• blog 2011 facteur d'aujourd'hui

    FACTEUR D’AUJOURD’HUI

    Maintenant la bicyclette s’est ajoutée au facteur ; c’est une gageure de le voir utiliser  le moins stable des véhicules, le petit miracle incessant, dans les plus difficiles chemins. Le facteur est devenu une sorte d’acrobate cycliste, et se glisse sans glisser parmi les plus molles embûches, côtoyant des ornières à donner le vertige, toujours vainqueur de son instrument, devenu partie corporelle de lui-même.

    On le voit circuler là-dessus avec la liberté du cavalier à travers les chemins des champs, dans son tangage et son roulis où il passe rebondissant et bossué.

    Car, aujourd’hui, la bicyclette a surchargé le facteur. Sous prétexte qu’on pouvait l’encombrer de fardeaux, le messager n’est plus seulement un porte-lettre : il est devenu un portefaix ; il véhicule des paquets atteignant jusqu’à trois kilogrammes…Il en a gros à véhiculer, à réserver aussi ; sa pèlerine s’élargit, s’étend, forme toiture, et sa silhouette anguleuse s’allonge toujours. Il ne gémit pas, il ne rouspète point ; au contraire, plus il en a, plus il est content ; il fait un peu penser, sauf votre respect de son dévouement, à l’admirable vaillance des chiens attelés qui s’égosillent et s’échinent.

    La bicyclette doit tout vaincre, mais c’est peut-être plus fatiguant que jadis, à cause des changements d’allure. Chargé comme un mulet, le facteur ne peut espérer monter la côte sur son instrument ; il le pousse. L’intempérie le retarde et le harasse…Principalement en Normandie, le cycle, malgré toute sa virtuosité, sera contraint d’abandonner dans les mauvais jours d’hiver, ces vergers plantés, au centre desquels trône la maison. Ici, les roues enfonceraient à mi-moyeux…

    Que tous les solitaires campagnards la connaissent bien la déception du facteur ! Et qu’elle est violente ! On arrive, son apparition est une promesse, l’espoir prend cette forme humaine, amicale et usuelle :

    -Y a-t-il des lettres ?

    - Oh ! Non Monsieur.

    Et c’est trois factures avec faire-part. L’homme seul, alors, se replie tout entier, se resserre et se contracte. Il remonte chez lui, dans son atelier, avec un petit vertige : rien, rien.

    Le facteur vous a souri, vous a montré sa gentillesse touchante, vous a même tendu sa poigne ; il ressaute en selle, et il s’en va, décroissant au long de la lente avenue, tout de suite devenu minuscule, dévoré par la distance, figure noire et sans couleur.

                                                              LA VARENDE (La Normandie en fleurs).


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  • blog 2011 herboriste bordeaux
     

    « RAMASSER LA FEUILLE », « CUEILLIR DES SIMPLES »

     

     

    Les plantes médicinales ont toujours joué un rôle important dans la thérapeutique d’autrefois, et malgré la découverte des produits de synthèses, les extraits de plantes gardent encore aujourd’hui une valeur thérapeutique importante pour le traitement de certaines maladies.

     

    Les régions les plus importantes pour le ramassage des plantes médicinales sont les départements du Massif Central : Ardèche, Puy-de-Dôme, Haute-Loire, Loire, Cantal, Lozère, auxquels il faut y ajouter la Drôme et l’Isère.

     

    Autrefois il existait des foires à l’arrière-saison dans les montagnes où l’on pouvait vendre à des collecteurs, les récoltes de l’été. Ainsi, dans le Massif Central, on trouvait des foires de violettes séchées. Les pâtres qui descendaient des hauteurs avec leurs troupeaux rapportaient les herbes recueillies à leurs moments perdus et avaient été encouragés dans ce travail en étant sur de pouvoir tirer partie de leur ramassage. Aujourd’hui, le ramassage consiste surtout en armoise, arnica, aubépine, busserole, centaurée, digitale, gentiane, marron d’Inde, myrtilles (airelles), mousse de pin et de chêne, petit houx, feuilles de frêne, de châtaignier, de noyer, pied-de-chat, bourgeons de pins, salicaire, saponaire, saule, sauge, serpolet.

     

    Dans certaines régions notamment dans le Mont du Forez, à Eglissoles, à Saint-Anthème, à Chalmazel, des essais de séchoirs spéciaux ont été organisés par certains ramasseurs. Les installations de certains laboratoires pharmaceutiques ont déjà discipliné et donné un regain d’activité à certains ramassages, comme ils ont encouragé la culture de certaine plantes médicinales dans quelques régions de la  France.

     

    « Ramasser la feuille », comme on disait autrefois, « cueillir des simples », comme on le dit aussi, ne permettra jamais de gagner une fortune, mais cela peut permettre d’apporter un sérieux appoint dans un budget, dès que deux ou trois enfants d’une même famille se donnent la peine d’employer leurs promenades de fin de semaine et certaines heures de leurs courses en forêt pendant leurs vacances d’été.

     

    C’est une occupation qu’il faut encourager dans toutes les écoles, en en parlant et en intéressant les enfants aux richesses qui existent dans les bois et les près et dont on oublie trop souvent de tirer parti, comme on le fait depuis longtemps dans les pays étrangers.

     

       André Plichet (Extrait de « La Presse Médicale » du N° 73 du 5 novembre

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  • impot progressif
     

    A Saint-Germain-Laval

     

    LES FOREZIENS CONTRE L’IMPOT EN 1789

     

    Le 17 août 1788…

     

    Le syndic Pochin dépose sur la table des délibérations des Ediles germanois un mémoire devant être adressé à L’Assemblée Provinciale, préparant les Etats Généraux. Il s’agit d’une véhémente motion de protestation contre l’inégalité des impôts. La voici :

     

    « Le Conseil arrête que la contribution commune due à l’Etat soit parmi tous les citoyens, répartie à proportion de leurs moyens cette juste maxime devra être reconnue et avouée par tous les ordres qui composent l’Assemblée Provinciale.

    En conséquence qu’attendu l’injuste distribution subsistant elle arrêtera (l’Assemblée Provinciale) de procéder à la répartition des impôts entre toutes les classes, sans exception de corps et de particulier, étant contraire à la raison, à l’ordre public, et qu’attendu son importance icelle maxime sera imprimée pour être envoyée aux municipalités de la Généralité »

    Suivent huit signatures.

     

    Pochin et quelques amis continueront farouchement à prôner la fameuse contribution commune, sans exception pour la noblesse et le clergé.

     

    Lettre su syndic Pochin aux délégués des Etats Provinciaux, tous deux nobles et privilégiés. Pochin, orateur  du Conseil, écrit beaucoup et semble parler encore plus encore, exhorte les deux délégués à bien faire :

     

    « Messieurs, votre nomination est l’expression du choix qu’eut fait la municipalité s’il eut été à sa disposition. Elle vous confie avec plaisir la discussion de ses intérêts et désire que chacun des objets confiés à vos soins soit discuté en bureau, délibéré en corps et que vous lui fassiez part aussitôt de chaque résultat !

       Elle espère que vous ferez le généreux oubli de vos qualités de nobles et de privilégiés pour ne voir que celui du représentant du Tiers Etat et que, uniquement occupé des devoirs y attachés, vous ferez usage de toutes vos lumières et de tout votre zèle pour anéantir l’effet des objections que pourraient dicter l’intérêt personnel de ce corps.

       Le vigneron de notre ville est écrasé par les impôts, droit d’entrée, de sortie et de consommation.

       Vous n’oublierez point que notre bureau de charité a plus de zèle que de fonds et que les pauvres abondent.

     

       La dîme, cette portion de fruit dont une partie autrefois (pendant les premiers siècles) consacrée au soulagement des misères, a changé de destination : pourquoi, à l’imitation de ce qui se passe en Dauphiné, ne solliciterait-on pas un arrêt qui assujettirait les décimateurs à compter au profil des pauvres la dixième partie du profit de la dîme ?

     

       Des grains de navets et de topinambours ont été distribués par ordre du Gouvernement. Saint-Germain-Laval n’à point eu sa part de ces bienfaits vous veillerez à ce que notre cité soit classée dans le nombre de celles qui ont à recevoir.

        La communauté désire qu’un sujet présenté par elle soit admis à l’Ecole vétérinaire royale, pour pouvoir ensuite se fixer sur les lieux.

       Vous présenterez comme il convient le rapport que nous vous remettons sur la taxe de la commune. Pour tant de services la municipalité n’a d’autres prix à vous offrir que sa reconnaissance, c’est le seul digne de vous.

     

    Mention en sera faite sur nos registres afin que nos descendants puissent y lire avec intérêt le nom de ceux qui auront bien mérité de la patrie ».

     

    M. Chassaing, président du Conseil municipal et en même temps délégué par le Gouverneur, parait bien avoir accueilli la harangue fleurie, mais son collègue Beaudre, sans doute moins bonhomme, s’insurgea contre le mandat ayant trait à la contribution de la commune. Il assura que cette manière de voir les choses allait à l’encontre de son opinion personnelle et prétendit qu’il n’était pas en sa qualité de délégué du Tiers, obligé d’appuyer une demande peu conforme à ses vues.

     

    Le fougueux Pochin lui répondit :

     

    « La municipalité considérant que l’opinion de M. Beaudre étant déterminé par sa qualité d’homme noble, constate que la représentation du Tiers, dans la dite Assemblée Provinciale est presque en totalité composée de nobles et de privilégiés et qu’alors il serait possible que les réclamations du Tiers fussent étouffées par les intérêts particuliers par les intérêts de personnes et de corps, décide d’adresser à M. Necker, contrôleur général des finances, un rapport concernant la contribution commune et sollicite de Sa Grandeur l’autorisation de faire imprimer à ses frais afin de le distribuer dans la Province ».

     

    Le 16 novembre 1788…

     

    Le Conseil ulcéré de constater que son rapport sur la contribution commune (confié nous l’avons vu aux deux délégués) est « étouffé sous la poussière d’un greffe provincial », décide de refuser à l’avenir  de reconnaître tous nobles ou anoblis comme représentant du Tiers.

     

    Le 1° janvier 1789…Le Ministre Necker fait répondre aux tenaces édiles germanois par un M. Bergasse, lequel distille certainement un baume bienfaisant, car peu après, le 6 janvier le Conseil Derechef assemblé écrit une lettre dithyrambique au dénommé Bergasse.

     

    « Monsieur Bergasse, la Municipalité de Saint-Germain-Laval a retrouvé dans la lettre que vous avez eu la bonté de lui écrire, le patriote et l’écrivain qui a su rompre les barrières que les Ministres avaient osé mettre entre le Trône et la Justice…etc. »

     

    Le 20 juillet 1789…La Municipalité par suite des avis reçus de toutes parts, s’inquiète que nombre de brigands se répandent dans la Province pour exciter des émotions populacières et la faveur desquelles ils pourront exercer leurs brigandages avec plus de fruits et de sécurité.

     

    « Délibérant de préserver son district de pareils malheurs, vu le désir et les offres de la majeure partie des habitants de cette ville de se réunir pour veiller à la sûreté, attendu la circonstance de présent danger, et l’éloignement de la maréchaussée ; en conséquence, elle arrête qu’il sera formé une compagnie des habitants de cette communauté de tous les rangs et toutes les classes, tant villageois que citadins, sous le titre de légion citoyenne en faisant pour eux soumission entre les mains du syndic Pochin.

       Arrête la formule de soumission sera ainsi rendue :

    « Je m’engage comme soldat citoyen à servir cette communauté pour le maintien de l’ordre, de la sureté et de la tranquillité publique dans tout ce qui sera prescrit par la municipalité de cette ville. Comme Français je jure sur mon honneur… »

     

    Mais n’allons pas  plus loin. Il nous faudrait cent pages pour dire l’Histoire de notre cité. Mais ces quelques extraits font comprendre la grande Histoire et prouvent que de tout temps les Germanois furent gens volontiers tenaces !

     

                                                       Rédaction de l’Almanach du Lignon-Forez (1957)


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  • baudets
     

     

    M O N    F A C T E U R

    Poème sans surtaxe

     

    Mon facteur est un homm’charmant.

    Je lui en fais le compliment,

    Et chaque jour par tous les temps

    Je l’attends

    Cœur battant.

     

    Comm’ les facteurs du monde entier

    Il est guetté dans tout l’quartier

    On connait de loin sa silhouette,

    Sa bell’ casquette

    Et sa musette

    A h ! oui, j’aime bien mon facteur !

    C’est lui qui fait bondir mon cœur.

    Mais certain jours,

    De mauvais jours,

    D’ennui, de tristess’ de chagrin,

     

    Effacés dès le lendemain

    Mon facteur est un être

    Que l’on guette à chaque fenêtre

    Les femmes lui font les yeux doux

    Et quand il dit,

    Tout réjoui :

    « Madam’, y a quelques chos’ pour vous »

    La dam’ très vite

    Se précipite

    Pour venir chercher le message

    Qu’elle glisse dans son corsage.

    (C’est une dame pas très sage).

     

    Mon facteur est un homme charmant

    Que je ne vois… qu’une fois par an,

    Quand il m’apport’ (carton papier)

    Un superbe calendrier

    Imprimé en tas à la chaîne

    Chez un grand imprimeur de Rennes.

    « Bonne année…bonne santé… »

    Et j’ai la joie de lui donner

    Sans faire la queue au guichet

    De quoi payer un pichet.

     

    Mon facteur fait un dur métier ;

    Pour moi il use ses souliers

    Par tous les temps…qu’il pleuve ou vente

    Qu’il tomb’ de l’eau… de l’eau à seaux

    Que la chaleur soit accablante

    Que l’on grill’ par le sirocco

     

    Il est toujours fidèle au poste

    Et chaque jour, il quitt’ la poste

    Avec sa boît’ plein’ de nouvelles

    Pour les hommes et les demoiselles

    Il y en a pour tous les goûts

    Et ça fait mouche à chaque coup :

    Lettre d’amour,

    D’amours fidèles

    Voir éternel…

     

    Il y a des lettres d’aventure,

    Il y a des lettres de rupture,

    Des Factures

    Des sommations

    De contrôleur de contributions,

    Avis de non déclaration

    De la Radiodiffusion

    Il porte les contraventions

    Procès de la circulation

     

    Il y a les fair’part

    Que l’on range à part…

    Des mariages

    De jeune’s filles encor sages

    Il y a des lettres de décès…

    Pour Monsieur X…plus de procès !

    Heureux sort

    Pour le mort

    Qui n’aura plus chaque jour à guetter

    Ce que l’homme des P.T.T. pourrait lui apporter

    Et cependant…

     

    Mon facteur est un homme charmant

    Je lui en fais le compliment.

     

     

              Georges BERNARDET (Les Heures Joyeuses des Trois Baudets -1951)

     


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  • classe ecole chatain
     

    Saint-Symphorien-de-Lay (Loire)

     

    L’ECOLE DE CHATAIN

    (1881-1968)

    (Seconde  partie et fin)

     

    Une monographie de l’école, moins détaillée, a paru dans le tome III de St-Symphorien de Lay, publié en 2008, aux pages 250, 251, et 252. Quelques éléments supplémentaires ont été découverts depuis cette date là et sont inclus dans ce texte.

     

    A la séance du 30 septembre 1883, M. le Maire expose encore au conseil municipal, toujours relativement à cette école de Châtain, dont il a voté la création dans sa délibération du 14 août 1881, que la nomination en date du 20 courant par M. le Préfet, de l’institutrice de cette école, n’est que provisoire, et qu’il y aurait lieu de régulariser cette situation maintenant que le mobilier scolaire, tout ce qui est nécessaire à l’enseignement et le mobilier de l’institutrice sont ou seront bientôt installés.

    En considération de ces motifs, le conseil municipal prie M. le Ministre de vouloir bien voter définitivement la création d’une école mixte au hameau de Châtain.

    Le 11 novembre 1883, le maire expose que l’école de Châtain est actuellement finie ; le mobilier scolaire est installé et l’instituteur jouit du mobilier scolaire que la commune lui a alloué. Il y a donc lieu d’assurer le tout contre l’incendie.

    Le conseil municipal approuvant cette proposition décide que les bâtiments seront assurés pour 12 000 francs, le mobilier scolaire pour 500 francs et le mobilier de l’instituteur pour 600 francs. Le premier enseignant sera une institutrice.

    Au conseil municipal du 9 janvier 1887, M. le Maire expose qu’actuellement l’école laïque du hameau du Châtain est fréquentée par 70 enfants, ainsi que l’a constaté M. l’inspecteur primaire à la dernière visite qu’il y a faite et que dans ces conditions, il y a urgence de créer un poste d’adjointe.

    Le conseil municipal, considérant qu’il est impossible à une seule institutrice de surveiller, d’instruire sérieusement un aussi grand nombre d’enfants et qu’en déplaçant seulement un galandage, il est facile d’avoir deux classes, vastes aérées et parfaitement éclairées, qu’il existe également 2 chambres à coucher pour 2 institutrices, prie l’Administration de vouloir bien accorder 1 adjointe à la titulaire actuelle qui est très sympathique à la population et de nommer de préférence sa sœur qui possède son brevet et l’aide déjà gratuitement.

    Le 2 févier 1889, M. le maire expose à son conseil que le nombre des enfants qui fréquentent l’école laïque du Châtelain ayant progressé, l’administration y a crée un poste d’adjointe, il y a un an.

    Actuellement les élèves dépassant le nombre de 70, il n’est plus possible, dans l’intérêt d’une bonne instruction de n’avoir qu’une seule classe pour deux institutrices et l’installation d’une deuxième s’impose ; elle sera facile à faire.

    A la suite de la classe actuelle, il existe un vestiaire qui n’est séparé que par un galandage. Les travaux à faire consisteront :

    1° avancer le galandage dans la classe actuelle en la rétrécissant ; la deuxième classe se composera ainsi de la partie diminuée et du vestiaire qui y sera annexé

     

    2° construire une gaine de cheminée pour un calorifère.

     

    3° acquisition d’un calorifère, de quelques tables, d’un tableau noir et réinstallation des porte manteaux du vestiaire.

     

    Suivant le devis dressé par M. Pinay, agent voyer, la dépense s’élèvera à 600 francs. Comme la commune n’a pas de fonds disponibles, le maire sollicite une subvention du département de 450 francs.

    Le conseil vote l’exécution à l’unanimité de ces travaux.

    Le 14 février 1892, M. le Maire rappelle au conseil municipal que dans la séance du mois d’août dernier, il a donné connaissance d’une circulaire de l’administration préfectorale indiquant que les écoles de hameau peuvent être érigées en écoles ordinaires, ce qui, comme conséquence, permet au personnel enseignant de ces écoles de recevoir une indemnité de résidence.

    Ce classement avait été pris en considération mais le vote définitif avait été renvoyé à la session de février ;  il y a donc lieu aujourd’hui de statuer définitivement.

    Le conseil municipal, à l’unanimité demande que l’école du hameau de Châtain soit érigée en école ordinaire.

    En 1906, l’inspecteur d’académie propose la suppression de l’emploi d’adjointe à l’école mixte de Châtain mais le conseil municipal demande son maintien car 50 élèves la fréquentent en hiver et sont éloignés des autres écoles.

    Le 5 mars 1908, une nouvelle demande de l’inspection d’Académie est formulée pour la suppression de l’emploi d’adjointe à Châtain. Le conseil municipal s’en remet aux décisions de M. l’Inspecteur d’Académie tout en formulant le vœu que l’emploi soit maintenu. Le 22 juin 1909, un arrêté tombe du Ministère de l’Instruction Publique qui supprime l’emploi d’adjointe à l’école de Châtain…

    Parmi les enseignants qui se succédèrent, Mme Pharabot exercera à l’école de Châtain pendant 25 ans environ. Elle figure sur le registre tenu dans l’école publique dès 1929 et dut terminer dans les années 1956 puisque la première institutrice qui arrive ensuite et Mademoiselle Lautaud en 1957, suivie de Madame Peyron, née Barthélémy, qui arrivait de Corse et qui épousa un homme de Saint-Symphorien-de-Lay. Restée quelques années, elle fut ensuite remplacée par de jeunes enseignantes, pour  leur premier poste dans l’enseignement, mais compte tenu de l’isolement, elles avaient peur dans ces grands bâtiments situés en bordure de route. De plus, pour les jeunes enseignantes, les conditions de vie, principalement de chauffage étaient rudimentaires.

    La petite école fonctionne jusqu’en juillet 1968, date à laquelle l’Inspection d’Académie confirmera sa fermeture par manque d’effectifs. Elle aura accueilli les familles Berthelier, Giroudon, Lauriac (la carrière Lauriac se situait en face), Perraud et. Les salles d’écoles seront vides au 1° septembre 1968. 85 années se sont passées depuis l’ouverture.

    Sans être affirmatif car les jeunes suppléants qui arrivaient chaque année dépendaient peut-être de l’école de garçons du bourg, l’école fut indépendante jusqu’à sa fermeture.

    A la réunion du conseil municipal du 24 novembre 1971, la vente aux époux Guignard de Caluire, est envisagée pour 75 000 francs. La salle de classe deviendra salle d’exposition pour brocanteur, mais le mobilier exposé était volé.

    De nos jours, l’école est devenue une résidence particulière….

    Bientôt plus rien n’indiquera que ce bâtiment a formé des générations locales au départ de la vie. Il convient de ne pas l’oublier et de le transmettre.

    Extraits tirés de « L’ECOLE DE CHATAIN (1881-1968) sur St-Symphorien-de-Lay (Loire) »

    Auteur Bertrand Lacroix, pour les Chemins du Passé, mai 2009.


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