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    ROANNE : Nager sur la Loire.

     

    Les temps changes, les lieux aussi, et l’histoire s’efface peu à peu de la mémoire collective.

    Passant dans la rue du Rivage (juste avant de rejoindre le quai du Renaison) entre celle-ci  et  le chemin de halage qui longe le fleuve Loire. On peut voir de curieux vestiges !

     

    Complètement à l’abandon, au milieu de folles herbes deux ou trois baraquements dans un enclos, fermé par un portail de fer rouillé surmonté de trois grosses lettres ASR.

     

    Avant qu’une piscine soit mise à la disposition des sportifs roannais (milieu des années 1960)

    On pouvait à Roanne apprendre à nager à deux endroits distants de quelques centaines de mètres :

    ·        à la SNJR : avec son petit bassin flottant qui était l’endroit disons « populaire »

    ·        à l’ASR : qui était l’endroit des « gens aisés » de Roanne

    Car on ne mélange pas les « torchons » avec les « serviettes » même si on peut s’essuyer avec les deux.

     

    Mais comme la municipalité du Coteau fit sortir de terre sa piscine bien avant Roanne, un grand nombre des nageurs de cette ville, abandonnèrent sans aucun remord les eaux de la Loire, les enjambèrent (les eaux) en passant sur le pont pour « s’éclabousser » dans les bains costellois.  A la mairie de Roanne plusieurs conseillers municipaux « tiraient la tronche » car le retard à rattraper était conséquent.

     

    Par une curieuse ironie du sort, la base nautique de l’ASR fut reprise par le Comité d’Entreprise des Ateliers Roannais de Constructions Textiles (A.R.C.T.) et bientôt sur la Loire on vit des délégués syndicaux faire du « ski nautique » une activité qui n’était pas bien dans les moyens pécuniaires des ouvriers auparavant.

     

    Il est à noter que je n’ai pas approfondi le sujet, je pensais trouver facilement de nombreux renseignements sur Internet ce ne fut pas le cas et je le regrette bien…


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  • LA POSTE A SAINT-JUST-LA-PENDUE (LOIRE)

    Seconde et dernière partie

     

    1901, le téléphone arrive :

     

    Depuis que Graham Bell, en 1876, avait entendu avec surprise au bout du fil le bruit de la chute d’un appareil lâché par son assistant, la technique a progressé à pas de géant. Du coup, les Postes et Télégraphes deviennent les P.T.T.

     

    Vers 1905, dix téléphones fonctionnent à Saint-Just, la progression est lente.

    En 1912, le maire Bouvet organise, avec la quinzaine d’abonnés, une permanence pour les dimanches et jours de fête.

    La Receveuse d’alors, Mme Barathon, s’affublait d’un casque à écouteurs, tournait la manivelle d’une dynamo fixée dans un standard à fiches, appelait Neulise…qui appelait Roanne ou Saint-Etienne… qui appelait le numéro demandé.

     

    En 1961, on a enfin l’opératrice de Roanne en direct. Des « téléphones publics » sont installés : en 1947 chez Boutillier à Valentin ; en 1949, au moulin Philippon et chez Jean-Louis André à Pomeys ; en 1961, chez Recorbet à Cuimbre et à la Croix. Celui du Treye (1968), sera transporté à Biesse en 1976.

     

    Tous ces postes seront supprimés en 1981 après l’arrivée de l’automatique.

     

    Revenant au courrier, il est toujours transporté vers le centre de répartition de Neulise. Une tentative infructueuse d’établir dès 1869 un service postal quotidien avec Roanne échoue. La plupart des plis sont taxés à 30 centimes. On tente alors de diminuer les délais en établissant une liaison directe avec Balbigny où passe le chemin de fer. On en propose une autre avec l’Hôpital-sur-Rhins ; peine perdue, ce sera pour plus tard ! En 1892 on se retourne sans résultat vers Amplepuis.

     

    En 1904, les choses se clarifient. J. Marie Muzelle, déjà titulaire du transport assure, avec son cheval, le courrier partant pour Balbigny à 4 h 45 du matin, et vers l’Hôpital à 9 h 30. En 1910, avec sa première automobile, il est capable de transporter les sacs de la Poste et 8 voyageurs contre rétribution annuelle de 2 280 F.

     

    Et les progrès vont s’accélérer. 1911 une ampoule électrique vient remplacer la lampe à pétrole ; de nouvelles boîtes fleurissent sur les maisons du village ; 1953, réinstallation du Bureau dans un local cédé à la commune par le docteur Merlin (receveuse Mme Théveniaux) ; 1960, rattachement de Sainte-Colombe et Fourneaux.

    12 avril 1986, le maire Rondepierre, en présence du sous-préfet, inaugure l’Hôtel des Postes agrandi et complètement réaménagé. Les campagnes desservies en automobile, les télégrammes téléphonés…L’informatique arrive en conquérante.

     

    Téléphone : 15 abonnées en 1903…613 en 1994…et on commence à parler de vidéophone.

     

    Bavardage avec Antoine André qui fut facteur auxiliaire. Après avoir été chercher sa « boîte », il explique ses tournées vers les années 1950. ; le tri matinal, l’enregistrement des mandats, le décompte de l’argent et des timbres et le départ avec la caisse où était classé le courrier à distribuer, et souvent une besace en plus pour les petits colis ; 15 à 20 km à pied…

    « Le plus dur, c’était la neige et les congères dans les chemins non encore déblayés ! »

     

    En ce temps-là, trois facteurs se partageaient le bourg et avait un secteur de campagne : Jules Marcellin, Eugène Mondière et Alexis Philippot. Un 4° facteur venait de Sainte-Colombe : M. Denis (Ils succédaient à MM. Berry, Martinon, Dalbègue, Duperray et Tholonnet).

     

    C’était l’époque de l’uniforme avec la cocarde au milieu du Képi, la veste et le pantalon ourlés d’un filet rouge et boutons dorés frappés du sigle P.T.T. et cette immense boîte avec laquelle les mères faisaient peur aux gamins : « Si t’es pas sage, le facteur t’emmènera dans sa boîte !... »

     

    Chez A. André, nous l’avons admiré à loisir ce trophée de travail avec sa courroie passant derrière le cou, l’un de ses côtés galbé et rembourré reposant au bas de la poitrine, les cases pour mandats et recommandés, la solide poche à rivets pour l’argent, fixée au couvercle arrondi. C’était hier !..

     

    Aujourd’hui (1996), notre courrier et la multitude d’opérations de ce service public fonctionnent grâce au personnel suivant :

     

    ·        Receveur : Daniel Dufour (ses prédécesseurs : Mme Blache, Mme Théveniaux, Mme Dubessay, Mme Maisonnet, M. Rosier.

    ·         Guichetière : Mme Marie-Claire Péronnet

    ·        Responsable AGENCE POSTALE de Sainte-Colombe-sur-Gand : Mme Catherine Bissuel.

     

    Communes desservies : Sainte-Colombe-sur-Gand, Croizet-sur-Gand

    Véhicules de service :3 véhicules légers

     

    Facteurs titulaires : Mme Yvette Delomier, M. François Goutailler, M. Yves Debrosse.

    Auxiliaire : Mme Marie-Françoise Guillot

    Remplaçante : Mme Hélène Raffin

     

    Tiré de l’ouvrage : « Entre Forez et Beaujolais SAINT-JUST-LA-PENDUE 

    Notre Histoire par une équipe locale » 1996


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  • LA POSTE A SAINT-JUST-LA-PENDUE (LOIRE)

     

    1881 : Enfin… un bureau de poste

     

    Nous faisons abstraction de la Poste aux chevaux, qui passe tout près, mais qui est la seule façon de se déplacer de Louis XI à 1870, sachant qu’à cette époque la Poste aux lettres utilise la Poste aux chevaux pour acheminer son courrier.

     

    1791 : le premier maire de la commune Jacques Missire crée un poste de « piéton » pour informer ou convoquer les citoyens.

     

    Juin 1832 : il n’existe pas à Saint-Just de service journalier de Postes aux lettres. Le service en vigueur : une ou deux fois par semaine oblige à recourir au garde-champêtre ou à un salarié ;

    Les élus demande un service de Poste quotidien.

    Un « facteur-boîtier » (bouettier) officiel  est alors mis en place pour quérir et porter les lettres à Saint-Symphorien.

     

    1845 : un Bureau de Poste est installé à Neulise, colères des Saint-Justois, ils l’écrivent au préfet : « Auparavant le courrier passant par Saint-Symphorien mettait 1 jour et coûtait 10 centimes, Maintenant  qu’il transite par Neulise, il met 2 jours et coûte 30 centimes ! »

    Ils remettent çà  par un courrier du 30 mai 1869.

     

    1870 : Constatant avec amertume que « les Saint-Colombins » (habitants de Sainte-Colombe) reçoivent, 24 h avant les Saint-Justois, leur courrier arrivé par la gare de Balbigny, le maire Girerd réclame auprès de l’autorité supérieure le même cheminement.

     

    1877 : Le maire demande à l’autorité compétente « que le courrier en voiture ou à cheval qui devra faire le service de la Poste de Saint-Just, ait son point de départ à Saint-Just pour aller à L’Hôpital par Neulise… »

    Quatre ans plus tard, nouvelle proposition pour « prendre le courrier en gare de Balbigny par voiture à cheval avec deux distributions par jour ».

     

    Fin 1881 : Enfin la bonne nouvelle, le ministre des P.T.T a pris la décision : « la fonction de facteur-boîtier de Saint-Just-La-Pendue est convertie en recette simple par la commune pendant 18 ans ».

     

    Tenu par Melle Zacchéo, le premier Bureau de Poste est ouvert tous les jours de l’année de 7 h du matin à 7 h du soir sans interruption.

     

    L’inauguration  en est faite le premier de l’An 1882 ; provisoirement Dans une pièce de la mairie. Puis, après un projet sans lendemain, proposant une maison de La Ruette, le bureau s’installe pour la durée prévue dans un local loué à M. Pardon, tanneur.

     

    La premières circulaire envoyée à la Receveuse est amusante :

     

    « …le poids des timbres-postes est compris dans le poids des lettres sur lesquelles, ils sont apposés… »

     

    1884, le télégraphe apparait :

     

    Du lointain ancêtre articulé avec lequel Chappe, en 1794, annonce à la Convention la prise de Quesnoy par les armées de la République, jusqu’aux applications de l’électromagnétisme par Samuel Morse et son alphabet, nous voilà solliciteur de la nouvelle invention qui sera mise en place en 1884 avec un porteur rétribué 50 F l’an.

     

    Curieux les Saint-Justois se pressent pour admirer la prodigieuse avancée technique. Par un fil relié à Roanne avec relais à Neulise, 30 minutes suffisent à échanger les messages. On regarde avec étonnement l’appareil mystérieux dont le ruban, dans un cliquetis rapide enregistre des points et des traits. On s’étonne de la science de la receveuse, nouveau Champollion local, qui décrypte, traduit et transcrit.

     

    Le portage de ces « dépêches-télégraphes » souvent annonciatrice de mauvaises nouvelles est confié à la veuve Rodéry avec salaire annuel de 150 f. Lui succéderont Mmes Rey, Giraud, Henry, Berry, Missire, qui lèveront aussi les boîtes aux lettres. Suivrons MM. Mmes Colombat, Coquard, Prost, Etienne Noyel, Gazziola, Benoît Magnin.


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  • LE LAVOIR DE SAINT-JUST-LA-PENDUE

     

    Il date de 1883, au Moyen-âge les Saint-Justoises n’avaient pas de problème d’eau pour faire leurs « builles ». Celles des campagnes (les trois quarts de la population) disposaient de vastes étangs ou de modestes serves. Les plus gâtées étaient, de loin, celles qui, proches du Gand, du Bernand, du Valois, avaient tout sous la main… l’eau courante, et l’herbe tendre pour étaler le linge.

     

    Avec la rapide croissance du bourg vers 1830, et malgré le forage de nouveaux puits, l’eau devenant rare, on se replie vers la rivière la plus proche : le Gand, dont le débit, de surcroît, n’est pas trop inconstant. Après une période de plein air où l’on « batillonne » gaiement sur les planches à laver posées à même les rives, les fermes revendications des femmes aboutissent à la construction d’un lavoir. Sur plan établi par le sieur Duché, agent-voyer, le travail est confié en avril 1883 à Antoine Barras, maître-maçon, qui a présenté un devis de 1 900 F.

     

    L’endroit connaît alors un net regain de fréquentation. Pour faciliter le transport des brouettes et charrettes chargées de pyramides de corbeilles à linge, on fait réparer le chemin qui descend par la Luminière.

     

    Tandis qu’on savonne, brosse, frotte, essore, c’est un intarissable jaillissement de nouvelles et de commentaires. Les mauvaises langues prétendent même que c’est la 5° foire de Saint-Just : la foire aux potins ! On dit aussi maintenant que ce fut le lieu idéal où quelques épouses jalouses réglèrent leurs comptes avec de gênantes rivales. On parle avec des sourires entendus de mémorables fessées (1)distribuées à force coups de batillons… et de quelques bains de sièges forcés, propres à refroidir l’ardeur de Saint-Justoises trop « aguichantes »… Depuis ces beaux jours, l’eau d’Echanssieux est arrivée sur les éviers et dans les machines à laver. Le bassin remblayé a tari les bavardages de nos lavandières.

     

         Saint-Just-la-Pendue (Notre Histoire par une équipe locale 1996)

     

    (1) Tous le cinéphiles et mêmes les autres se souviennent du film de l’année 1956  de Pascal Clément : « Gervaise » avec la scène (très osée pour l’époque) de la fessée au battoir entre Maria Schell et Suzy Delaire.

     

     


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    UN TIGRE AU PARC DES SPORTS de ROANNE

     

    Instants d’émoi pour les habitants de la place d’Elbeuf voulant regagner ce samedi après-midi leur appartement.

     

    Un tigre blanc, sans doute échappé du cirque en représentation au port de Roanne, rode près des diverses entrées.

    En effet habituée à accueillir les grands chapiteaux de la « piste aux étoiles », c'est cette fois au cirque Amar que l'Esplanade des Mariniers à Roanne déroule le tapis rouge. Proposé jusqu'à cette fin d'après-midi, le tout nouveau spectacle de la troupe a fasciné les spectateurs.

    Renseignements pris la bête a disparu. Une sympathique habitante a même aperçu le bout de sa queue dans un container à ordures, parlant de peluche ou de pelures : nous n’avons pas très bien compris…

     


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