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    MAITRES DE POSTE DANS NOTRE CANTON

     

    Renseignements aimablement fournis par monsieur Gouget Alexandre, jeune étudiant dont le grand-père fut secrétaire de mairie à Saint-Symphorien-de-Lay (lire dans la rubrique « Nos village » : Débacle Allemande St-SYMPHORIEN-de-LAY : LES VELOS CREVES  ) qu’il en soit ici remercié.

     

    Je compte en effet parmi mes ancêtres Antoine DENIS (dans les années 1720)  qui était donc selon les actes "Equier de Sa Majesté", "Escuyer tenant la poste à l'Hopital" "Escuyer tenant la poste pour le Roy" puis "Ancien Maitre de Poste". Dans des actes plus anciens il est indiqué qu'il est "Marchand". Comme vous le savez certainement, le terme de marchand pouvait désigner aussi bien un commerçant tenant une boutique qu'un aubergiste. Peut-être remplissait-il ces deux fonctions en parallèle.

     

     Je suis conforté dans cette idée par la situation de son gendre, Jacques GONINDARD qui était "Me de la Poste de Vendranges" et/ou "Cabaretier". Il a d'ailleurs marié, en 1754, sa fille Jeanne Marie Fleurye GONINDARD à Antoine MASSARD, fils de Claude MASSARD qui était quant à lui "Me de la Poste de Saint-Symphorien".

     

     Je vous ai également parlé de Benoist DURAND. J'ai très peu d'informations sur lui, étant donné qu'il ne fait pas parti de mon ascendance mais qu'il est seulement le parrain d'un ancêtre (d'une autre branche DENIS : les DENIS PRESLE) né en 1677, sur cet acte il est indiqué qu'il est "Me de la poste de St Symphorien".

     

     

     


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  • SAINT-NICOLAS ET LA JUSTICE FRANCAISE

     

    Autrefois les petits enfants n’étaient pas les seuls à célébrer Saint-Nicolas.

     

    En fait, ce saint fut l’un des patrons du barreau français.

     

    Le nom de « bâtonnier » que porte encore le chef de l’Ordre, lui vient même de ce que l’avocat élu par ses confrères pour les représenter, portait dans les grands jours le bâton de saint-Nicolas, patron de la Confrérie des avocats, établie en 1342 par les compagnons clercs et procureurs.

     

    En 1782 le Barreau cessa de participer à cette confrérie ; mais le nom de « bâtonnier » est resté.

    Les avocats devaient assistaient à la messe du deuxième jour de la Saint-Nicolas, célébrée dans la salle des Pas-Perdus, et revêtir la robe et le chaperon herminé, comme pour les processions et les audiences solennelles.

     

    Non seulement la messe de rentrée, ou messe rouge (ainsi appelée à cause de la tenue des magistrats) était chantée dans la chapelle Saint-Nicolas, mais chaque matin il s’y disait une messe basse, où ne manquaient pas de se rendre la plupart des plaideurs, « avant l’ouverture de l’audience ».

     

    Saint Nicolas ne fut pas le seul patron des hommes de loi ; ainsi en 1348, on fonda à Paris une confrérie de Saint-Yves.

    Cette confrérie, écrit M. Arthur Desjardins, dans une savante monographie (1), bâtit la chapelle du Clos-Bruneau, aux lambris de laquelle avocats, procureurs et plaideurs suspendirent en ex-voto des liasses de procès (2), comme on devait attacher, dans d’autres temples, les drapeaux conquis sur les champs de bataille.

     

    (1)    « Saint Yves, avocat des pauvres, et patron des avocats »par M. Arthur Desjardins membre de l’institut.

    (2)    A la fin de l’instruction d’un procès, toute les pièces devaient être réunies dans un même sac et être  livrées pour figurer aux audiences du tribunal d’où l’expression « L’affaire est dans le sac ».

     

                  Fernand Nicolaÿ, avocat a la Cour de Paris (Histoire des croyances)

     

     


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    LE VER A SOIE

    Trois légendes mythologiques

     

    Les histoires, fabuleuses des dieux de l’antiquité ont toujours exercé, sur l’esprit des enfants et même des grandes personnes, un attrait tout particulier.

    Aussi pensons-nous intéresser les lecteurs en leur rapportant trois légendes sur le ver à soie.

     

    Voilà tout d’abord un bel épisode extrait du poème des Vers à soie de Jérôme Vida de Crémone, dans lequel le poète latin fait revivre les mœurs des premiers humains dans l’enfance du monde :

     

     A cette époque, les mortels nés d’un chêne entr’ouvert, endurcis et sauvages erraient nus dans les bois à la manière des bêtes féroces ; ils ne faisaient encore aucun usage du lin ni des toisons, mais ils se dérobaient au froid rigoureux des hivers et se garantissaient de l’humidité des nuits en s’enveloppant dans des feuilles pendant le jour ; les arbres les mettaient à couvert de la pluie, les entrailles profondes des rochers leurs servaient de retraite pendant la nuit. Confondus çà et là dans les laines immenses, les jeunes garçons et les jeunes filles erraient ensemble impunément ; aucun voile ne couvrait leur nudité.

     

    Mais l’univers commençant à se peupler, la pudeur cessa de leur être inconnue, ils se recouvraient de la dépouilles des animaux féroces ; la peau de bœuf, celle du terrible lion, servirent à couvrir et envelopper leurs membres.

     

    Les divinités elles-mêmes sans aucun voile ; sans aucune distinction, habitaient les demeures célestes. La Déesse Pallas enseigna la première à confier à la terre la semence du lin qui n’a point de nœud, à tondre la brebis chargée de laine et à entrelacer ces fils délicats dont la toile se compose ; elle se para d’abord de vêtements divers et porta des robes ornées de brodures richement variées. Les autres déesses prirent alors la même parure dont elle leur fit présent.

     

    Vénus seule était restée nue et s’attristait de n’avoir point eu part à la libéralité de Minerve, la brodeuse, qui portait envie à sa beauté.

    Vénus après avoir longtemps servi de risée à la déesse sa rivale, se retira dans les bosquets ombrageux d’Idalie, et s’y cacha avec ses enfants dans les épais bocages ; mais le sort et un Dieu propice à ses vœux vinrent un jour à son secours. Saturne avait vu Phyllire, la plus belle des Oréades, errante et cueillant certaines plantes sur les hautes montagnes des Pélasges ; il fut épris des charmes et de la brillante jeunesse de Phyllire. Ah ! Combien de fois ce dieu suppliant essaya-t-il de fléchir les mépris de la nymphe par d’inutiles présents ! Ah combien de fois vint-il se promener dès le matin sur ces monts pluvieux, où il découvrit les simples et l’usage qu’on en fait dans l’art médical ! La nymphe fuyait avec obstination le dieu qui l’adorait. A quel parti devait-il se résoudre ? Saturne se rend auprès de Vénus et réclame son appui, en promettant à la déesse de reconnaître ses bienfaits.

     

    Elle l’avertit qu’il ne parviendrait point, malgré ses efforts, à toucher le cœur de Phyllire, dont les sens résistent au pouvoir de l’amour et que ni les prières, ni les présents ne pouvaient la changer ; il doit avoir recours à la violence et à la ruse. Elle lui demande de prendre à l’instant la forme d’u superbe coursier et de paître à l’endroit même où la nymphe venait cueillir des herbes, afin de vaincre sa résistance, au moyen de cette métamorphose.

     

    Bientôt le dieu suivit les ordres de la déesse et prit la ressemblance d’un coursier. On lui opposa d’inutiles efforts, il fit retenir le Mont Pélion d’un hennissement qui annonça son triomphe et la défaite de Phyllire.

     

    Saturne, pour prix des faveurs de Vénus, et désireux de lui offrir un don précieux, lui remit de petites graines renfermées dans un linge blanc comme la neige. « Déesse, lui dit-il, pour prix de vos bienfaits, ces semences vous fourniront une parure plus éclatante que le lin et que la plus belle laine. Vous pouvez vous passer des présents que vous a refusés l’injustes Minerve ». Il daigna encore lui enseigner les règles de cet art divin, dont il avait fait la première découverte, lorsque fuyant la colère de son fils Jupiter, il méditait sur les montagnes écartées ; lisant aussi dans l’avenir, il assura Vénus, qu’après des siècles révolus, naîtraient des poètes qui célèbreraient ces belles découvertes dans tout l’univers, par des chants que les jeunes filles de l’Ausonie, agréablement occupées à filer, répéteraient avec plaisir.

     

    Le ver à soie, cette petite bête sans apparence qui travaille si visiblement pour d’autres, en tissant à travers tant de peignes un or dont elle n’a que faire, fut toujours prise dans les vieux âges comme un symbole d’abnégation. Les anciens peuples ont entouré ses origines de mythes profonds et charmants.

     

    Une vieille légende grecque raconte que Jupiter ouvrit un jour dans l’Olympe une sorte de Comice agricole, pour savoir lequel des animaux qui travaillait le plus directement pour l’homme et l’enrichissait du produit le plus précieux.

    Le Père des Dieux faillit, paraît-il, céder au favoritisme : il allait donner le prix aux abeilles, depuis longtemps illustres à la cour olympienne, pour avoir nourrit, sur le Parnasse, Apollon enfant. C’est alors que l’on vit ramper jusqu’au trône un ver grisâtre et misérable, que tous les dieux furent secoués de leur beau rire. Seul Éros pleurait auprès de sa mère, parce que la corde de son arc venait encore une fois de se briser. Tout à coup l’insecte inconnu se dirigea vers le coin sombre où, de dépit, le petit dieu avait jeté son jouet : il tendit aussitôt sur l’arc plusieurs fils brillants tordus ensemble, si souples et si tenaces qu’ils ne cassèrent jamais, et c’est pourquoi, depuis lors, les flèches d’Éros ne manquent jamais leur but.

    Jupiter reconnut que le premier bien des mortels : l’amour ne pouvait se passer de soie ; mais quand il voulut décerner le prix, l’humble vainqueur, laissant aux abeilles leur place parmi les dieux, s’était éclipsé chez les hommes, qui le cachèrent toujours aux honneurs et à la jalousie de Jupiter.

     

    L’origine de la soie remonte au temps les plus reculés ; une gracieuse légende arabe la fait remonter au roi Salomon.

    La reine de Saba, dit cette légende, avait ébloui toute la cour de Salomon et le puissant monarque lui-même n’était pas insensible à la beauté trop brune de la belle Sabéenne. Il y fut si peu insensible qu’un beau soir il lui proposa de devenir sa femme. La reine, pour toute réponse, lui présenta une perle de Golconde : « Sire, cette perle unique dans son genre, est percée naturellement d’un sillon sinueux qu’il est impossible de suivre ; je serai votre épouse le jour où un fil pourra traverser cette perle, afin que je la puisse porter à mon cou ».

     

    Salomon fit assembler ses mages, ses devins, ses sorciers ; il n’était simple fellah qui ne fut invité à résoudre le royal problème.

    Un soir que le monarque confiait au zéphyr son mortel ennui et son désespoir, un ver à soie compatissant lui proposa de lui venir en aide. La perle lui fut confiée sur l’heure, le chétif animal amincit son corps souple, pénétra dans la perle et, après mille détours ressortit, par l’autre extrémité, tenant entre ses dents le fil qu’il avait filé. Le problème était résolu : la reine porterait la perle à son cou.

     

    Salomon fut reconnaissant à son ver et le remercia.

    L’humble bombyx étonné et touché d’un sentiment si rare chez l’homme, se fit porter sur un murier, fila son cocon, expliqua au monarque l’usage qu’il pourrait faire de sa précieuse coque, puis s’envola au loin, après avoir doté l’empire d’une richesse inattendue.

     

      M. MESSIER, Ingénieur agronome, Directeur de l’Office national Séricicole (1933).

     


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  • Photographies (de rwtv.tv) : l’illustrateur Thierry Dubois bien connu des Chemins du Passé et du village de Neulise où son rallye Paris-Côte d’Azur fit une pause déjeuner en juillet 2009

    LA NATIONALE 7 PLUS QUE JAMAIS MYTHIQUE AU PAYS DES VERITES !!!

    (9 et 10 Octobre 2010)

    Publié par « Pays de Lapalisse »édition du 14 octobre 2010
    « Il faut l’avoir vécu pour en parler », la reconstitution vivante de ces scènes des années 50-60 sur la mythique Nationale 7 fut un événement exceptionnel, que ce soit en nombre de véhicules participants (près de 600 venus de la France entière, et des pays voisins), ou en qualité ; tout était réuni pour le plus grand plaisir de cette foule impressionnante dans la cité des Vérités.


    On pouvait lire de nombreux sourires, des plus jeunes aux plus âgés, chacun vivait à sa façon cet embouteillage. Le décor était idéal tout le long du cortège, des gendarmes aux bonnes sœurs, des valises à l’épuisette, de l’épicerie ambulante au camion de pompier etc… réjouissant les caméras de télévision de TF1 et de France 3 ainsi que la presse spécialisée filmant ce départ en vacances sur la Côté d’Azur.


    Toute la population était en fête, les associations telles les vieilles planches, les aînés ruraux, la gym volontaire et bien sûr l’Union Générale des Commerçants et Artisans, et l’Association des Véhicules Anciens Industriels et Agricoles (AVAIA) qui s’étaient associées pleinement à la Communauté de Communes Pays de Lapalisse, organisatrice.
    Depuis presque un an que le service animation communautaire et les différents acteurs locaux, préparaient cette manifestation si importante pour le territoire.

    Parti depuis l’Aire des vérités, il faudra quasiment deux heures au cortège des 600 véhicules pour quitter le lieu ! la descente lente en centre-ville fut précédée d’une caravane publicitaire qui su réjouir le public amassé le long de la route, en distribuant de nombreux drapeaux de la route bleue aux enfants.

    Puis ce fût une succession de voitures, caravanes, scooters, camions, tracteur, vélos… des sourires nombreux, des scènes drôles avec les vrais faux gendarmes, le plein à la station 1960, des instants inattendus au moment des pannes, des casse-croûtes improvisés, et ce jusqu’au bourg de Saint-Prix puis au rond-point du grand remblai à Droiturier.

    Le tour dût pour certain être écourté du fait de la longueur de l’embouteillage et l’arrivée se fit comme prévu au cœur de la ville, le place Leclerc, où étaient dressées les tables de pique-nique recouvertes de nappes à carreaux rouges près à recevoir les centaines de convives !

    Le jeu Nationale 7 Lapalisse qui faisait sa sortie officielle connu un très grand succès, de même que les autres objets souvenirs de l’embouteillage.

    Animations, carrousel, voitures à pédales, dédicaces des BD d’Olivier Marin et du livre de Thierry Dubois suivi de sa conférence, se succédèrent l’après-midi tandis que dans un même temps, le site de l’AVAIA à Saint-Prix accueillait de très nombreux visiteurs venus admirer les 150 camions exposés.
    La soirée se clôturait dans une ambiance plus que festive autour d’une bonne potée auvergnate dansante, organisée par l’UGCAL ;
    Le marché bourse d’échanges du lendemain connu également une nombreuse affluence, quant au rallye touristique, il fut très apprécié des 70 participants : deux circuits avec questions et énigmes avaient été organisés sur les différentes communes, invitant à découvrir les nombreux attraits touristiques du Pays de Lapalisse et à aller à la rencontre des habitants.

     


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    Les fermes brulées de Machézal

    Lundi 21 et Mardi 22 Août 1944

     

    Le lundi 21 Août 1944

    Ce jour là, entre 13/14 heures, une colonne allemande qui remontait de Roanne et allait en direction de Lyon a été mitraillée dans le virage vers la ferme Chirat, par le maquis qui s’était caché au hameau de la Forêt. Le dernier camion de la colonne a brulé. La tête de la colonne est revenue vers le camion qui brûlait pour voir ce qu’il se passait. Les allemands ont riposté aux tirs, ils ont mitraillé en tous sens. Pendant la fusillade monsieur Chirat qui faisait sa sieste s’est sauvé par la fenêtre et est parti se cacher dans le bois vers la ferme Rey. Son épouse, madame Chirat, était au même instant dans les toilettes situées au fond du jardin. Les allemands ont tué une poule juste devant la cabane des toilettes. Puis ils ont libéré les vaches de leur étable, ont tué la dernière et incendié la ferme. Ce jour là, madame Chirat toujours enfermée dans ses toilettes a dut avoir la peur de sa vie. Puis cette colonne a continué sa route en direction de Lyon.

     

    Le même jour une deuxième colonne, qui elle aussi allait de Roanne à Lyon, a été arrêtée à Saint-Symphorien car leurs vélos avait crevé à cause de clous jetés sur la chaussée. Cette colonne a dut attendre sur place la réparation des pneumatiques.

     

     

    Mardi 22 Août 1944

    Ferme Mercier du Chizalet

     

    Vers 2 heures du matin des personnes étaient passées dans les fermes pour avertir qu’une colonne était bloquée à Saint-Symphorien depuis la veille en fin d’après-midi, que des otages avaient été pris, que les allemands étaient forts excités et qu’il valait mieux partir et se mettre à l’abri. Mon père nous a donc tous réveillé,  mon frère, mes deux sœurs, ma mère, la grand-mère et moi-même. Nous nous sommes rapidement habillés et nous sommes partis avec la voiture à cheval du côté de Sarron. Mon père était   jeune à l’époque, il avait 34 ans. Comme au tout début de la guerre il avait été fait prisonnier alors qu’il gardait le pont d’Aiguilly à Vougy et qu’ensuite il s’était évadé de la caserne Werlé de Roanne où il avait été détenu,  il se méfiait beaucoup des allemands. En plus il avait peur pour nous ses enfants, il nous a donc mit de suite à l’abri. Cette nuit-là on a tous dormi dans une écurie à Sarron.

     

    De bonne heure le matin mon père est revenu à la ferme traire les vaches et il a donné le lait aux cochons. Puis il est revenu vers nous. Et nous sommes alors allé jusqu’aux Trêves à Saint-Claude-Huissel. De là nous avons regardé brûlé notre ferme, je me souviens du toit qui est passé à travers en toute fin de matinée.

     

     

    1ère Ferme brûlée : chez les frères Duperray

     

     

    Dans la matinée de ce 22 Août, quand la colonne allemande a reprit sa route, ils sont passés à la Mule. Là, les deux frères Duperray, tous deux célibataires, bien qu’avertis eux aussi de la présence des allemands, n’avaient pas voulu partir sans emporter des provisions. Ils  étaient donc entrain de charger un tombereau. Les allemands les ont tués au milieu de leur cour. Ils ont aussi sacrifié un cochon, lui ont ensuite coupé la tête et l’ont déposé devant les cadavres des frères Duperray. Ils ont mis le feu à la ferme avant de partir.

     

    Le père Félix qui gardait ses moutons dans un pré en bord de route n’a pas eut le temps de se cacher, il a été blessé par balle à une jambe. Le pauvre pépé est mort quelques jours après des suites de sa blessure, il avait prit la gangrène.

     

     

    2ème Ferme brûlée : chez Mercier au Chizalet

     

    Heureusement mon père avait eut le temps de nous rejoindre après la traite quand les allemands sont arrivés chez nous. Avant de remonter à Sarron il avait lâché les vaches, mais une qui devait encore se trouver dans la cour a été tuée sur place. Les cochons ont tous été épargné, nous avons toujours pensé que repus du lait de la traite ils devaient dormir et n’avaient pas   fait de bruit, probablement alors que les allemands ne les ont pas vu ou bien  les ont gracié ?

     

    La maison fût incendiée, les écuries à chevaux, à chèvres et à moutons aussi. La petite maison de ma grand-mère n’a pas brûlé. Pourtant un feu avait été allumé dans un tiroir de sa commode, mais il s’est éteint de lui-même, sûrement  par manque d’air. Heureusement parce que c’est dans cette petite maison que nous avons tous vécu, mes parents, nous les quatre ainés plus mes deux autres frères nés après-guerre en 48 et 49, sans compter la grand-mère. Les travaux de reconstruction ont démarrés en 1948 et se sont terminés à la Noël 1949.

     

     

    3ème Ferme incendiée : chez Vignon à la Roche

     

    Là comme précédemment ils ont brûlé les bâtiments avant de continuer leur route en direction de Lyon.

     

    Si mes souvenirs sont bons c’est cette colonne qui le même jour a massacré des otages au pied de Vindry, sur la commune de Saint-Loup.

     

    Nous sommes resté aux Trêves jusqu’au vendredi, et avons regagné la maison de la grand-mère dans l’après-midi.

     

    Je me souviens aussi que mon père avait emprunté une chemise et une cravate pour aller à l’enterrement des frères Duperray.

     

     

    Voilà le triste déroulement de cette journée d’août 1944. J’avais 7 ans, je n’étais qu’un petit garçon, pourtant cette journée reste marquée dans ma mémoire.  Je pense que   mon récit ne trahit pas la réalité, enfin je vous le livre tel qu’il est dans mon souvenir.

     

           Souvenirs de Pierre Mercier (recueillis par sa fille Nicole Sahnoune)


    NOTE : merci à Pierre et à Nicole pour les précieux renseignements fournis.


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