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    Photographie : le pont Marteau entre Sainte-Colombe  et Bussières, il enjambe le Bernand<o:p></o:p>

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    PROJET D’INITERAIRES CYCLACLES SUR LES ANCIENNES VOIES DU CHEMIN DE FER<o:p></o:p>

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    En ce début de XXI° siècle (2001), un effort considérable est en cours, à l’échelle nationale et à l’échelle européenne, pour le développement rapide des déplacements à bicyclette, en ville et à la campagne. Les arguments sont nombreux et relèvent de la Protection de l’Environnement (transports non polluant), de la Santé Publique (pratique d’un sport favorable à la longévité). De l’Economie et du Tourisme.<o:p></o:p>

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    En 2006 le projet semble abandonné. Il semblait utopique de faire un chemin piétonnier ou cycliste qui aurait traversé de multiples propriétés privées, sauf à clôturer ce chemin par des barrières de bois ou du fil de fer lui faisant perdre ainsi tout son intérêt d’espace et de liberté. <o:p></o:p>

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    La première ligne est celle qui reliait LE COTEAU à ANDREZIEUX en passant par L’HOPITAL, SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY, NEULISE, SAINT MARCEL DE FELINE, BALBIGNY et FEURS.

    Sa principale finalité était d’acheminer le charbon extrait des mines de SAINT-ETIENNE jusqu-à ROANNE d’où il était expédié dur les péniches du canal de BRIARE.

    Mise en service en 1833, c’était alors la troisième ligne de chemin de fer de France. Elle mettait en œuvre des moyens de tractions originaux : les fortes pentes imposées par le tracé étaient franchies grâce à plusieurs plans inclinés où les trains étaient manœuvrés comme des funiculaires à l’aide de grands treuils à vapeur ! Elle fut exploitée pendant 20 ans.

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    • Du COTEAU à L’HOPITAL, le tracé de cette ligne a été repris pour l’actuelle ligne de ROANNE à LYON.
    • De L’HOPITAL à la patte d’oie, RN7/ RN82, la voie se trouvait à la limite Ouest de la plate-forme de la bretelle qui vient de L’HOPITAL.
    • A partir de la patte d’oie, elle suit le Gand, en fond de vallée, sur environ 7 kilomètres. La plate-forme est bien visible, large d’environ 5 mètres et est utilisé comme chemin vicinal, mais très peu fréquentée. La pente est faible, la voie est bordée d’arbre et on imagine bien qu’elle puisse donner lieu à des promenades très agréables. La seule partie de cette section qui ait été sérieusement endommagée se trouve au pied de NEAUX, à environ 4 kilomètres du point de départ, là où se trouvaient deux tunnels qui ont été effondrés par l’exploitation d’une carrière. Un chemin de contournement assure la continuité de l’itinéraire.
    • Au bout de ces  7 kilomètres, la ligne arrive à LA ROCHE, où l’on peut voir, au lieu-dit LE DEPOT, un large pont sur le GAND et la première gare de SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY.
    • La ligne empruntait à partir de là, un plan incliné, avec le système de funiculaire, sur une longueur d’environ 1 kilomètre, jusqu’au croisement avec la route D 80, qui monte à NEULISE. Cette partie du tracé se trouve entièrement dans des propriétés privées, mais on peut voir la trace du plan incliné depuis le terrain de jeux situé de l’autre côté du Gand, juste en face.
    • La ligne montait ensuite jusqu’à NEULISE, en suivant un tracé à peu près rectiligne, comprenant d’abord une rampe à faible pente d’environ 1,5 km puis un plan incliné d’environ 2 kilomètres, qui l’amenait près de BOISSET, sur l’actuelle D 38, de NEULISE à SAINT-JUST-LA-PENDUE. Là se trouvait le point culminant de la ligne, à environ 515 mètres, c’est à dire 140 mètres plus haut que LE DEPOT. Cette partie du tracé n’a pas entièrement été préservée. Un premier segment a été réutilisé pour construire la deuxième ligne dont on reparlera un peu plus loin ; un deuxième semble avoir été rétrocédé aux propriétaires riverains ; le troisième, en arrivant sur la D 38, semble être resté dans le domaine public.
    • Au Sud de la D 38, la ligne redescendait vers la plaine de la Loire, en suivant le même alignement en direction de SAINT-MARCEL-DE-FELINES, puis s’incurvait vers l’Ouest. Le tracé croise la D 5 au bout d’environ 5 km. Sur presque toute cette section, le tracé est bien reconnaissable et constitueraIt un bel itinéraire.
    • Une dernière partie du tracé d’environ 2,5 km, croise la N 82 près de LA CROIX DE BARD puis la rejoint dans le virage de LA MOISSONNIERE. Au-delà, le plan incliné qui avait été crée pour cette ligne a été réutilisé pour construire la ligne droite de la N 82 sur laquelle se raccorde l’A89

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    La seconde ligne est celle qui reliait REGNY à SAINT-JUST-EN-CHEVALET, en passant par SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY, NEULISE, SAINT-JUST-LA-PENDUE,  BUSSIERES, NERONDE, BALBIGNY. Ouverte en 1923, sa finalité était le transport des voyageurs et elle a été exploitée jusqu’en 1940. On l’appelait et on l’appelle encore « le tacot ». Etant de statut départemental au moment de sa fermeture, cette ligne n’a pas fait l’objet de rétrocessions systématiques et l’essentiel de son infrastructure est resté dans le domaine public.

    ·        Au départ de la gare « PLM » de REGNY, la ligne empruntait un viaduc en rampe, de 200 mètres de long et parcourait 6 km jusqu’à SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY, dans un relief très vallonné. Les tranchées et les remblais se succèdent. Un tunnel à 1200 mètres du point de départ, puis le viaduc d’ECORON témoignent de la difficulté du tracé. La plate-forme est très bien conservée jusqu’à LA GRANGE NEUVE, à environ 1km de la gare de SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY. C’est une plate-forme étroite, d’environ 3 mètres, dont l’utilisation, comme chemin vicinal ou comme chemin d’exploitation, varie selon les endroits. Elle est goudronnée sur 1 km, empierrée sur 1,5 km, en herbe sur le reste de la longueur.

    ·        La ligne croisait la Nationale 7 en passant au-dessous, juste avant l’arrivée à la gare de SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY qui existe toujours mais est devenue propriété privée.

    ·        Après cette gare la ligne suit pendant 500 mètres la route D 80 sur une plate-forme dont la largeur a été préservée. Elle emprunte ensuite le viaduc de LA ROCHE et vient à nouveau côtoyer la D 80 à la cote 400 à environ 1200 mètres de la gare. La plate-forme est bien visible, empierrée sauf sur les 200 derniers mètres et aménagée comme sentier de promenade.

    ·        A partir de la côte 400 et jusqu’à la gare de NEULISE, la ligne serpente sur 5 km, en contrebas de la D 80. Les tranchées et les remblais sont encore visible mais la plate-forme a été envahie par la végétation. La pente est régulière, à environ 3%.

    ·        La gare de Neulise existe encore et est même signalée par un panneau de circulation, bien qu’elle soit devenue propriété privée.

    ·        Au-delà,  la ligne s’oriente à l’est, vers SAINT-JUST-LA-PENDUE. Elle croise le tracé de la première ligne en dessous de BOISSET. Quelques tranchées et talus sont visibles, ainsi que deux ponts, dont un à CORNEAN, sous l’ancienne D 38.

    ·        Au voisinage de SAINT-JUST-LA-PENDUE, contourné par le sud, quelques vestiges apparaissent : un passage en tunnel sous la D 5, et quelques tronçons de la plate forme. La gare de SAINT-JUST-LA-PENDUE était, par le train, à 3,9 km de celle de NEULISE.

    ·        La ligne passe ensuite par LA CROIX et rejoint, au bout de 3,3 km, la gare de SAINTE COLOMBE, à l’entrée d’un tunnel en direction du sud, sous le bois MALLEVAL. A l’autre extrémité du tunnel, la plate-forme bien visible, se raccorde à un viaduc très spectaculaire de 320 m de long, qui franchit la vallée du BERNAND à 50 mètres de haut.

    ·        La suite du tracé, orientée au sud, traverse puis côtoie la D 27.Traverse la D 1 à la côte 610 et conduit à BUSSSIERES, dont la gare était à 5,5 km de celle de SAINT COLOMBE.

    ·        C’est le début d’une longue descente de 9,6 km, à pente constante de 3% qui conduit à NERONDE puis BALB IGNY.

    ·        La longueur totale du trajet de REGNY à BALBIGNY est de 34,5 km, parcours que le « tacot » effectuait en 1 h 45 mn.

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    A PROPOS DU CARDINAL FESCH

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    FESCH (Joseph., cardinal), né à Ajaccio le janvier 1763, mort à Rome le 13 mai 1839. II était l’oncle de Napoléon 1er, voici par quel concours de circonstances : Charles Bonaparte, père de Napoléon, avait épousé Laetitia Ramolino, dont la mère, Angela-Maria Pietra-Santa, veuve du patriote Ramolino,                                                                                                              s'était remariée avec le brave François Fesch de Baie, premier lieutenant dans le régiment suisse de Boccart, au service de la France depuis 1672, et non, comme on l'a dit fréquemment, capitaine dans un des régiments suisses que la république de Gênes entretenait dans la Corse au temps de sa domination .

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    Car il n'est pas vrai que les Génois avaient entretenu des régiments suisses en Corse. De ce second mariage de Mme veuve Ramolino est né Joseph Fesch, d'origine suisse par son père et de sang corse par sa mère, ce qui explique la physionomie germanique de son nom. Peu de temps après son avènement au trône, Louis XVI avait ordonné que l'école royale militaire de Brienne et la maison de Saint-Louis à Saint-Cyr reçoivent, à ses frais, un certain nombre de jeunes gens de la noblesse corse. C'est à ce titre que Napoléon, avait été élevé dans la première de ces maisons. D'autres bourses furent créées dans le collège des Quatre-Nations, à Paris, pour des jeunes gens roturiers de l'île. Enfin, on admettait, toujours aux frais du roi, dans le séminaire d'Aix, vingt insulaires choisis par les états-généraux de la Corse, concurremment avec les cinq évêques de l'île. C'est dans ce dernier établissement que Joseph Fesch fut admis à l'âge de treize ans. Avant d'entrer au séminaire d'Aix, il avait fait quelques études préparatoires à Ajaccio, dans

    une maison d'éducation tenue par des jésuites réfugiés en Corse, et c'est là qu'il faut aller chercher le secret de cette sympathie que l'élève eut pour ses maîtres et que le cardinal prouva plus tard avec une trop affectueuse insistance. Il était d'une intelligence assez médiocre, et assurément, s'il n'eût pas été l'oncle de Napoléon, il ne serait jamais arrivé à une dignité éminente dans l'ordre ecclésiastique. Il suivit sans "éclat », mais avec une louable persévérance, les cours de philosophie et de théologie au séminaire d'Aix, et c'est là qu'il connut le jeune d'Isoard, depuis cardinal-archevêque d'Auch, et par la grâce du cardinal Fesch, président de la Rota en 1804.

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    Après sept ans de séminaire, le jeune Corse rentre à Ajaccio, où Monseigneur Doria l'ordonne prêtre, se voit pourvu d'un bénéfice fort important au chapitre de la même ville et, à la mort de Lucien Bonaparte, prend le titre d'archidiacre. A l'époque de la Révolution, il protesta de toutes ses forces contre la constitution civile du clergé, et, les chapitres ayant été supprimé, il rentra dans sa famille. Quand Paoli se donna aux Anglais pour empêcher les progrès de la Révolution en Corse, la famille Bonaparte resta fidèle à la France et lutta énergiquement contre l'insurrection envahissante. Fesch changea tout à coup de principes : il adopta pleinement ceux de la Révolution, et peut-être même son enthousiasme de néophyte eut-il une certaine influence sur les brillantes destinées de cette famille. Le conseil supérieur de l'île ayant déclaré infâmes ceux qui se faisaient l'écho de la France, et les ayant chassé de leur demeure, les Bonaparte errèrent plusieurs jours sans pain, sans asile, dans les environs de Calvi ; enfin, ils trouvèrent une barque qui les conduisit à Toulon. Il y avait là cinq fils, trois filles, la mère et l'oncle Fesch, tous pauvres, tous obligés de gagner leur vie en travaillant. L'archidiacre renonça à son costume ecclésiastique, et le général Brunet lui fit obtenir un emploi de garde-magasin dans sa division de l'armée des Alpes ; plus tard, Bonaparte, devenu général en chef de l'armée d'Italie, le nomma commissaire des guerres, poste où nous le retrouvons encore le 18 brumaire. Tout en s'occupant des innombrables détails matériels que comporte l'entretien d'une armée, Joseph Fesch se livrait à un genre d'occupations qui ne paraît pas un titre bien recommandable à nos yeux : il collectionnait des tableaux. Bonaparte, quand il avait conquis une ville, s'arrogeait le droit de la priver de ses plus beaux objets d'art, surtout de ses tableaux. Deux savants, Monge et Berthollet, l'accompagnaient dans ces pirateries artistiques, et étaient chargés de composer le butin. On choisissait les meilleures toiles, et les autres étaient partagées entre les officiers. Fesch conçut l'idée d'ouvrir un asile à tous les « refusés » et se mit en quête de tableaux. Son neveu, favorisant ses goûts, lui en réservait toujours quelques-uns ; mais, comme ce petit nombre ne suffisait pas à l'avidité du futur cardinal, lui-même, il achetait aux officiers à un prix généralement très modique, tous ceux qu'il pouvait trouver. Il s'était ainsi formé une magnifique collection, dont il laissa en mourant une bonne partie au musée de Lyon. Le grand-duc de Toscane, connaissant la passion de l'oncle du général Bonaparte, lui fit cadeau de quelques échantillons de sa fameuse galerie du palais Pitti.( La commune de Saint-Symphorien-de-Lay possède en son église : 6 tableaux provenant des collections du Cardinal Fesch. Les historiens locaux ont cru pendant de nombreuses années à un cadeau du cardinal lui-même à notre église, mais des recherches récentes établissent que les tableaux furent achetés par le curé Roux à la fin du XIX° siècle près du diocèse de Lyon) La fortune de Bonaparte allait toujours croissant. Pendant la campagne d'Egypte, Fesch se fit le tuteur et le gardien de sa famille, et remplit ces fonctions avec un zèle et un dévouement qu'on ne saurait trop louer. Après le traité de Campoformio, il part pour la Corse et y rachète deux propriétés de la famille Bonaparte; l'une d'elle avait été acquise par Volney. Peu de temps après, sous le Consulat, nous voyons reparaître Joseph Fesch ; mais cette fois revêtu de son habit ecclésiastique. Il prend part au Concordat et, le 15 août 1802, il est sacré archevêque de Lyon par le cardinal légat. Le 25 février, nommé cardinal au titre de Saint-Laurent in Lucia, il devint successivement Grand aumônier de l'Empire, Grand-aigle de la Légion d'honneur, sénateur, et fut décoré, en juillet par le roi d'Espagne, Charles IV, de l'ordre de la Toison D’Or.

    II avait été, au commencement de l'année nommé ministre plénipotentiaire de la République française auprès du pape, en remplacement de Cacault, l’un des plus francs et des plus habiles diplomates de la République. Bonaparte estimait Cacault ; mais il le savait trop sincèrement attaché à ses principes politiques pour compter sur son aide dans une négociation qui devait aboutir au couronnement de Napoléon Empereur, par le pape. Cacault, Breton entêté et républicain sincère, n'était pas l'homme de la circonstance. Fesch, au contraire, semblait avoir toutes les qualités nécessaires pour une telle mission. Le   cardinal fit son entrée à Rome le 2 juillet, ayant pour secrétaire de légation M. de Chateaubriand ; l'inférieur par l’esprit et le cœur était ici,, comme il arrive trop souvent, le supérieur à titre officiel. Plus d'un dissentiment marqua dès lors les tendances de ces deux hommes, d'un caractère et d'un génie si différents.

    On a beaucoup exagéré les difficultés que le cardinal rencontra dans cette délicate mission. Pie VII était très naturellement disposé à couronner le nouvel empereur; il espérait, en effet, tirer de cet acte pontifical de grands avantages pour la puissance ecclésiastique. Plus tard, Fesch fut assez embarrassé lorsque éclatèrent les dissentiments entre l'empereur et le pape ; à la fois prince français et prince romain, il se trouva dans une situation équivoque, et ne satisfait, à proprement parler, ni le pape ni l'empereur ; mais en ce moment tout le monde était à genoux devant Napoléon 1er. Son Eminence le cardinal Maury, évêque de Montefiascone et de Borneto, lui écrivait : Sire, c'est par sentiment autant que par devoir, que je me réunis loyalement à tous les membres du sacré collège pour supplier Votre Majesté Impériale d'agréer avec bonté et confiance mes sincères félicitations sur son avènement au trône... Un diadème d'empereur orne justement et dignement, à nos yeux, le front d'un héros qui, après avoir été si souvent couronné par la victoire, a su se soutenir, par son rare génie dans la législation, dans l'administration et la politique, à la hauteur de sa renommée toujours croissante, en rétablissant la religion dans son empire, en illustrant le nom français dans tous les genres de gloire, et en terrassant cet esprit de faction et de trouble qui perpétuait les fléaux de la Révolution en la recommençant toujours. C'étaient là, comme le dit Maury «  les sentiments de  tous les membres du sacré collège. » Le pape vint à Paris, sans se faire trop prier, quoi qu'on en ait dit, et il garda de son voyage un bon souvenir. Le cardinal Fesch le reçut dans sa ville archiépiscopale avec une telle distinction, que le saint-père crut devoir en parler de la manière suivante, dans le consistoire secret du 26 juin 1805 : « Nous avons été reçu avec une généreuse magnificence par  le cardinal Fesch, dont les bons offices et les soins affectueux envers nous sont au-dessus de toute expression. Nous nous réjouissons de trouver ici l'occasion de le publier et de lui témoigner notre gratitude ». Dès ce moment, le cardinal Fesch jouit sans trouble des faveurs impériale et pontificale, sans songer qu'il aurait bientôt à opter entre l'une ou l'autre. Un des actes les plus singuliers du cardinal Fesch, comme archevêque de Lyon, fut le rappel, sous un nom déguisé, de la compagnie de Jésus, habile à se couvrir de tous les masques pour arriver à ses fins. Sous le nom de pacanaristes, on vit un vrai bataillon de jésuites infester le diocèse de Lyon. La première société, fondée par un religieux italien nommé Pacanari, d'où le nom de pacanaristes, devint peu après la compagnie des Pères de la foi, mais bientôt il n'y eut plus, aux yeux de Rome, ni pacanaristes, ni pères de la foi : il y eut tout bonnement des jésuites. La bulle qui les rétablit est datée d’août 1814. Directement ou indirectement, le nom du cardinal Fesch reste attaché à l'introduction illégale, en France, de cet ordre fameux. A la chute de l'empereur, Lyon était menacé par les Autrichiens. Le cardinal suivit les autorités jusqu'à Roanne, et, peu après, il se retira dans une communauté de religieuses, fondée à Pradines. Forcé bientôt de s'en éloigner, il se rendit à Rome, où Pie VII lui fit le meilleur accueil. Il y resta dans le silence et l'inaction jusqu'au 20 mars Il revint alors à Paris, et fut promu, par son neveu, à la dignité de pair, le 4 juin 1815.Après les Cent-Jours, forcé encore une fois de quitter la France, il fut escorté par un général autrichien. Arrivé à Sienne, il fut prié de donner sa démission d'archevêque de

    Lyon ; mais il s'y refusa. On lut un jour cette étrange phrase dans le journal « l'Ami de la religion et du roi », de cette époque : « Quelques personnes se demandent si on lui a fait donner sa démission de Lyon, siège qu'il ne saurait plus occuper sans doute sous le règne de sa Majesté. » Par mandement du chapitre de son diocèse, un Te Deum fut chanté à Saint-Jean eu l'honneur de la Restauration et des lis, sans nul souci de l'archevêque absent. Le chapitre, dit sur ce fait un des biographes du cardinal : » à plus consulter, en cette occasion, son zèle pour le prince, que les règles de l'Eglise. ». « L'Ami de la religion et du roi » de 1815 fait les réflexions, suivantes au sujet de l'entrée du cardinal à Rome : « Le 15 août, dit-il, le cardinal Fesch est arrivé à Rome avec sa sœur. On a été surpris de le voir faire une espèce d'entrée dans une belle voiture, avec quatre autres de suite. Peut-être un peu de modestie eût-il été mieux à sa place. Les membres de cette famille devraient, sur toutes choses, faire en sorte qu'on oubliât ce qu'ils ont été. » De la loi du 12 janvier 1816, qui bannissait à perpétuité tous les membres de la famille Bonaparte, il résultait que le diocèse de Lyon n'aurait pas d'archevêque résidant, tant que le cardinal Fesch ne donnerait pas sa démission. Naturellement, le diocèse de Lyon se trouva alors divisé en deux camps : l'un dévoué au cardinal et soutenant ses prérogatives épiscopales; l'autre, au contraire, prétendant qu’un évêque banni est tenu de résilier son titre. « L’Ami de la religion et du roi » devait se prononcer dans la question ; il n'y manqua pas. Il se mit du côté des démissionistes, et défendit leur cause si chaudement, qu'il indigna le vicaire général administrateur de Lyon, M. Boehard, qui, dans une très vive réponse, prit la défense de son  archevêque absent.

    Cette lettre fut insérée dans « l’Ami de la religion et du roi », sous la date du 3 janvier mais le pieu rédacteur de la benoîte feuille n'eut garde de s'avouer définitivement et canoniquement vaincu par l'honorable vicaire général de Lyon. « De quoi se plaint-il ? Disait le même journal. On lui a laissé ses propriétés ; il touche son revenu et ses honoraires; il est libre. Dans une circonstance à peu près semblable, le cardinal de Retz fut mis en prison, et sa juridiction entravée avec éclat ; il finit par donner sa démission. »

    A toutes ces menées, le cardinal opposait une vive résistance. En vain Consalvi essaya d'intervenir dans cette affaire délicate ; son habileté échoua comme la violence avait échoué. Pour en finir, Pie VII se détermina à préconiser M. de Ërnis comme administrateur spirituel du diocèse de Lyon. Fesch protesta de nouveau ; mais il sentit bientôt que son neveu n'était plus là, et il dut se soumettre. Le reste de sa vie se passa dans la retraite, et il ne mourut qu’après avoir vu s'éteindre autour de lui tous les êtres qui pouvaient consoler ses derniers instants.

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    LA PHOTO ET LE CINEMA AUTREFOIS

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    Notre 20ième manifestation d’été aura pour thème ce sujet culturel et historique<o:p></o:p>

    Du 12 juillet au 14 septembre 1986 inclus

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    Au départ des parkings de la place Verdun et de la place du Marché, des flèches vous dirigerons vers les salles où sont représentés : un studio, un laboratoire, une collection d’appareil photo, des projecteurs de cinéma et l’optique française la plus prestigieuse, celle des établissements Angénieux.

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    Pour illustrer cette exposition, les premières images en couleur : les autochromes LUMIERE, des documents du Musée Niepce de Chalon-sur-Saône et la participation des artistes contemporains :

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    -         Carole Barriquand – Jean François Claustre

    -         Fabian Da Costa – Jean-Guy Lathuillière

    -         Les abbés Henri et Pierre Monot – Roger Vaginay

    -         Les clubs : Photo-Club Roannais – Présence-Photo 42

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    Après votre visite à la dernière salle du Crédit Agricole Mutuel, (aimablement prêtée par cet organisme, en complément des salles mises à notre disposition par la municipalité de notre cité : à l’un et à l’autre nos remerciements), une séance de cinéma et les premiers films Lumière (90 ans !) sera projetée à l’Amicale Laïque.

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    Pendant l’exposition :

    -         Les vitrines des commerçants illustreront notre thème « Photo et Cinéma »

    -         Une séance de gala aura lieu le samedi 19 juillet avec la projection du film « PARIS TEXAS » de Wim Wenders en plein air : place du marché à 22 h 00 ou à la salle de l’Amicale en cas d’intempéries à 21 h 00

    -         Dans les locaux d’expositions, vente permanente de brochures, cartes postales, affiches sur la photo et le cinéma.

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    VOUS POUVEZ NOIUS AIDER

    -         En nous soutenant par l’envoi de vos cotisations et dons<o:p></o:p>

    -         En appuyant notre action pour la mise en valeur et l’éclairage des tableaux de l’église (Patrimoine de valeur nationale), une souscription est ouverte sur place avec l’attribution de lots : œuvres d’art, dessins d’artistes, etc.<o:p></o:p>

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    Remerciements

                                                                                            Les Chemins du Passé<o:p></o:p>


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    Photographies : en haut autour de Mrg Riocreux les autorités locales.<o:p></o:p>

                                 En bas les Maoris<o:p></o:p>

    « Pays Roannais » le 14 janvier 2005 : TRENTE MAORIS ENTRE LOIRE ET RHÔNE SUR LES PAS D’UNE FUTURE SAINTE

    Suzanne AUBERT, native de Lay, a passé toute sa vie en Nouvelle-Zélande où elle est vénérée. Une délégation de trente Maoris était dans la région la semaine dernière pour lui rendre hommage.

    La première sainte de Nouvelle-Zélande pourrait bien être française, qui plus est native de notre région. Le « dossier » qui doit aboutir à la canonisation de Suzanne Aubert est en effet arrivé au Vatican et devrait être examiné dans les tous prochains mois.<o:p></o:p>

    Née à Lay au XIX° siècle, Suzanne Aubert y a passé sa petite enfance même si elle a ensuite grandi à Lyon. Elle est décédée en 1926 à l’âge de 91 ans, en Nouvelle-Zélande, sa terre d’adoption, 20 000 personnes ont assisté à ses funérailles, témoignage de la vénération qui lui est portée à l’autre bout du monde, notamment de la part du peuple Maori (une population venue de Polynésie). Plus de quatre-vingt ans après sa mort, cette ferveur ne s’est toujours pas démentie. Pour preuve, la semaine dernière, une trentaine de Maoris n’ont pas hésité à venir « du bout du monde » pour lui rendre hommage et se recueillir sur son lieu de naissance.<o:p></o:p>

     Mgr Riocreux, originaire de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName>, actuel évêque de Pontoise, après avoir passé quinze ans non loin de <st1:PersonName productid="la Nouvelle-Zélande" w:st="on">la Nouvelle-Zélande</st1:PersonName>, en Nouvelle-Calédonie, avait tenu à recevoir ces pèlerins maoris et les a accueillis, en compagnie des élus locaux et de Pascal Clément, président du Conseil général de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName>, alors qu’ils arrivaient à Lay.<o:p></o:p>

    Connaissant parfaitement l’histoire de cette femme d’exception, il a assuré que « Suzanne Aubert est sans conteste aujourd’hui encore la femme la plus connue de Nouvelle-Zélande. Elle est partie très tôt sur les pas de Mgr Pompallier l’un des premiers missionnaires envoyés sur ces terres lointaines et elle a fondé une importante congrégation religieuse. Elle n’est revenue en France qu’à 75 ans pour faire reconnaître sa congrégation. Entre temps, elle était devenue une très célèbre infirmière, réputée pour sa connaissance des effets bienfaisants des herbes ».<o:p></o:p>

    Très touché par l’accueil qui leur a été réservé. Les pèlerins maoris se sont recueillis dans l’église de Lay, ponctuant leurs prières de nombreux chants religieux. Les élus locaux les ont ensuite emmenés dans les ruelles du village, devant une maison qui fut probablement celles des ses premières années. Les, Maoris ont expliqué avoir fait ce long voyage «  pour mettre leurs pas dans les pas de Suzanne Aubert ». Le périple avait donc une très grande portée spirituelle, notamment pour Sœur Madeleine, une religieuse de la congrégation fondée par Suzanne Aubert.<o:p></o:p>

    Après s’être une nouvelle fois recueillis, les pèlerins ont gagné le site de <st1:PersonName productid="la Roche" w:st="on">la Roche</st1:PersonName>, aux Sauvages. Il s’agissait de rendre hommage à un autre personnage hors du commun Louis Perret architecte, qui mit son talent au service de la spiritualité et effectua plusieurs missions en Nouvelle-Zélande à la demande de Mgr Pompallier. Louis Perret est également le généreux mécène qui transforma le sommet aride et alors non boisé de <st1:PersonName productid="la Roche" w:st="on">la Roche</st1:PersonName> en un florissant lieu de pèlerinage.<o:p></o:p>

                                                P.O. VEROT<o:p></o:p>


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    LA CHAPELLE SAINT CHARLES
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    Construite vers 1858 sur l’initiative du curé Jean Roux, pour le service du pensionnat et de l’école de jeunes filles tenues par la congrégation des sœurs Saint Charles de Lyon, elle demeure près d’un siècle leur lieu de prière.

    Le nom de la chapelle viendrait du prêtre lyonnais Charles Démia (1636-1695) qui s’inspirant de l’exemple de Saint Charles de Borromée à Milan, fonda à Lyon des écoles pour les enfants du peuple.

    Elle reste, auprès de l’important bâtiment scolaire de l’école privée qui fonctionne toujours l’un des témoins de la profonde re christianisation de la jeunesse au XIX° siècle par le diocèse de Lyon.

    Elle est devenue, après la sécularisation de l’école un lieu d’exposition ouvert au public.

    Les Chemins du Passé grâce à leur ancien président André Devis, y prépare leur prochaine exposition sur la Grande Guerre de 14-18.

    Au moment d’entrer à l’intérieur de la chapelle, on aperçoit sur la droite l’ancien pensionnat Notre-Dame, édifié également par le curé Roux au siècle dernier pour les garçons. Confié aux Frères des Ecoles Chrétiennes, il a perdu sa destination primitive en 1984, pour devenir la « Résidence du Gand ».


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