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ACCES AUX BOITES : LA POSTE S’EXPLIQUE
Lu dans la presse le 15 décembre 2011.
Depuis quelques semaines des habitants reçoivent des courriers de la Poste leur demandant d’installer leur boîte aux lettres en limite de rue. Pas capables de parcourir trois mètres à pied, les facteurs ? C’est plus compliqué, selon Pascal Langrand, directeur de la Poste de Roubaix.
Théoriquement, le facteur n’a pas à pénétrer sur une propriété privée pour déposer le courrier. La Poste s’est donc lancée dans une grande campagne de « raccordement postal ». Le but : inciter les gens à déplacer leur boîte aux lettres pour qu’elle soit accessible depuis la rue.
Cà ne fait pas que des heureux. Nous avons déjà à plusieurs reprises évoqué dans nos colonnes l’incompréhension de certains habitants : les facteurs seraient-ils devenus paresseux ?
Pas du tout, répond Pascal Langrand, responsable de l’établissement de Roubaix qui gère la distribution du courrier sur neuf communes.
L’idée de la campagne s’est imposée l’hiver dernier, avec les longues semaines de neige et de verglas. Les chemins d’accès privé étaient encore plus risqués que d’habitude.
« Dès collègues ont eu des entorses du genou, de la cheville, témoigne Etienne Pladys facteur roubaisien (1). Certains sont de long mois en arrêt parce qu’ils se sont fait mal au coude ou à l’épaule en tombant ». Or en cas d’accident, toujours en théorie, la responsabilité du propriétaire est engagée.
MENACE SUR LE COURRIER
« Le premier axe de notre campagne, c’est la sécurité de nos facteurs » assure Pascal Langrand. Si les voies publiques sont plutôt bien salées et déneigées, les accès privés laissent souvent à désirer. Et même quand le mercure est au-dessus de zéro les voies privées sont risquées : les feuilles mortes en automne, les chiens en liberté aux beaux jours… « Mon cauchemar, c’est d’être au fond d’une courée coincé par un chien » confie Etienne Plady. Les morsures seraient bien plus fréquentes qu’on ne l’imagine et même en recrudescence.
Pascal Langrand met aussi en avant la qualité de service aux usagers : une boîte facilement accessible, c’est une boîte régulièrement alimentée. D’ailleurs face aux clients récalcitrants, La Poste menace de renvoyer les lettres à leur expéditeur. Bon cela n’arrive qu’après le troisième courrier de « sensibilisation » et de rappel aux conditions générales de vente. Mais « c’est déjà arrivé », glisse le directeur.
Néanmoins, il préfère insister sur les clients compréhensifs, qui n’hésitent pas à demander conseil, qui comprennent la démarche. « On gère au cas par cas, précise-t-il. On s’adapte, on est responsable, on n’a pas travaillé n’importe comment. ».
La campagne a démarré sur Wattrelos et Lys-lez-Lannoy. Roubaix sera bientôt concernée.
Youenn Martin (Nord-Eclair) Illustration du même journal
(1) Note de Bernard :
Une photographie accompagne cet article : M. Pascal Langrand en costume en compagnie du facteur Etienne Pladys vêtu de son blouson de La Poste appuyé sur sa bicyclette.
Dans la réalité le journaliste Youenn Martin est berné, car la personne représentée n’a jamais été facteur à Roubaix. Il s’agit d’un cadre qui gère la brigade de tri, les statistiques et autres travaux internes. Encore une façon mesquine de mépriser en l’usurpant l’identité et la profession de facteur
Quand au nouveau règlement édité par la Poste pour la Poste il ne fait pas preuve de loi.
Par contre retenir volontairement du courrier, le retarder, le spolier (en l’ouvrant volontairement) le détourner en le renvoyant et passible des tribunaux y compris pour La Poste.
Pour ma part si la Poste me retourne un courrier avec un motif comme ceux mentionnés plus haut dans l’article, je porterai « plainte » immédiatement.
Faire parler du bien être des facteurs, par un encadrant qui n’a jamais fait une tournée en vélo est scandaleux qu’en on sait que le véritable but rechercher et la rentabilité avec la suppression de tournées.
La Poste « Père Fouettard » est intolérable ses clients ne sont pas les enfants des « classes maternelles ».
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MONTREAL (2000) rencontres le 1 mai (qui n'est pas un jour férie) avec deux collègues facteurs
LA POSTE : A PROPOS DU DROIT SYNDICAL
La loi de 1884 sur le droit syndical est ainsi commentée par M. Millerand.
A une lettre de l’Association générale des Sous-agents (facteurs) en date du 23 juin 1905, demandant l’autorisation de constituer un syndicat, selon la loi de 1884 ; le ministre du Commerce dont dépendent les P.T.T. répond par cette note du 7 septembre 1905.
« D’un très minutieux examen de cette importante question, ressort nettement pour le gouvernement l’impossibilité de reconnaître semblable groupement comme légal.
Seuls peuvent se syndiquer les ouvriers des exploitations industrielles et les employés des services nettement commerciaux de l’Etat à l’exclusion de tous les fonctionnaires.
Or, si l’on veut attribuer la qualité d’exploitation commerciale à certaines opérations des Postes, Télégraphes et Téléphones, il est incontestable que la plupart des sous-agents sont chargés d’autre chose que d’un service commercial et doivent être considérés comme fonctionnaires. Ils ont d’ailleurs le bénéficie de cette situation puisqu’ils ont des retraites prévues pour les fonctionnaires par la loi de 1853.
La négative absolue constitue donc l’avis formel de l’administration… »
La note se termine ainsi :
« Au reste est pour conclure, il reste que la loi du 1 juillet 1901 a enlevé à la question toute importance ou, au moins, tout caractère de doute. En effet, antérieurement à la loi du 1 juillet 1901, les travailleurs de l’industrie privée, du commerce, de l’agriculture, avaient, seuls, un moyen libre de défense ».
Des capacités juridiques presque identiques découlent des deux lois de 1884 et de 1901, avec cette très légère modification que la possibilité de recevoir des dons et legs est subordonnée à certaines conditions dans la loi de 1901.
Si l’on avait admis que les sous-agents puissent se grouper suivant le régime de la loi de 1884, ils n’en demeuraient pas moins soumis aux articles 123 et 126 du Code Pénal réprimant les coalitions de fonctionnaires et, par conséquent, leur nouvelle formation syndicale ne leur conférerait aucun droit nouveau.
Si une association est légale, le ministre ne peut l’interdire et si elle est illégale, il ne peut l’autoriser. C’est aux tribunaux seuls que le législateur a remis le soin d’apprécier cette légalité et il y a jurisprudence établie à cet égard.
C’est en définitive, à la jurisprudence très nette de la Cour de cassation qu’il faut se référer.
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ESSAI DE RECONSTITUTION
De l’ancienne église de Saint-Symphorien-de-Lay (1937)
Pour ce travail, nous nous sommes inspirés d’abord de ce qui reste de l’édifice primitif. Puis nous avons utilisé :
- Quelques renseignement contenus dans le livre manuscrit de la Confrérie des Pénitents du Très Saint Sacrement, établie à Saint-Symphorien en l’année 1656.
- Une note de Le Saule, architecte de la ville de Roanne, qui nous donne les dimensions exactes du monument.
- Trois procès-verbaux du XVI° et du XVII siècles, relevé par M. l’Abbé Prajoux dans le Cahier des Visites.
Ce qui subsiste de l’ancienne église indique bien qu’elle était de style roman, non pas le roman à plein centre de la première période, mais celui de la période suivante, où les arceaux des voûtes tendaient déjà à l’ogive sans la dessiner complètement.
L’ancienne église était un peu moins longue que celle d’à présent et beaucoup moins large. La nef centrale était la nef actuelle de saint Symphorien. La nef latérale de droite (côté de vent) n’était guère qu’un simple couloir de 2,5 mètres de largeur, celle de gauche (côté de bise) mesurait 3,90 mètres. Tout près du chœur, il y avait deux chapelles : à droite, une chapelle dédiée à la Sainte Vierge, et dont l’autel chose curieuse) était sous le vocable de saint Antoine ; à gauche, une chapelle dédiée à saint Laurent et dont l’autel était sous le vocable de saint Jean.
E n redescendant la nef, à partir du clocher, on rencontrait, adossé au premier pilier de gauche, un autel à sainte Anne ; au pilier suivant, et sous la chaire, un autel à sainte Catherine. L’autel de Notre-Dame-de-Pitié, avec son retable en bois doré, que nous possédons encore, se trouvait du côté opposé (côté de l’évangile).
Au bas de l’élise, il y avait une tribune ou les Confrères du Saint-Sacrement faisaient leurs dévotions et tenaient leurs assemblées. Les officiers de cette confrérie ne badinaient pas sur l’observation du règlement, et nous avons trouvé une liste des « incorrigibles » qui furent réprimandés, mis en pénitence et finalement « chassés ».
Mais revenons à l’église. D’après la note précise de l’architecte Le Saule, sa plus grande longueur dans œuvre était de 29,50 mètres, tandis qu’elle est maintenant de 37 mètres ; sa largeur était de 12,84 mètres, contre 18,75 mètres d’à présent.
Sa superficie totale, y compris les chapelles était de 398 m2.
Nous ne pensons pas pourtant que la toute première église, qui datait vraisemblablement de la fin du XII° siècle ait eu les dimensions que nous venons d’indiquer. Elle fut allongée dans la suite, et c’est alors, sans doute, qu’on la dota du magnifique portail gothique qui est du XVI° siècle ou plus surement du XV° siècle.
A propos de ce portail, disons un mot de la sculpture assez curieuse qui orne son tympan. Une brochure, que nous avons sous les yeux, la mentionne comme étant du XIII° siècle. Nous ne la croyons pas si ancienne. Sans doute, remarque-t-on dans le maintien de la statue la raideur et le manque d’élégance de cette époque, mais le dais sous lequel la Vierge est assise, et qui ne forme qu’un seul tout avec elle, semble bien appartenir à l’époque de la Renaissance. Quant à la date (1762) que l’on peut lire sur le socle, elle doit être tout simplement celle de la mise en place.
Attenant à l’église, il y avait le cimetière où se trouvait une chapelle dédiée à sainte Marthe. On y célébrait la messe chaque lundi, en vertu d’une prébende de 40 livres fondée au profit des prêtres du pays. Voilà pourquoi Claude Givre, natif de Saint-Symphorien et curé de Croizet, fut pendant quelques temps le bénéficiaire de cette prébende.
Nous n’avons rien dit encore du clocher. Il renfermait quatre cloches, et il était, dans ses grandes lignes, tel que nous le voyons aujourd’hui.
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Denis Foyatier, né à Bussières, (Loire) le 21 septembre 1793, mort à Paris le 19 novembre 1863, est un sculpteur français de style néo-classique.
Issu d'une famille modeste (son père était tisserand puis agriculteur à Bezin, hameau de Bussières), il commence par travailler sur des figurines religieuses, tout en suivant des cours de dessin à Lyon. En 1817, il entre à l'École des beaux-arts de Paris. En 1819, il expose ses premières œuvres et obtient une bourse de pensionnaire pour l'Académie de France à Rome (Villa Médicis) à Rome, il a 26 ans. C'est à la Villa Médicis qu'il réalise le plâtre de son Spartacus qui est très remarqué. Une commande royale en 1828 lui permet d'exécuter en marbre la statue qui assure sa célébrité. Après une carrière de sculpteur et peintre particulièrement brillante, il meurt le 19 novembre 1863 et repose au cimetière du Petit-Clamart. On peut regretter que certaines œuvres de Denis Foyatier aient disparu ; plusieurs ont été envoyées à la fonderie au cours de la dernière guerre (1939–1945).LA CURIEUSE AFFAIRE DE LA STATUE DE JEANNE D’ARC A ORLEANS
(La Pucelle d'Orléans, statue équestre monumentale (4,40 m de hauteur) de Jeanne d'Arc, en bronze, placée en 1855 sur la place du Martroi à Orléans).
Collectionneur de cartes postales, celle représentée ci-dessus avait excité ma curiosité. En effet il est rare que l’artiste n’exécute pas entièrement l’œuvre commandée. Après quelques recherches voici quelques éclaircissements :
TRIBUNAL CIVIL DE LA SEINE
Présidence de M. Benoît-Champy
Audiences des 5-12- et 19 juillet 1851
Statue équestre de Jeanne d’Arc –Demande formée contre le maire d’Orleans et M. Foyatier par des porteurs de billets de la loterie pour l’achèvement du monument, et tendant à ce que M. Foyatier soit tenu d’exécuter les bas-reliefs du piédestal de la statue.
Me Jules Favre, avocat de MM. Valles et Fontenelle, porteurs de billets, s’exprime ainsi :
Il semble que les explications que le tribunal vient d’entendre aient tranché le débat entre la ville d’Orléans et M. Foyatier.
Celui-ci paraît avoir renoncé à l’exécution des bas reliefs qui étaient le complément de son œuvre. Quel peut être à l’égard des porteurs de billets l’effet de cette renonciation ? Telle est la question que j’ai à examiner.
Si je démontre qu’il y avait un contrat certain, et que le fait de l’artiste ne peut être opposé aux porteurs de billets, la demande devra nécessairement être accueillie par le tribunal.
Et d’abord, ceux pour qui je plaide avaient-ils intérêt à ce que les conventions furent exécutées ? Quant à l’intérêt moral, je n’ai pas besoin d’insister, et il me suffit de rappeler quel est le monument qu’il s’agit d’achever.
En droit, quelle est la situation de ceux que j’ai l’honneur de représenter ?
Les billets de loterie étaient ainsi conçus :
« Loterie de Jeanne d’Arc, autorisée par le gouvernement pour l’achat de la statue équestre de Jeanne d’Arc, par M. Foyatier, qui sera érigée à Orléans. Loterie municipale surveillée par une commission instituée par M. le préfet du Loiret »
Et c’est le titre en vertu duquel les demandeurs ont saisi le tribunal de leur réclamation. Examinons sa valeur légale, après avoir insisté sur ce point qu’l résulte que la statue doit être achevée par M. Foyatier.
Le billet donne deux droits aux souscripteurs : celui de concourir au tirage au sort des lots, et celui de surveiller l’emploi des sommes qui restent dues. Ceux qui ont émit les billets sont de véritables mandataires ; outre qu’ils doivent exécuter les conditions particulières du contrat clairement stipulé, ils sont tenus de s’acquitter de tout ce qui est la conséquence du mandat par eux accepté, c’est-à-dire de faire des fonds qui leur ont été confiés l’emploi complet et régulier qui a été prévu par les preneurs de billets.
Il y a, du reste, un précédant qui permet d’apprécier ces sortes de conflits entre les organisateurs de loteries et les porteurs de billets. A l’occasion de la loterie de Manville et Malaunay, les souscripteurs ayant manifesté la prétention de surveiller l’administration su sieur Viennot, organisateur de la loterie, la cours de Rouen décida que celui-ci était à l’égard des souscripteurs à la fois le dépositaire et mandataire, et que si, avant l’emploi, il avait détourné à son profils tout ou partie des 30 000 francs qui formait le capital de la loterie, les disposition de l’article 408 du Code pénal lui auraient été applicables.
Eh bien ! Je demande, où est la différence ?
Il y a dans cette affaire un côté mystérieux qui n’a pas été suffisamment éclairé. Il est resté dans les mains de ceux qui ont organisé la loterie des fonds dont l’emploi ne paraît pas satisfaisant. Lorsqu’une loterie a été organisée par les deniers de tout un peuple, lorsqu’il s’agit non plus d’une entreprise municipale, mais d’une œuvre nationale, il n’est pas permis de donner à la pieuse souscription une destination autre que celle qui a été promise par les organisateurs et acceptée par les souscripteurs. Le droit des demandeurs reconnu, on ne saurait les écarter à raison du peu d’intérêt de leur action. Cet intérêt grandit à raison de la gloire et de la popularité qui environnent le nom de la Pucelle d’Orléans.
Envisage le contrat au point de vue de sa loyale exécution, il est évident que les souscripteurs avaient le droit d’exiger que la statue et ces accessoires, c'est-à-dire les bas-reliefs fussent exécutés par M. Foyatier, et que les bas reliefs seraient l’œuvre d’un autre artiste, n’était pas possible. Le nom de l’artiste a été, cela est vraisemblable, une raison déterminante pour les souscripteurs ; le piédestal et les bas-reliefs ne sauraient être, dans la pensée de personne séparés de la statue, et lorsqu’on prétend priver la statue de M. Foyatier des bas-reliefs composé par lui, pour y substituer les bas-reliefs d’un autre, il est évident qu’on ne saurait contraindre les souscripteurs à accepter cette substitution.
Comment M. le Maire d’Orléans a-t-il conçu l’idée qui devait si singulièrement altérer la nature des rapports de la ville d’Orléans et de M. Foyatier ? C’est ici qu’il convient de revenir sur les faits. Le premier projet portait à 400 000 francs le capital de la loterie, somme qui devait dépasser de beaucoup les dépenses. La ville avait rêvé des fêtes splendides ; mais le ministre pensa que l’article de l’ordonnance royale du 29 mai 1844, ne comportait pas la réalisation de ce projet et réduisit de 100 000 francs le capital projeté. Que vont faire messieurs d’Orléans. Renonceront-ils à leur fête ? Non, ils réduiront la dépense des bas-reliefs. Le 8 juillet 1853, une délibération est prise par laquelle M. Le maire est invité, à solliciter de l’autorité compétente l’autorisation, pour la ville d’Orléans, d’établir une loterie au capital de 300 000 francs, divisée en autant de billet d’un franc, qui portera la titre de Loterie de Jeanne d’Arc, et dont le produit est destiné à couvrir les frais d’achèvement du monument de Jeanne d’Arc par Foyatier.
Monsieur Loiseleur, conseiller municipal, peut dire dans un rapport dont il est chargé, que la ville d’Orléans aurait une statue et des bas reliefs œuvre d’un sculpteur célèbre. Or à l’époque où ces paroles étaient prononcées, le sculpteur célèbre avait déjà préparé huit bas-reliefs sur quatorze.
Mais des difficultés financières avaient surgi. On aperçoit dans la correspondance de M. le Maire d’Orléans le germe de ces embarra, d’où l’on se résout à sortir en arrachant à l’artiste la renonciation que l’on connait. Loin de moi la penser de contester l’honorabilité de tout ceux qui furent mêlés à cette affaire, mais n’est-il pas pénible de voir un grand artiste, un vieillard, un homme excellent, trainé de bureau en bureau, de commission en commission ? Et comme on se prend à déplorer que la ville eût pu agir autrement !
Cependant l’inauguration de la statue eut lieu. L’éclat de la fête fut immense, et les ovations ne furent pas épargnées à l’administration qui dotait la ville du monument triomphal.
Lorsque j’assiste à des solennités de ce genre, ce n’est pas la curiosité du public qui m’intéresse ; j’interroge le cœur de l’artiste, je m’assure de ses anxiétés, aux pures et nobles émotions de son âme, alors que va disparaître le voile qui cache son œuvre aux regards de la multitude. Ah ! Si l’honorable avocat de la ville d’Orléans avait eu ce moment solennel senti les palpitations du cœur de Foyatier, il n’aurait rien voulu dire de cruel contre un homme aussi bon, qui ressentait une douleur profonde, en voyant attachés aux flancs du piédestal de sa chère statue des bas-reliefs en plâtre grossièrement ébauché par la main d'un gâcheur orléanais.
Mais Foyatier, dit-on, avait renoncé à exécuter les bas-reliefs. Eh quoi ! La ville d’Orléans était-elle maîtresse d’imposer des conditions et n’adjuger les bas-reliefs au rabais ? Elle avait les deniers à défendre ….
Inutile de continuer, les économies furent faites sur le dos des souscripteurs puisque comme l’indique une des illustrations : les bas reliefs sont de Vital-Dubray.
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Sirop de café et de belladone contre la coqueluche :
Un habile et laborieux pharmacien de Saint-Just-La-pendue (Loire) monsieur Bourgeois de Faverdaz, indique la préparation suivante, qui, nous le croyons, rendra des services aux praticiens.
Café torréfié
Feuilles de belladone, de chaque, 30 grammes
Fleurs de coquelicot,
Sommités fleuries d’hyssope
Racine de valériane, de chaque 10 –
Réduisez le tout en poudre grossière ; traitez par déplacement de manière à obtenir 1,000 grammes d’hydrolé par eau bouillante ; ajoutez 2,000 grammes de sucre. Et f. s. a. un sirop auquel vous incorporez exactement 6 grammes de laudanum de Rousseau.
Ce sirop réussit très-bien pour combattre la coqueluche, à la dose de 4 à 6 cuillerées à café par jour, suivant l’âge des enfants. Au médecin d’en varier les doses.
J’ai établi cette formule, dit l’auteur, dans le courant de l’hiver 1853, époque où il a régné dans ces contrées une véritable épidémie de coqueluches, qui, en peu de temps, a emporté un nombre considérable d’enfants. Nos médecins, après avoir essayé inutilement de tous les remèdes connus pour combattre cette maladie, m’invitèrent à leur trouver une préparation de café, de belladone et d’opium, facile à administrer. C’est cette formule, que ces médecin acceptèrent, qui leur rendit d’éminents services, soit en procurant chez tous leurs malades en général des soulagements et chez un grand nombre des guérisons parfaites ; depuis lors, ce sirop est devenu si populaire dans ce pays qu’aussitôt que l’on s’aperçoit qu’un enfant à la coqueluche on s’empresse d’envoyer chercher du sirop de café contre la coqueluche.
(Répertoire de Pharm.)
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