-
LE PREMIER CALENDRIER POSTAL<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Ce modeste imprimeur lithographe qui va créer le premier « Calendrier des Postes » sappelle François Charles OBERTHUR.
<o:p> </o:p>
Dorigine strasbourgeoise, où il est né le 1° décembre 1818, il quitte latelier de lithographie paternel en 1838 pour gagner Rennes en Bretagne. Là, il rentre à limprimerie Marteville et Landais.
<o:p> </o:p>
Très vite associé au succès de lentreprise, il en devient le patron en 1850. François Charles OBERTHUR a 32 ans et beaucoup didées pour développer son entreprise. Il voit dans le « Calendrier des Postes » une opportunité dexpansion intéressante. Quatre ans se passent en études et préparation.
<o:p> </o:p>
Au milieu de lannée 1853 apparaît ce quil est juste dappeler, le calendrier postal moderne.
Le calendrier propose sur un carton imprimé recto verso un cahier spécial réservé aux informations du département : date des foire et marchés, liste des communes et des bureaux de poste
<o:p> </o:p>
Voilà lidée ! Et cette idée de personnalisation François Charles OBERTHUR entend bien lappliquer à lensemble des départements français.
<o:p> </o:p>
LAdministration des Postes accueille avec bienveillance sinon intérêt cet almanach de 1854 et se précipite, non pas pour passer commande auprès dOBERTHUR mais pour éditer le sien. Il sera réalisé par lImprimerie Impériale et vendu à Paris pour 10 centimes lexemplaire.
Si, à Paris, lAdministration fait obligation aux facteurs dacheter le sien, pour le Province, car contre, elle laisse les chefs de service libres dacheter leurs calendriers.
<o:p> </o:p>
OBERTHUR sengouffre dans la brèche. Les premières commandes affluent au siège de la société à Rennes. Mais dautres imprimeurs guignent ce fantastique marché de 800 000 exemplaires.
<o:p> </o:p>
Lun deux, MARY-DUPUIS, imprimeur libraire à Noyon bénéficie des bonnes grâces de lAdministration qui lui confie la réalisation des calendriers pour les années 1859 et suivantes à 6 centimes lexemplaire. Trois modèles sont alors proposés.
Mais MARY-DUBUIS, vite débordé par lampleur de la tâche et talonné par lAdministration, se voit obligé de faire appel à son concurrent pour pouvoir livrer à temps les précieux calendriers aux facteurs. François Charles OBERTHUR, se voit alors confier la fabrication de lAlmanach 1859 pour 32 départements.
<o:p> </o:p>
Les livraisons de MARY-DUPUIS de lannée 1860 connaissant les mêmes avatars de production, lAdministration autorise donc OBERTHUR à fabriquer et à livrer les almanachs des Postes aux facteurs du territoire. OBERTHUR devient donc lunique fournisseur agrée par lAdministration pour une période de 10 ans.
Ce monopole de droit ne sera pas renouvelé en 1870 mais OBEERTHUR gardera une position privilégiée auprès des facteurs gr$ace à lefficacité et au sérieux de son organisation et malgré une concurrence très active de nombreux imprimeurs.
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
votre commentaire -
-
LES CALENDRIERS<o:p></o:p>
<o:p>
</o:p>LES CALENDRIERS CHALDEENS ET HEBREUX :
Premiers calendriers connus, arrivés jusquà nous, les calendriers hébreu et chaldéen comptaient douze mois de 29 et 30 jours, puisque basés sur les lunaisons. Pour retrouver lannée solaire et donc les saisons, on y rajoutait un 13° mois tous les trois ans.
On retrouve leurs traces plus de 4 000 ans avant notre ère.
<o:p> </o:p>
LE CALENDRIER EGYPTIEN :
Il comportait à lorigine douze mois de 30 jours.
Pour arriver à une année de 365 jours, les Anciens lui ajoutèrent cinq jours appelés EPAGOMENES.
Ce principe simple reste en vigueur plus de 4 millénaires. Il réglait les fêtes civiles en religieuses sans tenir compte des saisons. Cependant, en se basant sur les crues régulières du Nil, les mathématiciens et astronomes égyptiens constatèrent la dérive de leur calendrier dun jour tous les quatre ans.
Ils furent donc les premiers à donner une valeur précise à lannée des saisons, soit le chiffre de 365, 25 jours. Chiffre précis pour lépoque mais un peu trop optimiste de quelques centièmes de jour, erreur suffisante pour décaler le calendrier au fil des siècles.
<o:p> </o:p>
LE CALENDRIER GREC :
Dabord purement lunaire, celui-ci se référa très vite aux travaux des champs, à lobservation des étoiles et constellations et aux phénomènes météorologiques.
Ces calendriers axés sur les événements de la vie quotidienne étaient très appréciés des paysans et des marins. Ils prirent le nom de PARAPEGMES et connurent un franc succès car, au-delà des renseignements purement physiques dastronomie, de météorologie et de culture, ou y trouvait une sorte dhoroscope où bonne fortune et aléas étaient consignés.
<o:p> </o:p>
LE CYCLE DE METON :
Linconvénient majeur des PARAPEGMES était leur mode de calcul, basé sur les lunaisons ? Mode de calcul, qui malgré les corrections apportées amenait un décalage dans le temps, du calendrier.
En 433, à loccasion des Jeux Olympiques, le mathématicien grec METON calcula que 19 années de saisons contenaient exactement 235 lunaisons.
Cette découverte capitale pour le calendrier prit le nom de « Cycle de Méton ».
<o:p> </o:p>
LE CALENDRIER JUIF :
Basé sur le mode luni-solaire, il comporte, selon les années douze ou treize mois de 29 et 30 jours en alternance. Il trouve son point de départ le 7 octobre 3761 avant Jésus-Christ, date présumée pour le, peuple juif, de <st1:PersonName productid="la Cr←ation" w:st="on">la Création</st1:PersonName> du Monde.
Lannée commence au moi de TISSERI entre le 10 septembre et le 10 octobre.
Un cycle de 19 années est nécessaire pour retrouver la coïncidence année solaire/année israëlite.
<o:p> </o:p>
LE CALENDRIER MUSULMAN :
Exclusivement lunaire, il a été adopté en 632 après Jésus-Christ. Composée uniquement de 12 mois de 29 et 30 jours lannée musulmane prend chaque année dix à douze jours davance sur lannée solaire.
LHégire, correspond à la date de la fuite du Prophète à Médine le 16 juillet 622, est célébrée le premier jour du 3° mois.
Le 9° mois est le mois du Ramadan, mois de jeûne absolu entre le lever et le coucher du soleil.
Il est curieux de constater que quand nous comptons 33 ans, les musulmans en comptent 34 et que, pour eux, le dimanche est le premier jour de la semaine.
<o:p> </o:p>
LE CALENDRIER CHINOIS :
En vigueur jusquen 1911 et basé sur le mode luni-solaire, il comprenait une alternance dannées courtes de 354 jours et longues de 383 jours.
Les Chinois utilisèrent le principe du cycle de Méton pour corriger les errances de leur calendrier.
<o:p> </o:p>
LE CALENDRIER ROMAIN :
Avec le calendrier romain nous arrivons à lorigine de notre calendrier actuel.
Purement lunaire à lorigine, il comprenait, en 753 avant Jésus-Christ, dix mois totalisant 304 jours, puis douze mois comptant 355 jours.
Chaque mois portait un nom correspondant à sa place numérique dans le calendrier ; september pour le 7°, november pour le 9°, december pour le 10° , noms que lon retrouve dans notre calendrier actuel mais pas à la même place.
Cest du calendrier romain quest issu le seul mois comptant 285 jours, le mois de février. Alors dernier mois de lannée romaine il était le seul à comporter un nombre pair de jours.
Ce mode de calcul était laissé à lappréciation des Pontifes qui usaient et abusaient du système pour favoriser, par loctroi des jours fériés, leurs amis et leurs petites affaires. Devant les hésitations du calendrier et les agissements des Pontifes, Jules César alors maître-tout-puissant de Rome, décide une réforme et crée le calendrier Julien. Nous sommes en 45 avant Jésus-Christ.
<o:p> </o:p>
LE CALENDRIER JULIEN :
Le maître de Rome décide donc que désormais, tous les quatre ans, lannée aura 366 jours et portera le nom de bissextile.
Pour mettre en uvre son calendrier réformé, il fut décidé que lannée 45 avant Jésus-Christ serait de 455 jours afin de rattraper le retard pris par lancien calendrier. Cette très longue année fut appelée « année de confusion ».
De plus pour des raisons purement administratives, Jules César décide que lannée débuterait maintenant le premier janvier, date habituelle de nomination des consuls.
On peut affirmer que lère du calendrier Julien qui ne prendra fin quen 1582, débute donc le premier janvier de lan 45 avant notre ère.
Autre incidence sur notre calendrier actuel, sont les noms des jours de la semaine. Dimanche étant le jour du Seigneur (Dominus) ; mardi le jour de Mars ; mercredi le jour de Mercure
<o:p> </o:p>
LE CALENDRIER GREGORIEN :
Le calendrier Julien avait donc apporté une meilleure définition de lannée. Cependant, en 1582, le retard accumulé par ce mode de calcul atteignait 10 jours.
Le Pape Grégoire XIII sen émeut et réunit alors plusieurs savants et mathématicien pour y remédier.
Pour conserver indéfiniment la coïncidence calendrier-saisons, il est calculé quil suffit de supprimer trois jours en quatre siècles. Le Pape Grégoire XIII décide donc que, dune part, les années bissextiles tous les quatre ans , directement héritées du calendrier Julien, seront maintenues mais aussi que, dautre part, les années séculaires, cest à dire se terminant par deux zéros, cessent de lêtre et deviennent des années communes. Toutes. Sauf celles dont le nombre de siècles et divisible par quatre. Les millésimes 1600 et 2000 resteront donc des années bissextiles.
Par ce mode de calcul apparemment compliqué mais pourtant tout simple on supprimait donc trois jours tous les quatre siècles et la coïncidence était établie. Le décalage de 1582 étant de 10 jours, le Pape Grégoire XIII décida donc quen Italie, le jeudi 4 octobre 1582 serait immédiatement suivi du 15 octobre.
Henri II et <st1:PersonName productid="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> adoptèrent cette réforme et le 9 décembre 1582 fut donc suivi directement du 20 décembre.
Le calendrier Grégorien apportait par rapport au Julien, une précision largement suffisante aux exigences de la vie moderne. Il fut quasi unanimement adopté par lensemble des nations mais à des époques différentes. <st1:PersonName productid="La Grande-Bretagne" w:st="on">La Grande-Bretagne</st1:PersonName> ne ladopta quen 1752, <st1:PersonName productid="la Russie" w:st="on">la Russie</st1:PersonName> en 1918 et <st1:PersonName productid="la Gr│ce" w:st="on">la Grèce</st1:PersonName> seulement en 1923.
<o:p> </o:p>
LE CALENDRIER REPUBLICAIN :
1789. <st1:PersonName productid="la France" w:st="on">La France</st1:PersonName> vit sa révolution.
Dans sa rage de rejeter tout ce qui incarne <st1:PersonName productid="la Royaut←" w:st="on">la Royauté</st1:PersonName> et lEglise, les révolutionnaires sattaquent au calendrier Grégorien.
Un décret de <st1:PersonName productid="la Convention" w:st="on">la Convention</st1:PersonName> en date du 5 octobre 1793 institue le calendrier Républicain. Celui-ci prend effet le 22 septembre 1793 date, à la fois, de la proclamation de <st1:PersonName productid="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName>, et fort curieusement et par le plus grand des hasards, de léquinoxe dautomne.
Lère de <st1:PersonName productid="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> va donc durer de septembre 1793 au 31 décembre 1805.
Le calendrier comporte douze mois de 30 jours plus cinq jours ; six les années bissextiles , ajoutés après le mois de Fructidor.
Les noms de mois : Fructidor, Brumaire, Pluviose, Floréal et. Sont luvre du conventionnel Fabre dEglantine.
Un décret de Napoléon 1er, en date du 9 septembre 1805 mettra un terme à lutilisation, il est vrai peu appréciée, du calendrier républicain.
Le 1er janvier 1806, <st1:PersonName productid="la Franced" w:st="on">la France</st1:PersonName> retrouve son calendrier Grégorien.
<o:p> </o:p>
votre commentaire -
ALMANACHS ET CALENDRIERS<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Le calendrier et lalmanach avec leur parure faite de toutes ressources de limpression en couleur ou dune élégance vraiment artistique ou du tape à lil le plus criard, sont la floraison artificielle de la saison.
Le calendrier est dusage très ancien. Les romains ont connu ce tableau des jours, des mois, des saisons de lannée. Au Moyen-Âge cétait une pancarte suspendue au clergé pascal de léglise paroissiale que les fidèles pouvaient consulter. Seuls, les Princes de lEglise ; les grands seigneurs et les grandes dames portaient dans leur missel ou dans leur livre dheures le calendrier de lannée sur une feuille de parchemin, merveilleusement enluminée le plus souvent et dont quelques musées archéologiques possèdent des exemplaires qui sont, antiquité à part, de véritables uvres dart. Ce parchemin précieux est lancêtre aristocratique du vulgaire calendrier de facteur.
Lalmanach est plus compliqué : cest un livre plus ou moins varié de matières qui remonte à linvention de limprimerie ; cétait même souvent le seul livre de la maison, souvent feuilleté et où lenfant, avant de lapprendre par cur épelait ces lettres. Au XVII° siècle encore, le valet du « joueur » de Regnard (1693) répondait à son maître qui lui conseillait de lire Sénèque : « Hé ! Vous ny pensez pas : je nai lu de mes jours que dans les almanachs. »
Le mot « almanach » est fait darabe et dhébreu : al larticle arabe le, et manach ou comput en hébreu. Lalmanach ancien, qui était dordinaire rédigé par des astrologues ou des médecins, comportait outre les indications du calendrier, des prédications relatives aux changements de température et aux événement politique, des conseils dhygiène, des recettes de médecine populaire et des notices plus ou moins exactes sur une multitude de sujets.
Le premier que lon connaisse paraît être le « Compost et le Kalendrier des Bergers », qui publié pour la première fois en 1403, se réimprima tous les ans jusquau milieu du XVII° siècle.
En 1533, Rabelais lui-même, qui a été curieux et a tout su des choses de son temps et qui en a deviné beaucoup de lavenir, publia un almanach calculé sur le « Méridional de la noble cité de Lyon . »
Cest en 1550 que Michel Nostradamus, médecin et astrologue, né en1503 à Saint Rémy en Provence, tout près des Baux et de Maillane, la retraite de Mistral, publia à Lyon ses fameuses « Centuries » dont quelques prédictions équivoques comme loracle antique, furent telle celle de la mort violente de Henri III, réalisées de son vivant même, ce qui lui valut une réputation universelle qui dure encore. Le chanoine Mathieu Laensberg eut la même faveur populaire ave c son « Almanach liégeois » qui date de 1638.
Un autre almanach très répandu dans le monde et surtout en France fut le « messager boiteux » qui venait de Strasbourg, clopin-clopant, avec sa veste du temps.
Le XVII° siècle marque de son élégance pimpante lalmanach jusque là exclusivement populaire. Il est recherché dans sa forme et jusque dans sa reliure dont on lhabille. Cest « lAlmanach dAmour » et « lAlmanach des belles » et surtout cet « Almanach des Muses » auquel Maximilien de Robespierre, membre de l »Académie Cartésienne des « Rosati » donna de petits vers et des bouquets à Chloris. Après <st1:PersonName productid="la R←volution" w:st="on">la Révolution</st1:PersonName>, lAlmanach devient la publication de propagande politique qui rivalise avec le journal. Chaque parti a les siens. Le seul dont le nom soit resté est « Lalmanach du père Gérard. » On ne sait ce quest devenu aujourdhui lalmanach. Quelques uns sont de véritables encyclopédies, dautres des « magazines » qui nont de lancien almanach que la périodicité, le titre et le calendrier. Cependant il subsiste encore une foule dalmanachs populaires et à bon marché qui sont la joie de la masse à la ville et à la campagne, seulement ils ont perdu leur naïveté dantan. Ce nest plus ceux que collectionnaient les amoureux et les amoureuses du pays de Bohème et dont Murger évoquait le souvenir dans sa « Chanson de Musette» qui a fait verser tant de larmes aux dernières grisettes.
« Et pendant toute la journée, pensif, je suis resté devant le vieil almanach de lannée
Où nous nous sommes aimés tant»
Lannuaire tant de plus en plus à remplacer lalmanach. Il est dun caractère plus utile et plus pratique, dans tous les cas plus spécial. Chaque branche dindustrie et de commerce chaque administration tendent à avoir les leurs.
Au point de vue administratif, il y a un annuaire général et quasi-officiel qui est « lAnnuaire national » plusieurs fois transformé et qui dérive de lAlmanach Royal qui parut pour la première fois en 1679, publié par Laurent Henry, libraire à Paris, il donnait la liste des grands dignitaires et des renseignements administratifs sur tout le royaume.
Chaque province eut bientôt son annuaire dont les collections sont les plus intéressantes au point de vue de lorganisation administrative et de la statistique sous lancien régime et à la première période de <st1:PersonName productid="la R←volution." w:st="on">la Révolution.</st1:PersonName> Aussitôt formée, les départements eurent aussi presque tous le leur dont les collections ont un grand intérêt pour les bibliothèques et les archives locales. Enfin, les familles impériales et royales et celles de sang souverain et les chefs dEtat ont « lAlmanach de Gotha. » On peut suivre dans sa collection toutes les grandes transformations des Etats.
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
votre commentaire -
La traditionnelle cérémonie de la Galette des Rois se déroulera le samedi 19 janvier à 15 h à Saint-Symphorien-de-Lay
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires