas et rasent la surface des eaux ; quand les canards barbotent et plongent la tête dans l’eau, quand les volailles se roulent dans la poussière, battent des ailes et se baignent plus qu'à l'ordinaire ; quand les mouches piquent davantage ; quand les fourmis travaillent avec activité; quand les araignées se laissent tomber de leurs toiles quand les abeilles ne s'éloignent point de leurs ruches; quand les vers en grand nombre sortent de terre ; quand les bêtes à cornes lèvent la tête, aspirent l'air, passent la langue sur le museau et les pieds, mangent beaucoup et poussent de longs mugissements en rentrant à l’étable; quand le coq chante a une heure inaccoutumée; quand les ânes braient plus qu'à l'ordinaire, remuent les oreille, redressent la queue et se roulent dans la poussière ; quand les poissons bondissent hors l'eau et nagent a la surface ; quand dans le lointain, on entend le son des cloches; quand les pierres deviennent humides quand les ordures sentent plus mauvais que de coutume ; quand l'eau des marais et des étangs semble plus chaude; quand la suie se détache des cheminées; quand l'horizon du couchant est grisâtre; quand, au matin, l'horizon est rouge ; quand la lune est entourée d'un arc-en-ciel couleur miel ou d'un cercle de vapeurs qui prennent la forme de nuages noirâtres, quand les nuages amoncelés ressemblent à de hautes montagnes, à des groupes de rochers; quand les nuages sont épars dans le ciel comme des flocons de laine  ce sont là des signes bien connus souvent appelés de météorologie agricole, et bon nombre d'entre eux ne sont pas sans valeur. Nous avons cru utile et de quelque intérêt d'en citer quelques-uns au milieu de notre longue énumération de présages trompeurs.



     L'aurore boréale n'est pas sans exciter certaines alarmes; si elle apparaît vers le nord, elle est le présage d'une guerre désastreuse ou d'une révolution. C'est un avertissement du ciel. Du temps de Pline, on croyait déjà voir, dans ces nuages enflammés des armées s'attaquer et se combattre ; il assure même qu'on a entendu quelquefois le son des trompettes et le cliquetis des armes. L'imagination populaire fait regarder aussi les comètes comme un signe précurseur de grands événements.


    Si un corbeau vient croasser autour d'une maison ou si une chouette se fait entendre sur le toit pendant la nuit, c'est un signe de maladie ou de mort, pour l'un de ses habitants ou  au moins d'un événement fâcheux. Il serait bon, si c'est dans la veillée, de jeter du sel dans le feu pour éviter l'accomplissement de ce mauvais présage. On sait que déjà les Romains considéraient le hibou comme un oiseau de mauvais augure. Mais il est vrai les Grecs le regardaient au contraire  comme un heureux présage. Minerve l'avait choisi pour son oiseau favori. Son goût pour le silence et la retraite lui semblait une marque de sagesse et de prévoyance.



    Plutarque  rapporte que les paysans clouaient déjà aux arbres ou à l'entrée de leur maison la tête ou les membres de certains animaux en leur attribuant des propriétés préservatrices. On fait de même aujourd'hui. La chauve-souris est aussi de mauvais augure; si elle entre dans une maison, on s'empressera de la saisir et de là clouer sur la porte pour éloigner tout danger.



    Le grillot ou criquet porte bonheur, dans la maison ou lefoyer dans laquelle il vient chercher asile et fait entendre son chant.  Si une araignée descend sur quelqu'un en filant, c'est un présage de bonheur. On dit aussi : « araignée du matin chagrin ; araignée du soir, espoir ».



    Lorsque l'année est riche en noisettes, il y aura coup de naissances illégitimes.
    Si l'on a de l'argent dans sa poche lorsqu'on entend chanter le coucou pour la première fois de l'année, on a grande chance d'en avoir tout le reste de l'année.


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    ROANNE : LA VACCINE ET LE  P.L.M <o:p></o:p>

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    Saviez-vous lecteur que le personnel du P.L.M. en notre bonne ville de Roanne s’élève à quatre cents employés de tout calibre et de tout poil ?<o:p></o:p>

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    Ils forment bien entendu une hiérarchie sociale, commençant au képi doré du chef de gare pour descendre à l’humble homme d’équipe à 3 fr. 50, qui prétend que P.L.M. ne veut pas dire autre chose que Payez Les Mieux !<o:p></o:p>

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    Mais ainsi que tout les Français, sont ou à peu près égaux devant la loi, de même, les degrés divers de cette hiérarchie vont disparaître un jour.<o:p></o:p>

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    Toutes les sommités vont s’abaisser, devinez devant quoi ? Devant la vaccine ! Bon gré mal gré, par ordre venu d’en haut, il faudra apporter son, gras ou maigre, son biceps au docteur Talichet, dispensateur du précieux venin.<o:p></o:p>

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    Du pauvre serre frein, du garde en maisonnette,<o:p></o:p>

    C’est l’inflexible lot.<o:p></o:p>

    Et le galon doré qui décore sa tête<o:p></o:p>

    N’en défend pas Guillot<o:p></o:p>

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    Que voulez-vous, la grande compagnie, réputée de tout temps pour sa jalousie d’avoir toujours le plus beau matériel de France, tient à n’offrir à ses clients que des figures d’employés en bon état, et qui n’aient rien de commun avec les écumoires vulgaires, ni les pommes d’arrosoir.<o:p></o:p>

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    Les dames celles surtout qui se trouveront dans ces situations pendants lesquelles sous l’ancienne Rome, on n’entourait les dames de l’aristocratie que de gens à figures aimables et belles de tout point, se montreront particulièrement reconnaissantes au P.L.M. du soin avec lequel il écarte des portières de ses voitures les gens grêlés.<o:p></o:p>

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    A cette annonce de revaccination sur toute la ligne, un mécanicien roannais a enfourché Pégase et pondu tout une pièce une chanson de circonstance sur l’air En r’venant de la revue.<o:p></o:p>

    La bête s’est montrée envers lui plus rétive sans doute que sa locomotive, c’est vrai ; mais on nous permettra d’en citer tout au moins le refrain :<o:p></o:p>

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    Sans hésiter,<o:p></o:p>

    Allons, sans plus tarder,<o:p></o:p>

    Nous fair’ revacciner,<o:p></o:p>

    Car sans malice,<o:p></o:p>

    On me la dit :<o:p></o:p>

    Quand le vaccin aura pris,<o:p></o:p>

    Il n’y aura, mes amis,<o:p></o:p>

    Plus de jaunisse !<o:p></o:p>

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    Mais ne croyez pas pour cela que çà finisse, comme beaucoup de choses en France, par des chansons. Il faudra bel et bien se faire revacciner, si l’on n’est visiblement grêlé déjà. P.L.M. tient à la santé de ses hommes, et ne veut plus qu’on traduise ses initiales par Préparez Les Matelas. Elles signifieront désormais : Prévenons La Maladie.<o:p></o:p>

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    Presse Roannaise 1890.<o:p></o:p>

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    GARE DE ROANNE ET LE TRAVAIL DU DIMANCHE

     

    1890 la Compagnie de Chemin de fer de Paris-Lyon-Méditerranée avait adressé à M. le ministre des travaux publics une proposition en vue de fermer le dimanche, à neuf heures du matin, toutes les gares de marchandises de petite vitesse de son réseau.

     

    Cette démarche est la conséquence des vœux pressants émis dans les dernières réunions générales des actionnaires de la Compagnie. Le repos du dimanche est en effet on peut le dire, une question à l’ordre du jour, et coïncidence singulière, elle n’a jamais tenu une si large place dans les préoccupation de l’opinion public depuis l’abrogation officielle de la loi de 1814, loi d’ailleurs a peu près tombée en désuétude, qui prohibait la vente et le  travail publics les dimanches et jours fériés.

     

    Le Congrès international du repos hebdomadaire, réuni, l’an dernier, à l’occasion de l’Exposition universelle sous la présidence de M. Léon Say, s’était fait l’écho de ces préoccupations. Il a donné naissance à une Ligue populaire pour le repos du dimanche en France, à la tête de laquelle nous voyons un comité de quinze membres, où siègent côte à côte des philosophes, comme M. Jules Simon ; des protestants, comme M. Léon Say, des catholiques, comme M. l’abbé Garnier, le vaillant apôtre des cercles catholiques d’ouvriers, et même un juif.

     

    Il faut bien reconnaître, en effet, que la question du repos du dimanche n’est  pas seulement une question religieuse, mais bien une question sociale et humanitaire. Sans le repos du dimanche, les travailleurs deviennent de véritables esclaves ; pour eux plus de foyer, plus de famille, plus de pratiques religieuses, plus de consolations surnaturelles. Dans ce labeur ininterrompu, sans merci et sans trêve, ils perdent en même temps la vigueur physique et l’énergie morale, et aboutissent fatalement, comme on l’a dit avec raison, à la faillite du corps et de l’intelligence.

     

    Sur ce point, comme sur bien d’autres, tout en se proposant d’abord et avant tout les destinées éternelles de l’homme, la loi catholique favorise merveilleusement son bonheur sur la terre.

     

    Il n’est donc pas étonnant de voir marcher sous le même drapeau des hommes si différents d’opinions politiques et religieuses. C’est un heureux résultat dont il faut s’applaudir. Mais, dans cette noble armée, les catholiques et les conservateurs ne doivent céder à personne la place qui leur convient et qui doit être la première.

     

    A Roanne ils peuvent revendiquer, pour une grande part, l’honneur d’avoir assuré aux populations de nos usines le véritable repos du dimanche par le chômage du samedi soir. Il faut maintenant qu’ils interviennent énergiquement et travaillent chacun dans sa sphère, pour assurer, la classe si nombreuse et si intéressante des employés du chemin de fer.

     

    La mesure qui consisterait à fermer la gare de la petite vitesse, le dimanche à 9 heures du matin, si louable qu’elle soit est absolument insuffisante ;

    Déjà conformément à un arrêté du ministre des travaux publics en date du 12 juin 1866, les gares de marchandises de petite vitesse sont fermées le dimanche à midi. Cette fermeture profite à Roanne aux quatorze employés ; ces quatorze employés seraient libres, le dimanche à 9 heures du matin, au lieu de midi. Au point de vue religieux, c’est évidemment un avantage appréciable. Mais qu’est-ce que cela, quand on songe aux deux cents agents environ employés au service de la petite  vitesse.

    Parce que la gare de Roanne ne recevra plus et ne livrera plus de marchandises de petite vitesse à partir de neuf heures du matin, croit-on que ces employés pourront se reposer le reste du jour ? Évidemment non. Le chargement des marchandises apportées le matin ou dans la journée du samedi doit se faire comme d’habitude ; il faut décharger celles que les trains amènent, faire les écritures, manœuvrer les wagons destinés à former les trains.

     

    Pour assurer à peu près le repos du dimanche aux employés de la petite vitesse, il serait nécessaire non seulement de fermer complètement la gare le dimanche, mais encore d’obtenir du ministre une modification à l’article 13 de l’arrêté du 12 juin 1966. Les dimanches et les jours fériés devaient être réduits des délais d’expédition et de livraison pour les marchandises de petite vitesse et le délai pour la perception des droits de magasinage devraient être augmentés de vingt quatre heure, quand le jour de livraison tomberait un dimanche ou un jour férié. Ces modifications ont déjà été obtenues en 1878, en ce qui concerne les wagons complets ; il suffirait de les étendre aux marchandises isolées.

     

    Est-ce qu’une pareille mesure porterait atteinte aux intérêts commerciaux du pays. Ce n’est pas l’avis du plus grand nombre de Chambres de commerce. Nous avons dit dans notre dernier numéro que la Chambre de commerce de Paris appuyait la demande  faite par la Compagnie P.L.M. D’autres et non des moins importantes, s’étaient déjà, il y a quelques années, prononcées pour la fermeture des gares de marchandises de petite vitesse pendant toute la journée du dimanche ; citons notamment celles de Lyon, Marseille, Toulouse, Montpellier, Tours, Arras, le Mans, le Havre, Lille etc.

     

    Il suffit du reste de faire remarquer que les nations les plus industrielles et les plus commerçantes ont déjà adopté cette règle. Sans parler de la Suisse et de l’Allemagne, l’Angleterre et les États-unis pratique le repos du dimanche dans la marche et l’exploitation de leurs chemins de fer avec une rigueur qui nous effrayerait, comme trop gênante. Ce sont cependant des pays qu’au point de vue du libéralisme comme au point de vue de l’activité et de la prospérité commerciales, on peut hardiment prendre pour modèles.

     

    Mais, dira-t-on, une pareille réforme ne peut être réalisée que sur l’initiative de la compagnie des chemins de fer ou du gouvernement et par leur entente commune ; le public ne peut qu’attendre, spectateur sympathique mais impuissant.

     

    C’est une erreur. Sans parler des actionnaires de la compagnie, qui ont le droit et le devoir d’intervenir énergiquement dans les assemblées générales, les négociants de Roanne peuvent, sans grande peine, hâter et favoriser singulièrement la solution.

     

    La question ne serait-elle pas un pas immense, si tous nos négociants ou du moins les principaux s’imposaient pour règle de ne faire aucun envoi de marchandise de petite vitesse pendant la journée du samedi. Tous ces travaux impérieux, qui retiennent les employés à la gare pendant la journée du dimanche, disparaîtraient d’un seul coup. Il n’y aurait plus d’objection à faire à la fermeture de la gare, et, avant même que cette fermeture complète fut officiellement décrétée, il serait facile de donner aux employés devenus inutiles le repos pendant un ou deux dimanche sur trois.

     

    Le commerce aurait-il à en souffrir ? Personne n’oserait le prétendre. Les expéditions, qui par suite d’une habitude invétérée sont plus nombreuses le samedi que jamais, se trouveraient avancées d’un jour ; on s’accoutumerait à regarder le vendredi comme le dernier jour de la semaine ; ce serait l’affaire de quelque temps et d’un peu de persévérance.

     

    La chose mérite d’être tentée, et dût-elle coûter quelques efforts, elle est de nature à séduire nos amis. Ils ne sont pas gens à reculer quand on leur montre un but ou la religion et l’humanité sont également intéressées.


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    VOYAGES DES TEMPS LOINTAINS

     

     

    L’idée de Bernard HUGUES : entraîner son auditoire  grâces à la projection de nombreuses images, dans un voyage hors du temps aux travers des routes du passé. Pas un voyage pour le simple plaisir du pittoresque, mais la découverte parsemée de témoignages littéraires et historiques pertinents d’une réalité aujourd’hui méconnue.

     

    A l’époque des jets, d’Airbus, des T.G.V. d’Internet, du mobile, des milles et une chaînes de télévision, il faut nous écouter « râler » lorsque par malheur nos lettres et nos colis ont un ou deux jours de retard, lorsque les coussins du T.E.R sont un peu durs ou que la CLIM fonctionne mal.

     

    Les propos de Bernard HUGUES nous font mesurer combien l’ampleur des progrès dans le transport des voyageurs et du courrier de La Poste nous échappe depuis « Belle lurette ».

     

    Avec truculence et réalisme, le conférencier se fait une joie d’évoquer la poste aux chevaux, les relais dans les auberges douteuses, les voyages en diligences sur les voies royales ou impériales où l’on ne franchissait par jour que peu de kilomètres.

     

    Les fantômes des chaises de poste, des malles-poste, des berlines, des postillons aux lourdes bottes, le claquement du fouet vers les chevaux harnachés faisant tinter les grelots, parcouront le récit ébranlé par le fracas des grandes roues et les hurlement des accidentés.

     

    La Poste au chevaux une institution qui perdura, en France, pendant de nombreux siècle : de Louis XI jusqu’en 1873 à l’arrivée du Chemin de fer…

     

           Michel BARRAS (Association des Amis du Musée  Joseph Déchelette et de la Médiathèque de Roanne)

     


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    Auteur : Bertrand LACROIX

    ·        Format 210 x 297

    ·        20 pages, recto verso

    • nombreuses photographies : 17 en couleurs, les autres en noir et blanc.
    • Photographies et documents originaux : 18  en couleurs le reste en noir et blanc

          ·       Date de Parution : décembre 2009

    ·        Prix de vente : 10   EURO  plus port

    ·        Reliure : baguette 

    Avertissement : À la demande de nos lecteurs habituels, nous avons effectué le tirage de notre étude en photocopies « laser » avec des pages recto verso.

    En procédant ainsi les  prix de nos ouvrages sont calculés au plus juste afin quune personne au chômage, étudiante ou en retraite puisse les acheter.

    La reliure est une baguette, mais toutes les pages sont agrafées en trois points.

    Pour faciliter la lecture, les textes sont en pleine page (pas de colonne).

    Compte tenu du grand nombre de renseignements et dune mise en page rigoureuse nous avons exceptionnellement abandonné nos caractères de police habituels pour des plus petits, nous nous en excusons davance auprès de nos lecteurs qui portent des lunettes.

    Un envoi par la Poste est un peu plus onéreux surtout si louvrage comporte un grand nombre de pages.

    Pour plus de renseignements écrire à Isabelle PIGNARD, Ratille, 42540 CROIZET-SUR-GAND

                                                                        Contact : 06.80.06.25.40

    Cet ouvrage est également en vente : à la librairie Thomasset rue Tête-Noire à Saint-Symphorien-de-Lay

    Téléphone 04.77.64.75.52.


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