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    LES CROIX EN GENERAL<o:p></o:p>

    <o:p>1)croix du Verdier (Cordelle)
    2)croix de cimetière (Cordelle)
    3) croix de mission (Pradines)
    4) croix de  place (Vendranges)
    </o:p>
    <o:p>
    </o:p>

    Les croix monumentales sont dans leur diversité une des richesses du patrimoine artistique et culturel.

    Nous ne ferons qu’en citer les différentes catégories d’après la description faite par Jacques Baudoin.

    Les croix de Christianisation : implantées le plus souvent sur d’anciens lieux païen, parfois au sommet de mégalithes.

    Les croix de carrefour : lieux considérés comme dangereux car s’y réunissaient les mauvais esprits.

    Les croix de chemin : elles dérivent des monceaux de pierre antique qui servaient à marquer le chemin.

    Les croix de place : elles peuvent dans les petites localités privées d’églises devenir le centre de spiritualité.

    Les croix de pont : comme le carrefour, le pont représente un passage dangereux.

    Les croix de sommet ou de col : elles attirent la protection sur le territoire environnant.

    Les croix de fontaine et de puits<o:p></o:p>

    Les croix de maison.<o:p></o:p>

    Croix des cultes des morts :

    • Les croix de cimetière
    • Les croix d’épidémie (la peste en 1348 – 1526 – 1565 – 1587 et 1631)
    • Les croix surmontant la lanterne des morts
    • Les croix des Cloîtres
    • Les croix de commémoration (décès brutal, homicide, incendie)

    Croix de procession :

    • Les croix des Rameaux qui sont appelées croix « hosannières » car on s’y rendait en chantant « Hosanna »
    • Les croix de rogations
    • La croix du Saint Sacrement érigée pour la procession de <st1:personname productid="la F↑te Dieu" w:st="on"><st1:personname productid="la F↑te" w:st="on">la Fête</st1:personname> Dieu</st1:personname>
    • Les croix vouées au culte des Saints

    Croix de pèlerinage :

    • Croix de Saint Jacques et les « signadou »

    Les croix de bornage<o:p></o:p>

    Les croix de Justice : elles sont érigées en rase campagne et sont éventuellement pourvues de deux blasons distincts.

    Les croix de mission : les missions se développent à partir de la fin du XVI° siècle, elles étaient organisées par le curé de la paroisse avec le concours de prédicateur venus pour la circonstance. Elles duraient en principe 3 semaines et se terminaient par une cérémonie solennelle à la cour de laquelle souvent une croix était érigée

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    RENCONTRE AU PIN BOUCHAIN ENTRE FRANCOIS I° ET JACQUES V ROI D’ECOSSE

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    Illustrations :  en rouge <st1:personname productid="la Maison-forte" w:st="on">la Maison-forte</st1:personname> du Col de <st1:personname productid="la Chapelle" w:st="on">la Chapelle</st1:personname> (Pin Bouchain) où l’historien Martin du Bellay raconte l’entrevue entre François I° et le roi Jacques V  d’Ecosse.<o:p></o:p>
    Au bas de ce plan cadastral des Sauvages : <st1:personname productid="la Grande Route" w:st="on">la Grande Route</st1:personname> de Paris à Lyon ou Route Royale, que Napoléon fit « Route officielle de Paris à Rome »
    <o:p></o:p>

    Colonne au Pin Bouchain rappelant la rencontre des deux rois<o:p></o:p><o:p> </o:p>

    En septembre 1523, François I° se rendant en Italie, s’arrête à <st1:personname productid="la Chapelle. La" w:st="on">la Chapelle. La</st1:personname> montée depuis l’Hôpital à été fatigante ; il déchausse les étriers et se rend à la maison forte pour prendre un rafraîchissement. Descendant ensuite à Tarare il demande d’en visiter le château. L’endroit lui paraissant sur, il donnera à l’ordre à son arrivée à Lyon d’y enfermer deux évêques et deux seigneurs  coupables de l’avoir trahi au profil du connétable de Bourbon. Traitant par le mépris une telle attitude et plutôt que de les incarcérer dans une forteresse de renom. Il choisit volontairement le « crotton » (basse fosse) de ce petit château de province, marquant ainsi qu’il les tient à égalité des vulgaires petits brigands auxquels elle est habituellement destinée.

    La postérité garde les noms de ces personnages : Jacques Huraut évêque d’Autun, Antoine de Chabannes évêque du Puy, Edouard de Prie et Jean de Poitiers seigneur de Vallier, père de l’aguichante Diane qu’Henri II rendra pour favorite.

    En 1536, revenant du sud, le roi en équipage de guerre fait à nouveau étape à <st1:personname productid="la Chapelle. De" w:st="on">la Chapelle. De</st1:personname> son épouse, la reine Claude ( qui a donné son nom à une variété de prune), il avait eu plusieurs filles. Loin de la douce France, un jeune roi d’Ecosse âgé de 24 ans cherche à consolider son alliance avec François I° et à le rencontrer tout en lui apportant le secours de ses armées. C’est précisément  au col qu’il va l’aborder.

    Voici ce qu’en relate l’historien Martin du Bellay :

    « Le roy, dès qu’il eut donné ordre à Lion pour toutes les frontières de son royaume, delogea de Lion, et sur le chemin en hault de la montagne de Tarare entre ledit lieu de Tarare et de Saint-Saphorin où il y a un lieu qui s’appelle  <st1:personname productid="la Chapelle" w:st="on">la Chapelle</st1:personname>, auquel lieu estant là à dîner, le vint trouver le Roi d’Ecosse, lequelaisy que je l’ai dit en autre endroit, ayant eu nouvelle de la descende de l’empereur es paîs dju roi, avoit  fait faire en ses paîs discrétion de seize mil hommes pour venir au secours dudit seigneur et ce sans requeste ny sceu d’iceluy ; et je s’estoit ledit roy d’Ecosse embarqué par deux fois, mais avoit esté repoussé par un(vent) contraire ; finalement aucun de ses navires et print terre au Havre de Dieppe.<o:p>
     </o:p>

    Là, il oït nouvelles que l’empereur et le roy estoient sur le poinct de se donner la  bataille, et à cette cause, pour n-y point failli il prin,t le poste ; mais sur le chemin, il eut nouvelle de la retraite de l’empereur, qu’il fut occasion qu’il modéra la diligence de ses postes pour surrattendre son train qui venai après luy ; mais le roi envoya audevant de luy pour le haster et qu’il laissast venir son train après ; et trouva ledict roy d’Ecosse ainsy que j’ay dict à ladicte Chapelle, auquel lieu il fut grandement recueilly du roy, et après plusieurs autres propos, luy demanda l’une de ses filles en mariage » (D.B.M. – Livre VIII).
    <o:p> </o:p>

    Une légende court dans les villages de <st1:personname productid="la Turdine" w:st="on">la Turdine</st1:personname>…Pas très loin d’un gué où fut construit par la suite un pont à charrois (Pontcharra), Jacques aurait aperçu, se baignant dans une surlargeur de  la rivière, une jeune fille d’une beauté exceptionnelle qui n’était autre que Madeleine. Cette vision enchanteresse aurait expliqué l’ardeur passionnée de la demande, François I° , conquis par un tel empressement, aurait rapidement acquiescé, assuré du bonheur promis à sa fille.

    De somptueuses fiançailles  se déroulèrent au château de Chenonceau. Le mariage fut célébré à Notre Dame de Paris, et Madeleine suivant son mari, partit pour la lointaine Ecosse. Atteinte d’une « maladie de poitrine », elle y décédait en mais 1538.

    Notons que cette exceptionnelle rencontre entre les deux souverains est aussi évoqué par de Serres : « Le roy s’estoit asseuré de ses nouveaux conquests et ayant donné ordre aux frontières de son royaume, revenoit en France. Le roy d’Escosse le veint rencontrer à <st1:personname productid="la Chappelle" w:st="on">la Chappelle</st1:personname> entre Tarare et St-Symphorien au Lyonnois, et là luy demanda l’une de ses filles en mariage » (Inventaire de France I – 3 – p. 996).

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    <st1:PersonName productid="LA MINE A" w:st="on">LA MINE A</st1:PersonName> SAINT CLAUDE-HUISSEL

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    Illustrations :  ancienne photo d’une mine de Saint Claude et un chariot utilisé pour le transport du charbon (photo avril 2006)

    <o:p> </o:p>

    Eloigné de quelques kilomètres de <st1:PersonName productid="la RN" w:st="on">la RN</st1:PersonName> 7, en partant de la bourgade de Lay on rejoint facilement par une verte vallée riante  le hameau de Saint Claude-Huissel qui dépendant de Amplepuis dans le Rhône.

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    Florissante, mais sans avenir, parce que…pauvre… la mine<o:p> </o:p>

    A l’époque où l’on parle du manque de ressources énergétiques et où des orientations politiques, qu’il ne nous appartient pas de développer ou de contredire dans le présent exposé, font fermer des bassins miniers qui ont pourtant une étendue importante, notre région, entre Loire et Saône, lié économiquement au bassin de Roanne, ne peut s’inscrire que dans l’inventaire des ressources du sous-sol de <st1:PersonName productid="la France." w:st="on">la France.</st1:PersonName>

    <o:p> </o:p>

    Malgré leur faible densité, les filons de roches anthraciteuses seront, un jour peu-être, forts utiles pour l’économie nationale ; durant la première guerre mondiale, ils apportèrent un secours certain à la population des régions avoisinantes. D’ailleurs lors de la période sombre de 1940/1945, il a même était question de remettre en activité cette mine, le propriétaire, M. Nitard ayant demandé au négociant en bois Jomard d’Amplepuis, s’il était en mesure de lui fournir des bois, dans le cas de la mise en service des puits.

    <o:p> </o:p>

    Amplepuis s’étend aux confins du département du Rhône. Une partie de sa large étendue s’avance dans le département de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName>, près du bourg de Lay, qui était comme Amplepuis, une des « huit bonnes villes » des Sires de Beaujeu. Cette partie correspond à peu près à l’étendue du hameau de Saint Claude-Huissel, paroisse indépendante qui, jusqu’en 1965 avait un curé résidant. L’importance de la population aux alentours de 1852 à 1860 fait l’objet de plusieurs demandes d’autonomie administrative qui n’eurent aucun résultat. Seule, la nomination d’un adjoint spécial chargé de la section d’Huissel, est autorisée. A noter que durant plusieurs décennies il y a deux écoles : une école publique qui fonctionne encore, et une école libre qui est transformée, depuis 1970, en centre aéré pour la région d’Amplepuis. Maintenant lieu de villégiatures, Saint Claude-Huissel possède un groupe de jeunes très dynamique qui l’anime par des manifestations et, l’avant dernier dimanche de juillet, il rassemble un public nombreux friand de ces fêtes au village, dignes des joyeuses distractions du siècle dernier.

    <o:p> </o:p>

    Ce qui nous intéresse dans la présent exposé, c’est l’activité qui apportait une mouvance de la population : la mine, les mines devrions nous dire, car plusieurs puits furent en activité sur le secteur de Lay – Saint Claude-Huissel. Le Groupe de recherches archéologiques et historiques d’Amplepuis, chargé du pré-inventaire des richesses artistiques et historiques de la région, a donc essayé de faire revivre cette activité disparue et de conserver le souvenir de ce petit et ancien bassin minier.

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    Pourquoi de l’Anthracite ?<o:p></o:p>

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    Un peu de géologie, comme le Massif Central, les Monts du Haut-Beaujolais, qui ont donné naissance aux trois vallées de l’Azergues, du Reins et de <st1:PersonName productid="la Trambouze" w:st="on">la Trambouze</st1:PersonName>, sont sortis des mers primaires lors qu « grand chambardement » qui se déroula au cour des ères géologiques, il y a des millions d’années…L’érosion, grande niveleuse, soit par les eaux  de ruissellement, soit par le vent, mais surtout par les glaciers qui en de nombreuses périodes ont recouvert la région, a raboté tous les dépôts sédimentaires primitifs pour ne laisser subsister que les sommets, croupes granitiques très dures. Les nouvelles alluvions ont été entraîné vers les plaines de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> et de <st1:PersonName productid="la Saône. Ce" w:st="on">la Saône. Ce</st1:PersonName> ne sont que des zones de sédiments calcaires primitifs protégés soit par leur profondeur, soit par le relief qui ont pût rester en place et on permis ces rares gisements de pierres à chaux et filons de roches anthraciteuses.

    <o:p> </o:p>

    Dans les environs d’Amplepuis et du Haut-Beaujolais il y a donc des veines ou traces d’anthracite. Certains noms de lieux nous laissent supposer une exploitation ou une ébauche de sondage. Des mines ont été également en activité à Saint Vincent de Reins au lieu des Noirs et au hameau de Goutte Noire (où l’on trouvait de la tourbe noire), à Valsonne (filon argentifère), à Combre (petite exploitation d’anthracite au lieu de Chaland) où existait une Compagnie des Mines de Combre, et à Régny, route de Montagny.

    <o:p> </o:p>

    Deux mines existaient à Saint Claude-Huissel : lieu du Crocomby et lieu des Berches. Ces deux puits étaient à la limite du bassin minier de Saint-Symphorien-de-Lay où, dès 1830, il existait une Compagnie des Mines. Nous avons trouvé deux noms de puits : le puits Saint Charles et le puits Sainte Lucie. Il ne nous a pas été possible de discerner si ces deux noms ont servi à désigner, à diverses époques, un même lieu de puits au lieu des Berches, ou à différencier le puits des Berches d’avec celui du Crocomby.

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    Quand débuta l’extraction du charbon à Saint Claude-Huissel ?<o:p></o:p>

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    Tout d’abord un peu de généralités sur les mines. Une mine de charbon était appelée « perrière ». Dès le XIII° siècle, l’extraction du charbon pouvait faire l’objet d’une convention juridique. L’ouverture d’une mine devait être soumise à la décision d’un arbitre.

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    Dans le Forez, le premier acte écrit qui rappelle l’extraction du charbon est daté de 1278 : Etienne de Saint Priest, chevalier, vend pour <st1:metricconverter productid="10 livres" w:st="on">10 livres</st1:metricconverter> viennoises à Giraud de Naves de Chazelle, le quart qu’il possède par indivis « in perreria carboneria » (carrière de charbon) à Saint Genis Terrenoire.

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    Plus près de nous, on note qu’en 1639, Sieur Antoine Chisses, praticien à Saint-Symphorien-de-Lay fait ouvrir une mine ; mais une ordonnance du Lieutenant Général du Beaujolais lui interdit de continuer à extraire du charbon, car « la mine est au Roi » et « doit être exploitée à son profit ».

    En 1750, Monsieur Jars de l’Académie des Sciences obtient l’autorisation d’exploiter une mine. Il fait creuser un puits à <st1:metricconverter productid="50 mètres" w:st="on">50 mètres</st1:metricconverter> des remparts de Lay ; mais l’eau noie le puits et tout est abandonné. Dès 1788, une enquête signale que le « marchand de mines », propriétaire du domaine de <st1:PersonName productid="la Forest" w:st="on">la Forest</st1:PersonName>, figure parmi les quatre privilégiés locaux ne payant pas la taille, car il est Conseiller à l’Election du Beaujolais dont dépend Lay.

    <o:p> </o:p>

    En 1850, <st1:PersonName productid="la Mine" w:st="on">la Mine</st1:PersonName> est portée comme la plus importante entreprise de la commune de Lay. Elle occupe une cinquantaine de personnes dans ses chantiers d’Ecoron. On note également qu’en 1858, à Lay toujours, par 129 voix contre 3 les habitants se prononcent contre l’extension des galeries sous le périmètre de la cité.

    <o:p> </o:p>

    A partir de cette date débute l’exploitation à Saint Claude-Huissel.

    C’est en 1856 que <st1:PersonName productid="la Société" w:st="on">la Société</st1:PersonName> des Houillères de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> obtient la droit d’extraire du charbon à Huissel, lieu des Berches.

    Une deuxième mine est mise en exploitation au lieu du Crocomby. Sa découverte daterait du 26 janvier 1858. La mairie d’Amplepuis reçoit l’autorisation d’exploitation le 17 avril 1858. Cette mine aurait été découverte par un sieur Chaverondier qui aurait creusé un puits de <st1:metricconverter productid="15 mètres" w:st="on">15 mètres</st1:metricconverter> de profondeur, avec une galerie. Aux archives municipales d’Amplepuis nous avons une note officielle signalant que « les ingénieurs des mines reconnaissent que ces travaux méritent d’être encouragés. Le sieur Chaverondier pourra disposer des ses recherches pendant une année »

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    Comment fonctionnait ce bassin minier ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Nous pouvons décrire le fonctionnement de ces mines grâce aux recherches de l’un des membres du Groupe Archéologique et historique d’Amplepuis, monsieur Germain Patay, et à deux anciens mineurs ayant travaillé aux mines de Saint Claude-Huissel que nous avons eu l’honneur de rencontrer : Messieurs Jean-Marie Demollière d’Amplepuis et Louis Mazard de Saint-Victor-sur-Rhins.

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    Le puits qui se trouvait près de la ferme Fargeot, lieu des Berches, a eu une très grande activité, car le filon était beaucoup plus important qu’au Crocomby.

    Le travail s’effectuait par équipe de deux ou trois hommes qui se relayaient jour et nuit, suivant le système des trois-huit (Trois fois huit heures).

    <o:p> </o:p>

    Lieu des Berches, il y a un puits vertical pour le service des déblais et du charbon. Les mineurs rejoignent les galeries par ce même mécanisme (comme la plupart des puits de mines de France). Le treuil est actionné par une machine à vapeur.

    Nous avons une idée exacte de l’infrastructure des bâtiments par plusieurs cartes postales du début du siècle. Tous les bâtiments sont en planches, dressées à partir du soubassement en mâchefer. Actuellement, nous pouvons encore déceler les soubassements de la cheminée de la machine à vapeur et celui de l’ancienne base de la tour servant à descendre dans la mine, les galeries sont inondées, d’ailleurs lors de l’exploitation une pompe fonctionnait jour et nuit pour évacuer l’eau.

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    Toujours pour la mine des Berches monsieur Demollière dit qu’en plus du puits central, il y avait une galerie inclinée dans la prairie en dessous et que de chaque côté étaient aménagés des caniveaux pour l’écoulement des eaux.

    <o:p> </o:p>

    Au Crocomby, le propriétaire actuel du terrain, Monsieur Romagny nous a permis de visiter les lieux de travail et on voit encore une tranchée qui donne accès à une entrée éboulée de cette mine, à flan de coteau. Dans cette tranchée passait une voie étroite (<st1:metricconverter productid="62 cm" w:st="on">62 cm</st1:metricconverter>) qui sortait de la galerie et supportait des wagonnets qui drainaient au dehors charbons et déblais extraits. Deux wagonnets sont encore conservés : un est au centre du hameau de Saint Claude-Huissel, et sert actuellement de bac à fleurs, tandis que le deuxième est entreposé près de la chapelle désaffectée de l’ancien hôpital-hospice d’Amplepuis, qui va être le futur local du musée de la machine à coudre. A signaler que ces wagonnets n’étaient pas basculants. Un système de treuil en bout de voie permettait le déchargement des déblais et du charbon.

    Il semble que le travail à la mine de Crocomby se déroulait par équipe de deux mineurs : un mineur et un manœuvre. Le chef porion dirigeait les équipes.

    <o:p> </o:p>

    Au lieu des Berches, les mineurs creusèrent plusieurs galeries qui étaient plus ou moins latérales pour suivre la veine, tandis qu’au lieu de Crocomby, le filon était parfois très faible et la galerie toute droite.

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    Les mineurs s’éclairaient avec des lampes à acétylène, De grands chapeaux en cuir bouilli et à larges bords les protégeaient des suintements incessants de l’eau et des chutes de pierres.

    On travaillait au pic et on faisait partir la mine pour désagréger la roche. Le mineur bourrait le trou de mine ; après l’explosion, on déblayait et boisait au fur et à mesure de l’avancement du forage.

    <o:p> </o:p>

    Plusieurs mineurs venant de la région stéphanoise s’étaient installés à Saint Claude-Huissel. On note même un Holweck de Charleroi (Belgique).

    <o:p> </o:p>

    La condition du mineur était très dure, ni retraite, ni assurance.

    L’exploitation de ces mines, avec le convoyage du charbon, apportent une très grande animation au hameau. Pour cette petite bourgade on ne compte pas moins de 5 cafés en 1905, plus l’épicerie porte pot Thivoyon, dont les propriétaires furent de nombreuses années (de père en fils) adjoint au Maire d’Amplepuis, délégué pour la section d’Huissel.

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    Quels étaient les débouchés pour ce charbon ?<o:p></o:p>

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    Tout d’abord, en priorité les habitants des agglomérations avoisinantes : Amplepuis, Thisy, Bourg de Thisy, Régny, et même Saint-Symphorien-de-Lay. En effet, en 1905, nous relevons une délibération des sœurs hospitalières de la commune de Saint-Symphorien-de-Lay qui décident d’utiliser l’anthracite de St Claude Huissel pour remplacer le coke, dont elles se servaient jusqu’à cette date.

    <o:p> </o:p>

    Les mines de Saint Claude-Huissel alimentent aussi les fours à chaux de Régny et de Bourg de Thizy. Des voiturages nombreux se font entre Saint Claude-Huissel et Thizy. Nous avons d’ailleurs noté dans les comptes rendus de délibération du Conseil municipal d’Amplepuis, à plusieurs reprises et à diverses époques, des demandes de mises en état de la voie communale très défectueuse desservant Saint Claude-Huissel à Amplepuis. Une participation du propriétaire de la mine était demandée. Une circulaire de <st1:PersonName productid="la Préfecture" w:st="on">la Préfecture</st1:PersonName> du Rhône du 8 septembre 1873, indique que « Mme Bellanger, propriétaire d’une mine à Lay, a du payer une subvention industrielle en 1865, pour la dégradation extraordinaire causée aux chemins par les charrois provenant de la mine d’anthracite et elle devra servir la même subvention en 1873 ».

    <o:p> </o:p>

    De très nombreux charrois passaient à Amplepuis où l’on faisait boire les chevaux et certainement les voituriers en profitaient pour calmer leur soif dans l’un des nombreux « cafés » de la place de l’Industrie, communément appelée « fond du bourg ». En revenant de Thizy, le transport était rentabilisé en apportant la « chaux » produite par les fours de Bourg de Thizy qui était nécessaire pour les nombreuses constructions dues à l ‘accroissement considérable des populations à la fin du XIX° siècle, dans la région, et à l’extension ou la création de grandes surfaces industrielles.

    <o:p> </o:p>

    Par une lettre de l’abbé Jeune, curé-archiprêtre d’Amplepuis, datant du 27 mars 1911, il est demandé une voiture de charbon des mines de Saint Claude-Huissel pour chauffer l’église paroissiale.

    Pour les experts en fluctuation monétaires, signalons que le prix du charbon était de <st1:metricconverter productid="1 f" w:st="on">1 f</st1:metricconverter> 25 le quintal en 1847 et de <st1:metricconverter productid="14 f" w:st="on">14 f</st1:metricconverter> en 1909.

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    Pourquoi ces mines ont-elles fermé ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Tout d’abord plus nous approchons de notre ère de grande civilisation industrielle tournée vers production et la rentabilisation, plus leur exploitation était compromise ; d’autant plus que les filons, de toute époque, ont été jugés peu rentables car pauvres et peu étendus.

    La qualité du charbon était tout de même très inférieure à celle des charbons de la région stéphanoise et des incidents ont perturbé l’exploitation.

    <o:p> </o:p>

    En 1902, aux Berches, un éboulement provoqua la mort d’un chef porion et du directeur lui-même ; lors de la mise à feu d’une mine, une  masse d’eu inonda la mine car la galerie se trouvait sous une importante serve. La voûte de terre entre la réserve d’eau et  la galerie (assez mince) s’éboula et l’eau s’engouffra dans les galeries.

    <o:p> </o:p>

    En 1908, un incendie du bâtiment de la chaudière du puits des Berches cause l’arrêt de l’exploitation pendant plusieurs semaines. Un autre arrêt dut avoir lieu en 1910, car l’expéditeur d’une lettre retrouvée dans des archives familiales est datée de Firminy le 10.12.1910 demande si la mine est toujours fermée et il précise même que le propriétaire M. Nitard, correspond avec un « Monsieur de Firminy pour faire acheter la mine. »

    <o:p> </o:p>

    Nous pouvons dire avec précision que le puits des Berches fonctionna de 1856 à 1922 et que pour celui de Crocomby, dont l’exploitation a cessé en 1909, puis a été reprise en 1914, la fermeture définitive eut lieu en 1922, c’est donc en 1922 que s’est terminé l’exploitation du sous-sol de notre région, richesse toute relative, mais qui apporta toutefois une certaine vitalité.

    <o:p> </o:p>

    Signalons que le dernier propriétaire est monsieur Nitard et pour la petite histoire qu’un sieur Bellanger, Ingénieur des mines de Saint-Symphorien-de-Lay et de Saint Claude-Huissel, grand voyageur fit le tour du monde avant de mourir, paisiblement, maire de la commune de Lay. La rumeur laisse entendre qu’il avait ramené d’un des ses voyages « un remède très efficace contre le paludisme » et que plusieurs personnes venaient prendre des soins près de lui. Malheureusement même à sa mort il ne révéla rien sur son remède et emporta son secret dans sa tombe.

    <o:p> </o:p>

    Nous avons relevé au chapitre faits-divers se rapportant à la vie des mines de Saint Claude-Huissel :

    • En 1856, le 20 août jour de <st1:PersonName productid="la St Bernard" w:st="on">la St Bernard</st1:PersonName> : condamnation pour délit sur le chemin de fer de Roanne à Saint-Etienne de Joseph Royer, ouvrier aux mines de charbons de Saint Claude-Huissel.
    • Sur un acte du 6 mai 1862, Jean Blette est porté ouvrier mineur d’Amplepuis.
    • Quelques temps après l’arrêt des mines, on reparle de la mine du Crocomby. Un propriétaire de terrain avoisinant a du se plaindre d’un effondrement dans un pré. Une réponse du 12 juin 1922, nous apprend alors que la mine du Crocomby dépendait de la société des Charbonnages de Combre (Loire) et que l’administration de ces mines était à Grenoble.

    On voit donc que toutes les petites exploitations minières de la région furent plus ou moins liées entre elles : Saint-Symphorien-de-Lay et Saint Claude-Huissel et Combre.

    Ce petit exposé n’apporte, hélas, présentement que peu de précisions.

    Mais c’est pour conserver le souvenir d’une partie de la vie laborieuse de nos ancêtres.

    Quand on compare l’infrastructure qui existait pour les mines du lieu des Berches avec ce qui reste comme vestiges, c’est-à-dire presque rien, on ne peut que constater une nouvelle fois que les années provoquent la disparition rapide de certains éléments de notre patrimoine et qu’il est de notre devoir de contribuer à préserver ce qui nous reste et de conserver par des écrits, photos ou croquis une trace de ce qui fut le cadre de vie de nos anciens.

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    Nous vous présentons pour terminer une recette de « grand-mère », celle du « pâté de charbon ». Oh, ne vous régalez pas ; ce n’est pas une pâtisserie, mais la manière très économe de récupérer la poussière de charbon et d’en utiliser les calories dans le « Danton Rogeat » ou autre marque qui était l’indispensable outil de la maîtresse de maison depuis des générations et que l’évolution de l’habitat e des conditions sociales ont, pour une grande partie de la population, fait complètement disparaître des logements

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    Les gens de « chez nous » achetaient de la poussière de charbon pour en garnir les « fourneaux ». Le poële garni, on mouillait la poussière et on faisait dans ce conglomérat un trou (ou cheminée) dans l’épaisseur du « pâté ». Une fois qu’il était enflammé par en dessous, cela consumait longtemps pour finir par chauffer très fort les « rondelles » (couvercles en plusieurs cercles) du poële qui étaient portée au rouge       . Cette combustion durait très longtemps d’où une très grosse économie d’énergie.

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               Georges Bourbon (Président du Groupe Archéologique et Historique d’Amplepuis)<o:p></o:p>

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    (Article tiré de Histoire et archéologie de l’Industrie Roannaise  études et documents

     tome II) du groupe de Recherches Archéologique et Historique du Roannais Année 1982<o:p></o:p>

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    Nota : Georges Bourbon, bien trop tôt disparu est le fondateur du Musée Barthélemy Thimonnier (Créateur de la machine à coudre) à Amplepuis (Rhône).

    Ce musée expose aussi de puis quelques années une très belle collection de cycles


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